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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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F1: La fin des grid girls provoque un débat mondial

2018-02-06
06.02.2018
Femme
2018-02-06
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Alors que Liberty Media a décidé de mettre un terme à cette pratique, estimant qu'elle est « clairement en contradiction avec les normes sociétales modernes » – autrement dit, préjudiciable à l'image de la femme –, des voies s'élèvent pour s'insurger contre cette décision.

De façon générale, la décision de Liberty a créé le débat dans le monde du sport automobile et sur les réseaux sociaux en général, avec des opinions extrêmement variées et des discussions passionnées, alors que le WEC avait fait de même il y a trois ans.

« Liberty Media », propriétaire du championnat, avait annoncé que désormais, des enfants brandiront les panneaux affichant les numéros des F1. Sean Bratches, le Directeur Commercial de la F1, a justifié cette décision, après avoir essuyé nombre de critiques suite au choc culturel de l’abandon des traditionnelles «grid girls». «Les jeunes seront choisis par les clubs automobiles locaux selon leurs mérites ou par tirage au sort et pourront ainsi approcher leurs héros de près. Et qui sait un jour devenir eux-mêmes de futurs champions.»

Pour Jean Todt, le président de la FIA, cette initiative va permettre « aux pilotes en herbe de pouvoir appréhender le sommet de la pyramide du sport automobile. Nous soutenons cette initiative. » Sous réserve aux associations locales de ne pas détourner l’esprit, pour faire plaisir au fils de x ou à la fille de y.

Un débat mondial

« Le pays est en train de devenir un peu prude », Bernie Ecclestone.

Toutefois, Bernie Ecclestone, l'ancien grand argentier de la Formule 1, marque avec véhémence son désaccord vis-à-vis de ce choix.  

« Le pays est en train de devenir un peu prude », affirme Ecclestone au journal The Sun, dont la Une au vitriol critique vivement la décision de la F1. « On devrait avoir le droit d'avoir des grid girls, parce que les pilotes les aiment, le public les aime et tout le monde s'en moque. »

« Ces filles faisaient partie du show, du spectacle. Je ne vois pas comment une jolie fille se tenant à côté d'un pilote avec un numéro devant une Formule 1 peut offenser quiconque. Elles sont toutes plaisamment vêtues. Je penserais que des gens comme Rolex et Heineken ne mettraient pas des filles si elles n'étaient pas présentables. »

Cette suppression n'est pas non plus au gout de certains pilotes. L'année dernière, de célèbres pilotes de Formule 1 s'étaient fait remarquer par leur propos sur le sujet. « Les grid girls doivent rester », expliquait Max Verstappen dans le quotidien allemand Bild, tandis que Nico Hülkenberg racontait que « ce serait vraiment dommage si on nous privait de ce plaisir visuel sur la grille. »

Jeudi, c'est l'ancien pilote français de Ferrari, Jean Alesi, qui le faisait fait savoir dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. 

« Vous verrez, ce sera le chaos, prédit l'ancien pilote français. Il y a plusieurs pilotes courageux et jeunes qui sont envoyés à l'abattage. Il y aura un combat à l'intérieur de la Fédération (la FIA) pour déterminer qui choisir. »

« Je ne comprends pas cette décision », a insisté Alesi, ambassadeur du circuit Paul-Ricard qui accueillera le Grand Prix de France 2018 (22-24 juin). « Pour ces filles, c'était une opportunité d'emploi », a-t-il justifié. « C'est une porte qui se ferme. J'ai disputé 201 Grands Prix et jamais, jamais, je le répète, je n'ai eu des contacts avec ces filles. Vous êtes là sur la grille, concentré sur ce que vous avez à faire. Il en va de même pour les techniciens et mécaniciens. »

« C'est un pas en arrière pour les femmes »... denoncent des grid girls

Forcément, les principales intéressées sont déçues de perdre l'opportunité de gagner de l'argent le temps d'un week-end, d'autant que certaines grid girls sont passionnées de sport auto et prennent tout simplement du plaisir à être sur la grille. Elles ont été nombreuses à prendre la parole sur Twitter pour défendre leur job.

