Provinces
Les militants d’opposition arrêtés en marge de la visite de leur chef de file à Lubumbashi dans le sud-est de la République démocratique du Congo ont été libérés mercredi, a-t-on appris de leur parti et de la police.
"Les militants arrêtés dimanche et lundi viennent d’être libérés ce matin par la police", a déclaré à l’AFP Dany Kabongo, un responsable local de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti historique d’opposition.
"Nous avons libéré toutes les personnes arrêtées lors de la visite de M. Félix (Tshisekedi) à Lubumbashi", a déclaré pour sa part le chef de la police du Haut-Katanga, le général Paulin Kyungu.
Mercredi, dans un communiqué conjoint, la délégation de l’Union européenne en RDC en accord avec les chefs des missions diplomatiques des États-Unis, de la Suisse et du Canada ont appelé à la "libération" des "nombreux membres de l’opposition" arrêtés à Lubumbashi. Les militants arrêtés étaient au nombre de 28 selon la police, une cinquantaine selon l’UDPS.
Les chefs de ces missions diplomatiques se sont également déclarés "profondément préoccupés par les restrictions à la liberté de réunion imposées par le gouvernement de la RDC et les autorités locales" de Lubumb-ashi.
Ils ont appelé les autorités et les forces de sécurité à laisser les activités pacifiques de la société civile ou de l’opposition "se dérouler sans perturbation".
Cependant, les chefs des partis d’opposition doivent "s’assurer que leurs activités et leurs partisans respectent les normes démocratiques et l’État de droit", ajoute le communiqué.
Lundi, plusieurs dizaines de militants d’opposition qui se rendaient à l’aéroport accueillir Félix Tshisekedi, chef de l’opposition, ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
M. Tshisekedi a accusé mardi la police de l’avoir empêché de quitter son hôtel pour se rendre à un meeting.
La RDC traverse une crise politique profonde liée au maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré le 20 décembre 2016. La Constitution ne lui permet pas de se représenter mais l’autorise à rester en fonction jusqu’à l’élection de son successeur.
Depuis quelques semaines M. Tshisekedi appelle à une "transition sans Kabila" après le 31 décembre 2017, si la présidentielle n’est pas organisée avant cette échéance comme le prévoyait l’accord majorité/opposition conclu le 31 décembre 2016.
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