Politique
L’occasion faisant le larron, dit-on, le peuple congolais a saisi l’opportunité que lui offrait la rencontre de football RDC-Zimbabwe au stade des martyrs de Kinshasa samedi dernier pour crier à tue-tête : « toboyi machine ! »(NLDR : nous rejetons la machine à voter).
Le verdit populaire est tombé sur ce gadget électronique que Corneille Nangaa a soutenu longtemps comme une simple imprimante avant d’avouer, sur le tard, qu’il s’agit bien d’un ordinateur. Un forcing qui dénote un agenda caché de la majorité au pouvoir en rapport avec les élections du 23 décembre 2018.
Ceci expliquant cela, la MP ne cesse de commettre des bévues démontrant son manque de calme face à l’éventualité d’un échec de son plan pour la conservation du pouvoir. Alors que le candidat du FCC et ses ouailles battent campagne à travers le pays sans être inquiétés, l’Opposition s’est vu refuser la tenue d’un meeting à Lubumbashi le week-end dernier. Une gaffe de trop, s’est dit l’opposition qui ne comprend pas qu’il lui soit permis de le faire à Kinshasa, et qu’à Lubumbashi, son meeting devienne tout à coup une raison d’insécurité. Et dire que la démarche en la matière a été faite et l’autorisation obtenue. Toute honte bue, la mairie de Lubumbashi s’est dédite la veille en interdisant ce qu’elle avait autorisé quelques jours auparavant. Comble de ridicule, la police ne s’est pas empêchée d’emporter l’écran géant déployé pour permettre au leader d’Ensemble de communier avec sa base.
Joint au téléphone, l’entourage du président d’Ensemble pour le changement, Moïse Katumbi Chapwe a laissé entendre que l’Opposition resserre ses rangs et ne baissera pas les bras face aux répressions injustifiées du pouvoir en place, lesquelles ne laissent plus aucun doute sur les velléités dictatoriales de la MP et son intention de conserver le pouvoir, par tous les moyens. Raison pour laquelle, le président d’Ensemble invite ses pairs à recourir à la Constitution, particulièrement son article 64. Selon lui, « Nous ne pouvons pas laisser la RDC entre les mains des irresponsables ».
Prix Nobel de la Paix, Denis Mukwege
Ce point de vue est partagé par Dr Denis Mukwege. Elevé récemment au rang de Prix Nobel de la paix 2018, le réparateur de femmes violées ne cesse de s’inviter au débat politique dans son pays. Le gynécologue congolais, responsable de l’Hôpital de Panzi à Bukavu est contre la politique que mène la majorité au pouvoir. Il rend celle-ci responsable du drame qui prévaut dans l’Est et réduit les femmes congolaises au rang d’esclaves sexuelles des groupes armés. Aussi a-t-il toujours prôné une transition sans Kabila afin de donner à la RDC d’organiser de bonnes élections, à savoir transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées.
Invité de Jeune Afrique, Denis Mukwege estime qu’il ne serait pas acceptable d’organiser des élections sans les poids de l’opposition tels que Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito.
#RDC: Pendant ce temps au Stade des martyrs, la MACHINE à VOTER s'invite
— Stanis Bujakera Tshiamala (@StanysBujakera) 13 octobre 2018
"Toboyi machine à voteeeeer" "nous refusons la machine à voter" scande le public pic.twitter.com/N5b29CgqTx
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