« L'inévitable est donc arrivé, les grid girls ont été supprimées en F1 », déplore Rebecca Cooper. »C'est ridicule que des femmes qui affirment 'se battre pour les droits des femmes' disent aux autres ce qu'elles ont le droit de faire ou non, nous empêchant de faire un travail que nous adorons et sommes fières de faire. Le politiquement correct vire à la folie ! »

« Ces féministes nous ont fait perdre notre travail ! » renchérit Lauren-Jade Pope. »Cela fait huit ans que je suis grid girl et je ne me suis jamais sentie mal à l'aise ! J'adore mon travail, sinon je ne le ferais pas ! Personne ne nous force à le faire ! C'est notre choix ! »

Interrogée par franceinfo, une autre jeune femme a expliqué, qu'« à aucun moment », elle ne s’est sentie « dénigrée ». « Je pense que l’interdiction des « grid girls » en Formule 1 est un pas en arrière pour les femmes. On vit dans une époque où les femmes s’expriment partout sur les réseaux sociaux et les médias, pour dire qu’elles doivent être fières de ce qu’elles sont et de ce qu’elles font, et dans le même temps, certaines femmes disent aux « grid girls ». 'Soyez fières de qui vous êtes et de ce que vous faites… tant que ce n’est pas pour devenir une grid girl », a dénoncé Samantha Young, hôtesse de course sur les circuits depuis douze ans.

« Je ne comprends pas cette décision. Je trouve ça radical et selon moi ce n’était pas nécessaire. Je suis étonné pour plusieurs raisons. Je trouve déjà que cette décision est assez soudaine. Surtout que les principales intéressées, les grid girls, n’ont pas du tout été concertées, personne ne nous a demandé notre avis. Ça donne l’impression que ceux qui ont pris cette décision ont jugé qu’on n’était incapables de penser par nous-mêmes. D’autant plus que je trouve qu’il y a eu beaucoup d’amélioration dans ce domaine. On est une sorte de lien entre le public et les pilotes qui, eux, n’ont pas la possibilité d’être vraiment en contact avec les spectateurs, ils sont concentrés, ils sont dans leur bulle. Très souvent, les « grid girls sont de vraies passionnées de sport automobile. » s'irrite une autre grid girls.

"Il n'y a guère de différence par rapport au métier de top model", Naomi Campbell

La top model Naomi Campbell, habituée des paddocks depuis de nombreuses années, est aussi tombée des nues quand on lui a annoncé que les grid girls font désormais partie du passé.

Malgré la tendance générale actuelle qui consiste à ne pas considérer les femmes selon le seul critère esthétique, la star des podiums estime qu'il n'y a pas de quoi être choqué par la présence de jolies filles au départ des Grands Prix.

« On est là dans un monde stéréotypé. Ah bon, elles ont été virées ? Ce n'est pas sympa... déplore-t-elle. Je n'ai jamais trouvé offensant de voir les grid girls sur la grille : elles indiquent la position aux pilotes et sont souriantes, elles représentent leur pays, elles en sont la fierté et je ne vois pas en quoi cela peut choquer. »

« On est là dans un monde stéréotypé. Il n'y a guère de différence par rapport au métier de top model, compare la belle. C'est une autre manière de représenter le charme féminin : je le fais devant les caméras et elles face aux objectifs des photographes. Cela ne m'a jamais perturbé et je trouve dommage de se passer de cette tradition qui remonte à de nombreuses années. »

« On est là dans un monde stéréotypé »

Chase Carey, le patron du Formula One Group, a ajouté sa pierre au débat qui agite les fans quant à l'absence des grid girls sur les grilles de F1 en 2018. A titre personnel, le businessman américain n'est pas opposé à cette longue tradition mais déclare que ce sont l'évolution des moeurs et les critiques des fans qui ont poussé Liberty Media à prendre pareille décision. 

« On s'attendait à ce genre de réaction », admet Carey. Avant d'ajouter « Personnellement, j'apprécie cette tradition des 'grid girls' mais la décision est le résultat d'une longue réflexion qui a pris en compte l'avis des fans », explique-t-il.

A celles et ceux qui fustigeaient le côté machiste de cette pratique pourtant présente depuis des décennies, d'autres redoutent que la F1 ne perde progressivement son côté « glamour » qui fait le charme des événements sportifs d'envergure. Il repond que « Le côté glamour ne va pas disparaître, rétorque l'homme fort de la discipline. La Formule 1 continuera d'avoir de jolies filles sur les Grand Prix mais tout cela s'inscrit dans une évolution des mœurs dont nous devions tenir compte. »

Parmi les femmes en vue dans le paddock de F1, Claire Williams a exprimé son opinion à propos de la récente décision de Liberty Media de renoncer à la présence des grid girls sur les grilles de départ cette saison. La team principal adjointe de l'écurie éponyme a confié à la BBC qu'il s'agissait d'une attitude que le sport devait prendre, ce qui ne constitue pas une surprise dans le chef de la jeune maman.

