Culture
Au-delà de refléter le foisonnement de la scène artistique africaine, « Prête-moi ton rêve », actuellement à Casablanca, veut favoriser les échanges entre les générations et la diffusion des œuvres sur le continent.
« Au commencement, il y a un rêve. Celui de voir l’art africain se déployer sur son propre continent. » S'il est déjà parvenu à se faire une réputation dans les catalogues de ventes aux enchères et les galeries du monde, l'art contemporain africain peine encore à trouver sa place auprès des collectionneurs et du public de son continent d'origine.
Mais, depuis quelques années, les lignes bougent. Des foires ont vu le jour, comme 1:54 à Marrakech, la Biennale de Dakar... De nouvelles galeries naissent en Afrique, telles qu'Addis Fine Art, en Éthiopie, et 1957, au Ghana. Il faudra désormais compter avec l'exposition itinérante « Prête-moi ton rêve » qui s'est ouverte le 18 juin à Casablanca au Maroc.
Cette première étape historique sera suivie d'une tournée au Sénégal, en Côte d'Ivoire, au Nigeria, en Éthiopie et en Afrique du Sud. Chaque escale de cette caravane culturelle, programmée sur un an, s'organise autour de trois événements : l'exposition principale, un hommage à un artiste local qui incarne l'esprit de son époque et une « Carte blanche » consacrée à des artistes du pays hôte et portée par un jeune commissaire résident.
Un projet ambitieux
L'exposition principale réunit des œuvres majeures d'une trentaine d'artistes africains reconnus à l'international comme El Anatsui (Ghana), William Kentridge (Afrique du Sud), Chéri Samba (République démocratique du Congo), Barthélémy Toguo (Cameroun), Ouattara Watts (Côte d'Ivoire) ou Abdoulaye Konaté (Mali). « Il est important de montrer l'Afrique en elle-même, par elle-même, sans regard exogène et sans chercher la validation de Paris, Venise ou Bâle », explique à l'AFP Syham Werfont, une jeune commissaire d'exposition marocaine mobilisée pour la « Carte blanche », faisant référence aux villes qui accueillent trois des plus importantes biennales et foires d'art contemporain.
Sa sélection audacieuse, exposée au cœur de la vieille ville de Casablanca, comprend un ensemble de photographies de Mohammed El Baz, baptisées « Vertige de l'amour » et consacrées au thème « queer » – un sujet tabou au Maroc où l'homosexualité est un délit. En phase avec la volonté du royaume de développer son influence sur le continent, l'exposition itinérante « Prête-moi ton rêve » a été conçue par une Fondation privée réunissant des investisseurs et des collectionneurs, dont le prince Moulay Ismail – le cousin du roi du Maroc Mohamed VI –, avec le soutien de plusieurs grandes entreprises marocaines.
Créée en janvier 2019, la Fondation pour le Développement de la culture contemporaine africaine (FDCCA) ne cache pas son ambition de « dynamiser le marché de l'art africain ». Ces dernières années ont vu la création africaine affluer sur le marché de l'art et dans les institutions avec des artistes désormais plus connus à l'international que sur le continent africain. Le projet représente un investissement de plus de 1,2 million d'euros.
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