Religion
Ils fleurissaient partout dans Paris depuis des mois. Une enquête de l'hebdomadaire La Vie a permis de retrouver leur auteur.
Depuis quelques mois, les Parisiens ont pu croiser ces tags dans les rues de la capitale. Sur des boîtes aux lettres, des palissades de chantiers ou des murs, le message “Jésus sauve”. L’hebdomadaire catholique La Vie a enquêté pour retrouver ce tagueur-prêcheur.
Les premiers soupçons se sont naturellement portés vers les églises de Paris, où auraient-pu se trouver le(s) tagueur(s). Un ou une fidèle peut-être? Ou bien un homme en soutane parcourant les rues de Paris pour répandre son message à la faveur de la nuit? Toujours est-il que le tag a acquis au fil des mois une certaine notoriété sur Instagram.
Avec bien entendu quelques détournements.
Après avoir interrogé les églises protestantes, évangéliques, catholiques, qui affirment toutes ne pas connaître l’identité du mystérieux tagueur, la journaliste Youna Rivallain a fini par se tourner vers la Mairie de Paris. La municipalité reconnaît ne pas savoir qui se cache derrière ces tags, mais y voit le travail d’un pro.
Nouvel indice donc, qui oriente les recherches vers les graffeurs. Là aussi, on reconnait le travail d’un “collègue”, sans pour autant en savoir plus.
C’est un pasteur français et ancien tagueur Guillaume Bourin, établi au Québec, qui réussit à entrer en contact avec l’auteur de “Jésus sauve”, après lui avoir adressé une lettre ouverte via son blog. Au bout de deux mois, le tagueur le contacte, par personnes interposées.
Tagueur prêcheur
Le tagueur est en fait un “vieux de la vieille”, un graffeur expérimenté puisqu’il connaît les endroits à éviter pour échapper aux sanctions les plus sévères, comme les matériels lieux appartenant à la SNCF ou à la RATP, connues pour leur intransigeance face aux tagueurs.
Récemment converti au courant théologique de la prospérité, qui associe le bonheur spirituel au matériel, le prêcheur a jugé utile de répandre son message aux quatre coins de Paris.
Malheureusement pour lui, les autorités sont allés plus loin que les journalistes de l’hebdomadaire catholique. Le tagueur a été identifié par la police, et attend aujourd’hui un jugement. Et s’il assure avoir arrêté les tags, d’autres “Jésus sauve” continuent malgré tout d’apparaître dans les rues de la capitale. Le mystérieux tagueur-prêcheur a visiblement fait des émules...
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