Santé
« Ce deuxième vaccin n’est pas une invention du Prof Muyembe ou de son équipe. C’est une recommandation du groupe spéciale qui conseille l’OMS en matière de vaccination », précise le secrétaire technique du Comité national multisectoriel de la riposte à la maladie à virus Ebola qui rassure également que « ce vaccin ne présente aucun danger pour la population. Il a déjà été utilisé en Ouganda et c’est la deuxième année qu’on continue à vacciner la population avec ce vaccin en Guinée », rassure le docteur Jean-Jacques Muyembe.
Vaccin russe et américano-belge
Il rappelle tout de même les étapes ayant abouti à l’introduction de ce deuxième vaccin. « Nous avons fait l’inventaire des candidats vaccins actuels à l’Institut national des recherches biomédicales (INRB), en tant qu’institut de recherche et nous avons retenus trois candidats vaccins. Il s’agit des vaccins chinois, russe et américano-belge (dont le vaccin Johnson et Johnson -J&J) ».
Pour le docteur Muyembe, « quand on passe tous les critères, on se rend compte que le vaccin J&J possède le plus de données scientifiques. Cela justifie notre choix sur J&J qui a passé plusieurs étapes démontrant qu’il est non toxique et peut protéger ».
Vaccin préventif
« Le vaccin rVSV-ZEBOV, utilisé actuellement, concerne les zones infectées à savoir les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, tandis que le deuxième vaccin sera utilisé dans les zones non infectées », explique le professeur Jean-Jacques Muyembe.
« Nous pensons d’abord protéger tous ces petits commerçants congolais qui se rendent au Rwanda tous les jours car au moins 64 000 personnes traversent chaque jour la petite barrière de Goma pour aller au Rwanda. Nous devons aussi protéger le Rwanda ».
Raison pour laquelle « le Rwanda est prêt à utiliser ce vaccin pour protéger sa population qui vient, pour des raisons de commerce, en RDC ».
L’idée est aussi d’immuniser « le Sud-Kivu qui a été menacé. Nous voulons protéger cette population et le personnel soignant ainsi que tous ceux qui travaillent dans les structures des soins ».
Jean-Jacques Muyembe reconnaît quand-même que « le seul problème pour ce vaccin est qu’il va se donner en deux piqûres. La première piqûre protège contre le virus Ebola Zaïre. La deuxième, qui se fait 25 ou 50 jours plus tard, protège contre les autres virus Ebola dont Soudan et Bundibudio ».
Concrètement, le vaccin J&J va protéger la population contre deux virus, en l’occurrence le virus Ebola Zaïre et le type Bundibudio. Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 225.030 personnes ont été vaccinées.
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