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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Politique

Présidentielle 2018 : à la recherche du candidat unique de l’opposition

2018-08-21
21.08.2018
2018-08-21
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Concertation entre l'UDPS, l'UNC et le MLC sur le choix d'un candidat commun au quartier général de l’UNC, le jeudi 9 août 2018.

Comment battre Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat qui porte les couleurs de l’actuel président congolais Joseph Kabila ? C’est maintenant la question que se posent les multiples candidats de l’opposition à la présidentielle de décembre.

Dans un scrutin à un seul tour, les opposants savent qu’en multipliant les candidatures, ils donnent davantage de chances au candidat du pouvoir de remporter la prochaine présidentielle de l’ère post-Kabila. Mais pour l’instant, ils sont au moins six à vouloir briguer la magistrature suprême pour le compte de l’opposition, sur les vingt-trois dossiers déposés à la Commission électorale (Ceni).

Union obligatoire

Dans une déclaration commune, Félix Tshisekedi (UDPS), Vital Kamerhe (UNC), Jean-Pierre Bemba (MLC), Moïse Katumbi (Ensemble), Freddy Matungulu (Congo na Biso) et Martin Fayulu (Ecidé), se sont accordés sur un socle de revendications communes : retrait des machines à voter, nettoyage du fichier électoral, retour du corps d’Etienne Tshisekedi, libération des prisonniers politiques, retour de Moïse Katumbi pour déposer sa candidature, et validation de la candidature de Bemba… entre autres.

Mais la résolution la plus politique de la déclaration concerne « la désignation d’un candidat commun à la prochaine élection présidentielle, autour d’un programme commun ». Si pour l’heure, il s’agit d’une simple déclaration d’intention, tous les acteurs politiques semblent avoir conscience cette fois-ci qu’il va falloir s’unir pour avoir la moindre chance de remporter le scrutin. Une équation à plusieurs inconnues qu’il paraît bien difficile de résoudre pour l’instant.

Bemba trouble-fête

Le retour inattendu de Jean-Pierre Bemba sur la scène politique congolaise à quelques mois de la présidentielle a constitué le premier tsunami politique de l’été. La seconde surprise a été la tentative avortée du retour de l’autre poids lourd de l’opposition en exil, Moïse Katumbi, qui n’a pas pu franchir la frontière congolaise pour déposer sa candidature. Dans ce combat pour le leadership de l’opposition, l’avantage revient donc au candidat Jean-Pierre Bemba, même si Katumbi continue sa bataille juridique pour forcer Kinshasa à le laisser rentrer au pays.

Mais si le patron du MLC a bien déposé son dossier à la Ceni, rien ne dit que la Commission valide sa candidature. Une seconde affaire judiciaire de subornation de témoins pèse encore sur le sort de Jean-Pierre Bemba devant la Cour pénale internationale (CPI). Une affaire qui, en cas de condamnation, pourrait faire invalider sa candidature. En effet, la loi congolaise prévoit que sont inéligibles les personnes condamnées pour corruption. Reste à savoir si la subornation de témoins est assimilable à la corruption ? Le débat juridique fait rage à Kinshasa. Et cet argument pourrait permettre au pouvoir d’éliminer un « gros poisson » de la présidentielle.

Deux blocs d’opposition et des contentieux

Si les candidats Katumbi et Bemba ne sont pas sûrs de concourir en décembre, Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu et Martin Fayulu ont toutes les chances de participer au scrutin. Depuis le retour surprise de Bemba, l’échiquier politique s’est scindé (à minima) en deux blocs. D’un côté un axe Félix Tshisekedi-Moïse Katumbi et un autre axe Jean-Pierre Bemba-Vital Kamerhe. Dans l’hypothèse ou l’ancien gouverneur Katumbi serait non-partant, la question serait de savoir si Tshisekedi pourrait rejoindre le camp Bemba. Et là, les choses se compliquent.

En 2006, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, le père de Félix, n’avait pas soutenu le MLC de Bemba, après le boycott des élections par Tshisekedi. Et en 2011, le MLC lui a rendu la pareille en ne soutenant pas le Sphinx de Limete Tshisekedi, cette fois-ci candidat, alors que le patron du MLC était coincé dans sa cellule de La Haye. Ce contentieux risque de peser lourd sur une possible alliance. D’autant que Félix Tshisekedi s’est récemment épanché concernant la candidature unique sur Radio Okapi. « Je sais que ce sera difficile, mais j’y crois », a estimé le nouveau patron de l’UDPS. Avant de jeter un pavé dans la mare : «  Si jamais ça n’arrive pas, ce ne serait pas non plus une catastrophe ». Une manière mettre la pression sur le camp Bemba, car Félix sait que sans Katumbi, son poids diminue dans l’opposition.

