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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Société

Pour certains Kinois et Kinoises, Madame la pluie n'est pas la bienvenue

2014-08-18
18.08.2014 , Kinshasa
Société
2014-08-18
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Alors que la saison sèche n'a pas encore dit au revoir, voilà que les Kinois ont été surpris le week-end dernier, tôt le matin par des gouttelettes d'eau tombé sur les toits de leurs maisons. Il s'est agi belle et bien de dame la pluie qui annonce déjà ses couleurs. La saison sèche, un climat apprécié par un bon nombre de Kinois à cause de sa température, très douce et fraiche qui ne dure que cinq mois, soit mi-mai jusqu'à la mi-septembre. Comme ont le dit, les bonnes choses ne durent pas.

Hélas!, il est temps de prendre certaines précautions favorables au cours cette saison qui débute normalement mi-septembre jusqu'à mi- mai.

Bien que la pluie est un phénomène naturel par lequel des gouttes d'eau tombent du ciel vers le sol. Il s'agit de la forme la plus commune de précipitation sur terre, et son rôle est prépondérant dans le cycle de l'eau.

Certains Kinois ne soutiennent pas du tout l'adage qui dit après la pluie vient le bon temps. Ils se disent qu'à chaque pluie, si petite soit-elle, se caractérise par des inondations dangereuses qui sèment la désolation dans certains quartiers. Des eaux usées et très sales charriant toute espèce d'immondices traversent les avenues, se déversent dans des parcelles jusqu'à pénétrer dans certaines maisons. 

Prenons l'angle de la proximité, à Kinshasa, nombreuses sont ces familles qui multiplient des prières au Bon Dieu afin que la pluie ne tombe pas, surtout la nuit, au risque de voir leur repos se transformer en nuit blanche.  Quelques gouttes pendant une demi-heure suffisent pour transformer Kinshasa en une grande rivière. Visiblement, le non-respect de l'urbanisation est la cause première de cette situation. Les eaux de pluie  encombrent  les avenues et, ne pouvant pas  se contenir, se déversent ensuite dans des parcelles  jusqu'à pénétrer souvent  dans des maisons.

Dans les régions sèches, comme certaines parties de l'Afrique, de l'Inde, du Moyen-Orient, la pluie est considérée comme une bénédiction et reçue avec euphorie. Elle a un rôle économique fondamental, là où les cours d'eau sont rares et la distribution de l'eau potable et l'irrigation sont conditionnées par les précipitations.

Les conséquences de la pluie à Kinshasa

La pluie est accompagnée à des catastrophes naturelles et des dégâts. Parmi ces dégâts, il y a plusieurs Kinois habitant aux abords des rivières qui ont déserté leurs maisons inondées. Même si, humainement, nous ne pouvons que compatir au malheur qui frappe ces concitoyens, ils ne peuvent vraiment s'en prendre qu'à eux-mêmes car année après année, l'autorité urbaine n'a jamais cessé de tirer les oreilles des Kinois, leur rappelant l'interdiction de construire une habitation dans les voisinages immédiats des rivières.

Malheureusement les congolais adorant défier l'Etat, les gens sont allés construire jusqu'à 5 ou 10 mètres des rivières. Faisant d'ailleurs d'une pierre deux coups, ils ont construit des toilettes juste à côté desdites rivières, s'épargnant ainsi les dépenses liées à la construction des fosses septiques. Car un tuyau leur permet d'évacuer excréments et urines directement dans ces rivières. La santé de leurs concitoyens qu'ils mettent ainsi en danger est le cadet de leurs soucis.

L'autre dégât est constitué par les flaques d'eau qu'on trouve présentement dans la plupart des rues de Kinshasa, exigeant de plus en plus des Kinois qui veulent protéger leurs souliers des talents athlétiques.

D'après certaines analyses, plusieurs quartiers de la ville de Kinshasa se retrouvent sous les eaux, après une forte pluie qui s'est abat sur la capitale.

A Kinshasa, les quartiers les plus touchés sont ceux traversés par les rivières. Cas du quartier Musoso, Paka Djuma et Funa dans la commune de Limete. L'avenue Mushie à Lingwala et d'autres quartiers de la commune de Matete enregistre également des dégâts durant pluie. Dans certains endroits, le niveau d'eau arrive jusqu'à plus de 1 mètre.

Les vies humaines ne sont pas épargnées par ces fléaux

En ce qui concerne la mortalité due à l'accident, le bilan reste aujourd'hui incertain, au-delà des victimes dénombrées immédiatement après l'accident. La grande dispersion des estimations publiées reflète l'incertitude élevée qui caractérise ce sujet. Après qu'il y a dame la pluie dans certains coins de la capitale, l'on ne cesse d'enregistrer mort d'homme d'un côté et dégâts matériels de l'autre. D'autres actes de vandalisme et de vol sont aussi signalés pendant la pluie.

De nombreuses cultures ont développé des moyens de se protéger de la pluie (imperméables, parapluies), et élaboré des systèmes de canalisation et d'évacuation (gouttières, égouts). Là où elle est abondante, soit par sa fréquence, soit par sa violence cas de la mousson, les gens préfèrent instinctivement se mettre à l'abri.

L'eau de pluie bénéficie naturellement à l'agriculture et donc aux populations qui en dépendent. Elle peut être stockée pour faire face à des périodes sèches. Son acidité et la présence de poussières la rendent fréquemment impropre à la consommation, et nécessitent des traitements bien qu'elle est consommée telle quelle depuis toujours dans bien des endroits du monde y compris en France il y a peu. Est-ce le cas au Congo en général et à Kinshasa, la capital en particulier ?

Ce pourquoi, nous ne cesserons jamais de le répéter, la population et le gouvernement congolais ne doivent surtout pas prendre ce travail à la légère de peur d'inverser la proportion entre l'eau ruisselée et l'eau absorbée par le sol, car le risque d'inondations seront augmentés au cas où les infrastructures seront sous-dimensionnées. Ces évacuations directes dans les cours d'eau contribuent grandement aux phénomènes de crues destructeurs.

Il est temps que la population prenne conscience d'assainir son milieu de vie. Et surtout les jeunes doivent être sensibilisés à organiser au plus vite un système impeccable de canalisation des eaux des pluies afin d'éviter toutes ces inondations absurdes et gratuites. A bon entendeur, salut.


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