Société
La dot est devenue un fonds de commerce dans certaines familles de la ville de Kinshasa. Pour ces familles, la dot n’est plus un symbole d’amour comme le veut la coutume mais plutôt de taxation exagérée. Les listes de dot appelées à tort ‘’factures’’ sont très exorbitantes avec la vocation de se remplir les poches.
Pourtant, la dot est un symbole que l’homme verse avant de prendre une femme en mariage. Il s’agit d’une liste des biens que la belle-famille dresse auprès du jeune homme qui souhaite prendre la jeune femme en mariage.
Au départ, la dot était juste un symbole pour témoigner de l’amour que l’on éprouve vis-à-vis de l’autre. Le futur époux et sa famille doivent convenir avec les parents de la future épouse pour une remise des biens ou d’argent qui feront objets de la dot. Ce, au bénéfice des parents de la fiancée, selon les us et coutumes en Afrique.
Malheureusement aujourd’hui, dans la ville de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, la perception de la dot est devenue tout à fait contraire par rapport à l’ancien temps.
Cette mauvaise pratique est beaucoup plus constatée chez les filles orphelines qui sont sous la responsabilité des oncles paternels ou maternels. Ces derniers dressent des listes de la dot exagérées. Ceci, pour que le jeune fiancé ne soit pas en mesure de prendre sa future épouse en mariage.
Pour éviter tout cela, la dot ne peut pas dépasser la valeur maximale fixée par le législateur. En plus, suivant les prescriptions de l’article 364 du droit civil et judiciaire, elle ne peut être majorée ou réévaluée en cours du mariage ou lors de sa dissolution. Toute coutume ou conversation contraire est de nul effet.
Hélas, la plupart des parents, pour fixer le montant de la dot, se réfèrent à tout argent dépensé pendant que sa fille était sous son contrôle : santé, études,…
Sans pourtant se renseigner auprès de ceux qui ont déjà marié leurs filles, certains parents se permettent d’élaborer des listes des besoins à rendre fou le prétendant.
Dans ces listes, l’on trouve notamment : des congélateurs pleins d’aliments, comme le carton des poissons, carton de poulet… ; des téléviseurs à écran plasma ; des téléphones portables ; groupes électrogènes avec des capacités très élevées et bien d’autres matériels de grande valeur.
Quant au montant de la dot à payer, certains parents demandent des enveloppes partant de 5.000 USD, voire plus.
Pour Doudou Kayembe, les parents de la femme doivent garder les bonnes relations avec la belle-famille. Il a jugé inadmissible « que certains parents se permettent de demander des prix trop élevés, car en cas des problèmes au niveau de la famille, le beau-fils sera toujours disposé à contribuer avec ce qu’il peut sous la main ».
Dans la plupart des cas, les frais exigés pour la dot s’évaluent entre 1. 000 et 2.000 USD discutables.
Quant aux biens matériels, la belle-famille demande vingt cassiers des boissons alcoolisées, dix des sucrés, deux chèvres dont un mal et une femelle, des costumes, pièces d’étoffes, chaussures, montres cravates,... Ces besoins sont indispensables et une obligation lorsqu'il s’agit d’une fille vierge chez certains peuples.
Etant donné que le jeune époux ne reçoit aucune contribution de la part de sa belle-famille, les choses doivent être tirées au clair, tout en se référant à certaines dispositions coutumières et juridiques. On ne demande pas la dot pour vendre sa fille, mais plutôt pour symboliser et valoriser son mariage.
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