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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

Nikki Haley en RDC : réactions mitigées du côté de l'opposition

2017-10-31
31.10.2017
2017-10-31
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Bien que l'opposition en juge le bilan mitigé, la visite de l'ambassadrice américaine Nikki Haley en RDC pourrait marquer un tournant décisif dans la longue crise politique que vit le pays.

La visite, très attendue, visait à clarifier la position des États-Unis quant à l'organisation de l'élection présidentielle au Congo-Kinshasa. Donc Nikki Haley est venue. 

Elle a vu. Elle s'est entretenue. Cela pourrait être un bon résumé de la visite de Nikki Haley en RDC, dans la foulée de son déplacement en Éthiopie puis au Soudan du Sud. L'ambassadrice américaine à l'ONU, qui a rang de ministre, est en première ligne sur les dossiers africains, délaissés par le secrétaire d'État Rex Tillerson et en l'absence de sous-secrétaire d'État aux Affaires africaines, toujours pas nommé.

Un voyage au pas de charge

Elle a donc passé son premier séjour sur le continent africain en RD Congo, une visite de trois jours, au pas de charge, qui l'aura d'abord menée à Goma, la capitale du Nord-Kivu, dans l'est du Congo, le vendredi 27 octobre en fin de matinée. Ensuite, à Kitchanga, à environ 80 km au nord-ouest de la capitale provinciale, dans le camp de Mungote, l'ambassadrice américaine a même versé quelques larmes. Face au témoignage d'une femme victime de viol, un phénomène qui revêt une ampleur dramatique dans cette région, elle n'a pas pu contenir son émotion. « Personne ne devrait vivre comme ça. Nous ne pouvons pas fermer les yeux », a-t-elle déclaré, sincèrement affectée.

Revenu à Kinshasa, où elle est arrivée jeudi 26 octobre, celle qui n'a jamais ménagé le pouvoir RD congolais, comme en témoigne sa vive réaction à l'occasion de l'élection de la RDC au Conseil des droits de l'homme des Nations unies, a tout d'abord échangé avec Corneille Nangaa, le président de la Ceni, puis a rencontré les évêques de la Cenco, médiateurs dans l'accord dit de la Saint-Sylvestre du 31 décembre 2016, qui ont lourdement insisté sur la nécessité de mettre en œuvre rapidement trois préalables sans lesquels il ne pourra y avoir d'élections crédibles : l'impossibilité pour Joseph Kabila de se représenter, l'exécution des mesures de décrispation politique ainsi que la révision de la composition de la Ceni.

Lors de cet entretien, Nikki Haley a demandé aux évêques de « poursuivre leur mission entamée en 2016, et ce, jusqu'à son aboutissement : l'élection présidentielle ». Ensuite, Nikki Haley a vu certains des principaux responsables de l'opposition (Félix Tshisekedi, Pierre Lumbi, Eve Bazaïba et Vital Karmerhe).

Enfin, clou de cette visite, Nikki Haley s'est entretenue, le vendredi 27, aux environs de 15 h 30 heure locale, avec le président Joseph Kabila. Un entretien d'une durée de quatre-vingt-dix minutes, dont peu de choses ont (publiquement) filtré. On sait toutefois que, « conformément à l'ordre du jour », la situation politique, le processus électoral, la situation sécuritaire et le redimensionnement de la Monusco ont été abordés.

Le verre à moitié vide pour l'opposition

À lire les réactions des principaux leaders de l'opposition à l'issue de la visite de Nikki Haley, c'est la déception qui semblait dominer. Aucune critique directe, certes, mais un appel au peuple à se prendre en main. « Si d'ici le 31 décembre 2017, nous n'avons pas de signaux clairs comme quoi nous allons aux élections, eh bien, nous irons aux élections sans le président Kabila », a averti Pierre Lumbi, le président du Conseil des sages du Rassemblement.

Sur son compte Twitter, Sindika Dokolo, le gendre de l'ex-président angolais José Eduardo dos Santos, a tenu à galvaniser la jeunesse congolaise, au lendemain de la visite de Nikki Haley : « LesCongolaisDebout [nom donné à son mouvement] ne reconnaissent plus Kabila et confirment l'art 64.1. Nous nous battrons et résisterons jusqu'à la libération de la RDC. » En clair, aidons-nous nous-mêmes.

Un message sur lequel Olivier Kamitatu, le porte-parole de Moïse Katumbi – l'opposant numéro un à Joseph Kabila dont la réaction est très attendue, lui qui cultive des relations étroites avec Washington –, a rebondi en ces termes : « Il faudrait que nous soyons tous sots pour croire qu'après avoir tant usé de ruse et de violence Kabila décide de partir de son plein gré ! »

Sur Twitter, toujours, Claudel André Lubaya, député national et président de l'Udao, s'est voulu plus explicite encore : « Seule une transition citoyenne sans Joseph Kabila serait acceptable. Le peuple n'est pas prêt pour un schéma qui le maintienne même pour un jour » [après le 31 décembre 2017].

