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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Santé

Cancer : l'immunothérapie nouvelle arme thérapeutique ?

2018-01-16
16.01.2018
2018-01-16
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Cancer : l'immunothérapie nouvelle arme thérapeutique ?

Avec 400 000 patients diagnostiqués en France en 2017, le nombre de nouveaux cas de cancer en France augmente. C'est ce que révèle le rapport que viennent de publier conjointement l'agence Santé publique France, l'Inserm, l'Institut national du cancer (Inca) et les Hospices Civils de Lyon.

Dans son analyse, l'étude précise que la maladie touche légèrement plus les hommes (54 %) que les femmes (46 %) et tient pour responsable de cette augmentation, l'accroissement de la population et son vieillissement. Autres détails, les cancers responsables du plus grand nombre de décès sont le cancer du poumon suivi par le cancer colorectal chez les hommes.

Chez les femmes, le cancer du sein reste le plus meurtrier. Il devance de très peu le cancer du poumon en nette progression. Seule bonne nouvelle, avec 150 000 décès en 2017, la mortalité a légèrement baissé. La raison ? Une meilleure connaissance de la maladie et une évolution dans les traitements.

Aujourd'hui, l'arsenal thérapeutique n'est plus seulement adapté au type de pathologie, il répond aussi aux caractéristiques biologiques de la maladie et du malade. On est entré dans l'ère de la médecine personnalisée.

Quant à l'avenir, il se présente sous la forme d'association de traitements. Chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, thérapies ciblées, et surtout combinaisons de ces traitements : les cancérologues n'ont que l'embarras du choix.

Plus récemment, autre révolution dans la prise en charge de la maladie et des patients, l'immunothérapie. C'est une voie prometteuse que confirme Fabrice Barlesi, chef du service d'oncologie multidisciplinaire et d'innovations thérapeutiques de l'AP-HM et par ailleurs coordinateur du centre d'essais précoces en cancérologie de Marseille CLIP².

Depuis l'automne, il dirige le projet international "Pioneer" qui vise à comprendre et anticiper les résistances à l'immunothérapie dans le traitement du cancer du poumon. "Le principe de l'immunothérapie consiste à utiliser les défenses naturelles de l'organisme pour qu'elles luttent contre les cellules cancéreuses. Il y a une surveillance immune chez chacun de nous. Mais, certaines cellules cancéreuses échappent à ce phénomène. Ainsi, la maladie va évoluer, et devenir cliniquement détectable."

"On savait depuis longtemps qu'il y avait une place du système immunitaire pour traiter le cancer, mais on ne savait pas comment le manipuler, poursuit le professeur. Les découvertes récentes basées sur certains de ces mécanismes, appelés points de contrôle immunitaires ou chekpoints et notre capacité à les manipuler ont fait le succès des immunothérapies modernes."

Un bel espoir qui ne remplacera pas les autres thérapeutiques. "La chirurgie, la radiothérapie ou encore la chimiothérapie gardent aussi leur place dans les pathologies cancéreuses, temporise Fabrice Barlesi. L'immunothérapie vient en addition à ces stratégies-là. Il faut la voir comme une arme supplémentaire dans la lutte contre le cancer."

Et de préciser que l'immunothérapie est surtout indiquée dans des pathologies dont la cancérogenèse est chimique, comme l'impact du tabac sur le poumon, la vessie, l'appareil ORL ou rénal. Elle peut être aussi active quand il y a une cancérogenèse physique. C'est le cas dans le mélanome causé par une grande exposition aux rayons UV.

L'autre bénéfice de l'immunothérapie est le très faible pourcentage d'effets secondaires rencontrés par les patients. "Il y a des effets secondaires, comme pour tous les médicaments. Mais l'immunothérapie est mieux tolérée que les traitements standards. On enregistre 1 % d'effets secondaires graves qui peuvent se manifester sous une forme comparable à une maladie auto-immune. Mais ils sont souvent réversibles."

Vive l'immunothérapie, alors ? Pas forcément. Revers de la médaille, seulement 20 à 25 % des malades traités en tirent un bénéfice prolongé en voyant leur survie augmentée de plusieurs mois, voire plusieurs années. "On a des pistes pour ça. L'enjeu est d'identifier à l'avance les malades qui répondront très bien à l'immunothérapie. C'est la question sur laquelle planchent les scientifiques du monde entier."

Et de conclure : "Il ne faut pas faire croire aux gens que l'on va guérir toutes les pathologies cancéreuses avancées demain. Néanmoins, la compréhension des mécanismes biologiques, le nombre d'armes à notre disposition et la manière dont on va être capable d'utiliser les propres ressources de l'organisme pour lutter contre la maladie font que cet objectif deviendra réaliste probablement à moyen ou à long terme. Là, il n'est pas interdit de l'imaginer."

Florence Cottin
Corse-Matin
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