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Le géant chinois des télécoms a démenti ce mardi les accusations de vol de brevets émanant d'un ingénieur portugais, reprises dans le quotidien américain The Wall Street Journal.
Le ministère de la justice américain (DoJ) a ouvert une enquête à la suite des déclarations d'un ingénieur d'origine portugaise, Rui Pedro Oliveira, qui accuse Huawei d'avoir volé le dessin de sa caméra pour smartphone, contenant des brevets américains, pour fabriquer sa propre caméra panoramique équipant ses appareils.
Selon le quotidien américain The Wall Street Journal, l'enquête du département de la justice porte sur les accusations portées par cet ingénieur mais également d'autres cas potentiels de vol de propriété intellectuelle et du recrutement de salariés provenant de ses concurrents.
"Ces accusations sont fausses", affirme le groupe chinois qui "rejette catégoriquement les affirmations de Rui Pedro Oliveira". "Depuis plusieurs mois, le gouvernement américain tente de faire pression sur d'autres États pour interdire les équipements Huawei. Il utilise également tous les outils à sa disposition pour perturber nos opérations commerciales", regrette le groupe sur son compte Twitter, dans un message rédigé en Anglais
(cf illustration ci-dessous).
(1/4) For months, the U.S. has leveraged its political and diplomatic influence to lobby other governments to ban Huawei gear, using every tool at its disposal to disrupt normal business operations of Huawei and its partners. Read more here: https://t.co/xVDt2lzwXx pic.twitter.com/VPRfYjhveN
— Huawei Facts (@HuaweiFacts) September 3, 2019
"Aucune des accusations portées par le gouvernement américain n'ont été jusqu'ici prouvées. Nous condamnons avec force les efforts concertés du gouvernement américain pour discréditer Huawei et réduire sa position de leader dans l'industrie" des télécoms, ajoute le communiqué.
Si Huawei reconnaît avoir rencontré l'ingénieur en 2014, il affirme que sa propre caméra, commercialisée en 2017, a été "dessinée et développée indépendamment par des employés n'ayant pas eu accès" aux informations provenant de son accusateur. Le groupe publie par ailleurs un comparatif de l'objectif conçu par cet ingénieur et son propre objectif afin de prouver la différence entre les deux dispositifs.
L'ingénieur accusé de chantage par Huawei
Huawei l'accuse également d'avoir voulu exercer un chantage sur le groupe à partir d'avril 2018, en menaçant d'interpeller les médias si ce dernier ne lui versait pas "un montant exorbitant". "Il est clair que M. Oliveira tente de tirer parti de la situation géopolitique actuelle", insiste le groupe, selon lequel il n'y a aucune "justification rationnelle" à l'ouverture d'une enquête criminelle par le département de la justice.
Les États-Unis ont par ailleurs accusé à plusieurs reprises les groupes chinois, dont Huawei, d'avoir volé des brevets, en particulier américains, afin d'accélérer leur développement technologique, sans toutefois apporter de preuve. Les tensions autour de Huawei s'inscrivent dans un contexte plus large de guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.
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