Si la critique reste voilée et le ton feutré du côté des responsables de l'opposition, le propos est plus direct du côté de leurs partisans : « C'est à ce peuple congolais, qui souffre déjà beaucoup, que l'Amérique de Trump voudrait ajouter une année de transition illégale, illégitime et criminelle ? » s'indigne sur son compte Facebook un militant se réclamant du Mouvement lumumbiste progressiste de l'opposant Franck Diongo.

Même son de cloche du côté des mouvements citoyens. La Lucha, qui avait publié le jour de l'arrivée de Nikki Haley à Kinshasa une lettre ouverte, intitulée « Kabila, le chaos en RDC, et le rôle des États-Unis », a vivement réagi sur Twitter après le départ du Congo de l'ambassadrice américaine : « Élections en 2016, 2017, et maintenant 2018 ? Quoi que les autres pensent, aussi puissants soient-ils, c'est au peuple que revient le dernier mot ! […] Notre peuple doit s'assumer, sous peine que les étrangers continuent à gérer sa destinée à leur manière et suivant leurs intérêts à eux. »

Si les réactions sont mitigées du côté de l'opposition, c'est parce que, d'une part, la date butoir du 31 décembre 2017 pour l'organisation des élections n'a pas été évoquée et que, d'autre part, l'hypothèse d'une transition sans Joseph Kabila n'a pas été mentionnée (du moins publiquement…) par les États-Unis. Au-delà, « certains opposants craignent qu'en évoquant la date de 2018 les États-Unis ne participent à démobiliser les Congolais que les mouvements d'opposition s'évertuent justement à mobiliser », explique un professeur en sciences politiques de l'université de Kinshasa.


Le Point / MCN, via mediacongo.net
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Mampuya @GFNVXBG   Message  - Publié le 31.10.2017 à 18:46
La démocratie est un terme trop vague. Udps utilise ce meme mot, pourtant il y'a toujours des expulsions dans son parti, La Corèe du Nord se dit démocratique, l'Iran ,la Russie, la Cine meme l'Europe il y'a des contestations. Les élections ne sont jamais libres et transparentes, voir USA meme avec l' élection de Bush fils et Trump. Regardons le Kanya . La démocratie est un systeme injuste,et imparfaite puisque tout est contestable La cours supreme,la Ceni, le système électoral,le corps électoral eccc. Il faut des hommes murs de bonne volonté avec culture politique pour l'appliquer et y vivre. Devant une crise financière tout le monde (ministres), est voleur purquoi?

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Prof. Dr.Robert KIKI @WE8J2GQ   Message  - Publié le 31.10.2017 à 16:11
EN RDC, les politiciens de tout bord paraissent comme les criminels-nés. Ils sont opportunistes, amis de l'argent, sans idéal pour la nation et brutaux ou fourbes. Ils sont nés pour le délit politique et leur penchant antisocial est l'effet inévitable s'il a une portion du pouvoir, ils ont une série indéfinie d'influences héréditaires qui s'accumulent au cours de générations de pères aux fils. Ils n'arrivent pas à distinguer l'action politique faire le zèle politique, combines, pouvoir et titre de commandement ,arrangement éphémère extraconstitutionnel et le délit politique en général. La prison ne les fait pas souffrir, à peine sortis de là, ils récidivent.

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Prof. Dr.Robert KIKI @WE8J2GQ   Message  - Publié le 31.10.2017 à 16:03
EN RDC ON SENT COMME SI les politiciens de tout bord paraissent comme les criminels-nés Ils sont opportunistes, amis de l'argent, sans idéal pour la nation et brutaux ou fourbes et paresseux ». Ils sont nés pour le délit et leur penchant antisocial est l'effet inévitable d'une série indéfinie d'influences héréditaires qui s'accumulent au cours de générations de pères aux fils. Ils n'arrivent pas à distinguer l'action politique faire le zèle politique, combines, pouvoir et titre de commandement ,aragement éphèmère extraconstitutionnel le délit politique en général. La prison ne les fait pas souffrir, à peine sortis de là, ils récidivent. Sur le plan psychologique, par leur insensibilité morale, leur imprévoyance, leur vanité, leur précocité

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emmanuel @KO6YWWL   Message  - Publié le 31.10.2017 à 15:11
lisez seulement la photo. les politiciens congolais se considère très petits. regardez un peu comme ils se bousculent pour prendre la photo au coté d'une femme ambassadrice soit elle. regardez comme vos cravates et vestes bleus souffrent Felix s'accroche à la femme voyez sa tete penchée vers la Nikki comme pour dire elle est venue pour lui. Mais monsieur commences par enterrer avec dignité ton père. Tu as oublié le corps de ton vénérable papa. ridicule

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emmanuel @KO6YWWL   Message  - Publié le 31.10.2017 à 15:05
La vérité c'est que Kabila sera président en janvier 2018. Le décor est déjà planté.

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zemira @3XE2FNJ   Message  - Publié le 31.10.2017 à 14:40
L'opinion publique ne saura jamais la quintessence du message transmis à Kabila par Nikki Haley, car elle doit réserver la primeur de la réaction de celui-ci au président Trump. Farouche opposant au régime de Kinshasa, N. Haley ne pouvait que porter un message de fermeté. Attendons la réaction de Trump dans les trois mois à venir. Le reste n'est que spéculation.

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