Des opposants critiqués de toutes parts

Si la candidature de Jean-Pierre Bemba était retoquée (ce qui est tout à fait possible) le jeu serait alors plus ouvert pour Félix Tshisekedi qui devrait composer avec Vital Kamerhe… un attelage plus « baroque » et beaucoup moins « compatible ». Le rendez-vous manqué entre Kamerhe et Etienne Tshisekedi lors de la présidentielle 2011 a laissé des traces. Chacun accusant l’autre d’être responsable de l’échec. Aujourd’hui, les cadres de l’UDPS considèrent toujours l’ancien président de l’Assemblée nationale comme un « poisson pilote du pouvoir » et lui reprochent sa participation au « dialogue » de l’Union africaine de 2016 qui donnait des gages à Joseph Kabila.

De son côté, Félix Tshisekedi n’est pas exempt de critiques. Certains le considère comme un simple « héritier », sans compétences particulières pour diriger un Etat si ce n’est d’être le fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi. Et pour être complet dans le flot de critiques sur l’opposition congolaise, Jean-Pierre Bemba est avant tout perçu comme un ex-mobustiste devenu chef de guerre avec des méthodes bien peu orthodoxes. Quant à Moïse Katumbi, aujourd’hui dans l’opposition, l’homme d’affaires a bâti sa fortune en fidèle allié de Joseph Kabila que les pratiques autoritaires du pouvoir ne semblaient pas émouvoir jusqu’en 2015… ce qui « irrite » les opposants historiques.

Derrière la présidentielle, les législatives

Dans cet imbroglio politique, bien malin celui qui peut prédire quelles alliances pourront être nouées et à quelles conditions. Car n’oublions pas qu’en même temps que la présidentielle se joue également les législatives et les élections provinciales. Un enjeu vital pour les formations politiques qui se doivent d’exister dans les assemblées provinciales et nationale. En cas de non participation de Moïse Katumbi à la présidentielle, l’ancien gouverneur pourrait monnayer son soutien au candidat unique en échange de postes de députés pour les cadres de son mouvement. Idem pour les autres grands leaders de l’opposition. En coulisses, les tractations vont bon train.

Mais sans être grand clerc, on peut supposer qu’il sera extrêmement difficile de faire converger les principaux opposants vers une candidature unique. Et on peut aussi compter sur le camp présidentiel pour ajouter de la division à la bataille des égos afin de multiplier les candidatures. Le pouvoir a ses habitudes et connait parfaitement les méthodes de débauchages qu’il a maintes fois utilisées. Sinon, le camp présidentiel peut largement compter sur une Ceni acquise à sa cause et sur une Cour constitutionnelle très favorable au pouvoir pour régler les litiges électoraux : deux juges proches du chef de l’Etat y ont récemment été nommés.

Mais si la multitude des candidatures ne suffit pas à faire gagner le candidat du pouvoir, l’opposition redoute que le scrutin de 2018 soit largement frauduleux. En cause, l’utilisation de la très contestée machine à voter et un fichier électoral truffé d’électeurs fictifs (entre 8 et 10 millions !). L’opposition a donc du pain sur la planche. En attendant, nous devrions en savoir plus sur la validation des candidatures le 24 août et en cas de litiges, la décision finale sera examinée le 19 septembre. Après cette date, nous devrions au moins connaitre la liste définitive de candidats à la prochaine présidentielle… faute d’avoir le nom du candidat unique.


Afrikarabia / MCP, via mediacongo.net
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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 23.08.2018 à 23:27
Mampuya | T6L7OKA - posté le 23 08 2018 à 23:25 En bas notre analyse d'avant hier

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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 23.08.2018 à 23:25
En bas notre analyse d'hier.

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Mampuya @T6L7OKA   Message  - Publié le 23.08.2018 à 23:13
Mampuya | GFNVXBG - posté le 21 08 2018 à 12:21 L'opposition radicale est en difficultés puisque tous les candidats sont chefs ou propriétaires de leurs partis. Au de là des programmes, qui est disposer à laisser son parti pour les autres ? comment expliquer aux organes de votre parti qui vous a mendaté comme candidat président, votre renonciation? Immaginez Thsisekedi rènoncer à sa candidature à la prèsidence en faveur de Kamerehe?. Vous immaginez Thsisekedi candidat indépendant dans le groupement de l'oppostion,qui laisse la présidence de l'udps,et ne plus rien dire, ne plus interférer dans ce parti (udps) durant la campagne? C'est possible mais utopique. Surtout n'oublions pas l'élection

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askots @AJTBIE6   Message  - Publié le 23.08.2018 à 02:04
En ce qui concerne la candidature unique de l'opposition, je me pose la question de savoir si Felix Tshisekedi peut se rallier à Moise soutenu par Kyungu alias Dolivera, alias Bilulu,alias Kuya Kuya, ce dernier qui a donné naissance au plus grand cimetière du continent africain dans le Kasai? Ce cimetière où les kasaiens réfoulés du Katanga ont été enterrés?

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askots @AJTBIE6   Message  - Publié le 23.08.2018 à 01:53
Connaissez vous l'histoire de la cigale et la fourmi? L'opposition attendait le dauphin du camp adverse, elle a crié, crié pendant des jours et des jours. L'autre camp avait déjà préparé son requin qu'il a présenté en dernière minute et l'opposition qui criait à tue tête se retrouve en déroute.