« Il faut vivre avec son temps, a-t-elle déclaré. Je peux comprendre des réactions mitigées car il s'agit d'une longue tradition, mais les mentalités évoluent et nous devons aller de l'avant. J'espère que la F1 va attirer des femmes dans d'autres rôles que celui de grid girl car de nombreux jobs sont accessibles dans l'industrie. »

« Cela ne va pas changer du jour au lendemain le manque de représentation féminine dans le sport », regrette pour sa part Susie Wolff, la dernière femme à avoir pris part à un week-end de F1. « Il s'agit cependant d'un pas dans la bonne direction. Les femmes doivent prendre leur place dans la course automobile, pas seulement sur les grilles de départ mais à bord des voitures ! »

Stuart Pringle, directeur général du circuit de Silverstone, s'est aussi montre très favorable auprès de la BBC : « Nous soutenons la décision de la F1 de cesser d'employer des grid girls de tout cœur ; c'est une pratique désuète qui n'a plus sa place dans le sport. »

La chaîne Sky Sports a quant à elle recueilli l'avis du directeur d'une écurie automobile britannique, qui a gardé l'anonymat. Tandis que de nombreux parents saluent une décision théoriquement favorable à l'image de la femme pour les enfants, il va quelque peu à contre-courant. « En tant que père, je dirais qu'il faut les garder, parce que mes deux filles ont été grid girls ; cela leur a donné confiance en elles et cela leur a montré qu'être une jolie fille n'empêche pas d'être intelligente – ma benjamine étudie l'ingénierie à l'université de Swansea. »

Marlène Schiappa, secrétaire d'État français chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, a annoncé aussi être d’accord avec cet acte. « On est là dans un monde stéréotypé. On ne peut pas être sempiternellement avec des hommes champions, des hommes entraîneurs, des hommes supporters et les femmes qui sont réduites à être en mini-jupe en faisant une bise et en donnant une médaille. Je pense qu'il faut qu'elles prennent toute leur place dans le sport. »

L'opinion la plus argumentée est en tout cas celle d'Amy Dargan, reporter en MotoGP, qui était grid girl pendant ses études en journalisme. « Travailler pour une marque m'a donné ma première opportunité en tant que reporter TV, c'est aussi ainsi que j'ai rencontré mon compagnon, avec qui je suis en couple depuis cinq ans, et une grande partie de mes amis proches », révèle-t-elle. « Cette partie de ma vie a vraiment contribué à ce que ma vie actuelle soit positive, donc je ne le regrette vraiment pas. »

« Est-ce que je pense qu'il y a un véritable besoin de grid girls ? Probablement pas. Est-ce que je pense que c'est dénigrant pour les femmes ? Tout dépend de notre idéal sur la perception des femmes, qui est individuel selon moi. Ai-je parfois ressenti de l'embarras concernant mon passé ? Oui, parfois, parce que les gens pensent généralement que si on est grid girl ou mannequin promotionnel, on n'est sûrement pas suffisamment intelligent pour avoir un autre rôle. »

« Je ne suis pas d'accord avec la perception selon laquelle la présence de grid girls empêche d'autres femmes d'être présentes, mais j'imagine que d'une perspective plus large, cela continue d'encourager des rôles sociétaux qui stigmatisent les femmes... mais dans ce cas, où s'arrête-t-on ? »  

Des grid kids à la place ?

Enfin, Lucas Di Grassi évoque la possibilité de faire tenir les panneaux par des enfants, à l'image de ce que l'on voit en football, où des têtes blondes accompagnent les joueurs sur le terrain. C'est une idée qui est déjà mise en œuvre occasionnellement par la Formule E, mais qui requerrait de modifier la règle qui interdit aux moins de 16 ans de se trouver sur la grille de départ, en ce qui concerne la F1.

»Ce n'est pas ça, une société libérale », déclare le Champion FE en titre au sujet de la disparition des grid girls. »Je souhaite que les pilotes/équipes puissent décider s'ils préfèrent avoir des grid boys, des grid girls... ou des grid kids ! À Marrakech, les gosses étaient ravis d'être là ! C'était une expérience absolument unique pour certains d'entre eux. »

On peut se demander si les autres disciplines vont elles aussi suivre le chemin de la Formule 1. Par exemple, le monde de la moto est lui aussi connu pour ses grid girls, mais la fédération a choisi de garder le silence pour le moment.


Motorsport/ f1i.fr / Le Figaro / MCN, via mediacongo.net
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