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KABILA NA TSHISEKEDI @9EZU6L1   Message  - Publié le 22.08.2018 à 12:07
Cher Felix Tshisekedi, comment puvez-vous dire qu'une non candidature unique de l'opposition ne serait pas une catastrophe? Aimez vous vraiment ce people qui souffre depuis tant d'année. Je pense que c'est de l'inconscience car déjà avec une candidature unique vous n'êtes pas certain de gagner avec la fraude massive qui se prepare, mais là au moins nous saurons prouver qu'il y a eu tricherie, par contre sans candidature unique vous ouvrez un boulevard inespéré au candidat de la majorité pour tricher et ne pas se faire attraper. Que direz vous si le candidat de la majorité gagne avec 10% et vous donne à tous 9 9%? Vous aurez perdu et vous aurez emmener le people une nouvelle fois dans la tourmente. Si vous n'arrivez pas à vous entendre, nous demanderons au people de vous balayez car votre attitude montre un manqué de sens politique aigue!!!

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MPOKOLO @U2HCU5Y   Message  - Publié le 21.08.2018 à 16:38
SVP chers opposants,nous voulons une alternance à la tête de l'Etat Tout le monde ne peut pas être président Arrangez-vous que chacun se retrouve et présentez-nous un seul candidat pour chasser la Kabilie SVP

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Joseph @CH3NH8Q   Message  - Publié le 21.08.2018 à 14:30
Voyez-vs comment le diable est trop ruisé! Ce Mampuya qui se tranaforme en donneur de lecon a l'opposition, c'est quelqu'un connu de la MP. il vient distraire l'opposition car c'est tout ce que la Kabilie redoutte aujourd'hui:une candodature unique de l'opposition. Ns encourageons les leaders de l'opposition de trouver une candidature commune car c'est le seul moyen aujourd'hui de ns obtenir une alternance au sommet de l'Etat. Je vs prie de mettre vos egos de côté et de voir la Republique en grand avec ces potentiels et faire ce sacrifice pour le pueple.

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BOZINDO @K7EIJDB   Message  - Publié le 21.08.2018 à 13:53
Au lieu de briguer tous à la magistrature suprême, il(l'opposition) devait d'abord se coaliser et avoir un porte parole répondant, responsable, neutre. Vous avez crier il y a si peu que Kamarhe était KAMEREON, aujourd'hui vous voulez vous rallier à lui pour faire quoi? Notre opposition n'est pas mature. Voilà notre malheur, soutenez tous sans condition FAYULU.

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Salima @TTYVYQL   Message  - Publié le 21.08.2018 à 13:16
Au pays on a juste besoin d'un processus électoral inclusif, libre, transparent, apaisé. Cela veut dire que une Ceni non instrumentisée de façon à ce qu'elle suprime ses fameuses machines à violer la loi, qu'elle dégage le ficher électoral de faux ou des électeurs étrangers etc. Et que personne ne s'arroge les moyens publiques pour faire campagne. Là candidat unique ou pas, le gagnant sera le gagnant.

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Mampuya @GFNVXBG   Message  - Publié le 21.08.2018 à 12:24
(suite) si l'opposition radicale avait des candidats venant dans leurs partis (membres), il aurait était facile de retirer un en faveur de l'autre,de choisir le meilleur, qui aurait put etre indèpendant de l'UDPS,de MLC,e UNC,eccc. dans le scrutin à tour unique cela devient difficile, puisque un desistement au 2 tour n'est pas prévu.

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Mampuya @GFNVXBG   Message  - Publié le 21.08.2018 à 12:21
L'opposition radicale est en difficultés puisque tous les candidats sont chefs ou propriétaires de leurs partis. Au de là des programmes, qui est disposer à laisser son parti pour les autres ? comment expliquer aux organes de votre parti qui vous a mendaté comme candidat président, votre renonciation? Immaginez Thsisekedi rènoncer à sa candidature à la prèsidence en faveur de Kamerehe?. Vous immaginez Thsisekedi candidat indépendant dans le groupement de l'oppostion,qui laisse la présidence de l'udps,et ne plus rien dire, ne plus interferer dans ce parti (udps) durant la campagne? C'est possible mais utopique. Surtout n'oublions pas l'élection

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Prof. Dr.Robert KIKI @WE8J2GQ   Message  - Publié le 21.08.2018 à 12:15
Proverbes 28 : 20 : « Celui qui a hâte de s’enrichir ne reste pas impuni » La richesse n’est pas une tentation parce qu’elle n’est pas neutre. Elle devient tentation parce que l’homme est poussé à mettre sa confiance dans la fortune plutôt qu’en Dieu Celui qui dispose d’une puissance quelconque a pour tendance de rapporter à cette puissance son amour, son espérance, sa sécurité Car l’homme préfère ce qu’il voit et ce qu’il tient à ce que Dieu promet et donne.

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