La BAD et le gouvernement se réactivent pour aller vite au résultat

La Banque africaine de développement (BAD) représentée par le Chef de division infrastructures, Kabanguka Jean Kizito et le gouvernement congolais  par le ministre des Transports et voies de communication, Kalumba Mwana Ngongo se sont réactivés vendredi 17 octobre à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, pour aller vite au résultat.

Au cours d’une réunion d’évaluation des projets financés par la BAD en République Démocratique du Congo, le ministre Kalumba a indiqué que l’évaluation a porté sur les projets d’infrastructures routières et aéroportuaires en cours d’exécution, achevés et en instance de la mise en œuvre.

Les deux parties ont identifié les points forts et les points faibles des projets de la BAD en RDC avant de dégager des pistes communes pour leur avancement dans l’intérêt de la population congolaise.

Les projets initiés, a-t-il dit, sont de nature à favoriser l’éclosion économique de la RDC, par le désenclavement du pays par la voie terrestre et aérienne. Il s’agit entre autre du projet prioritaire de sécurité aérienne (PPSA) et de l’aménagement progressif et le bitumage de la nationale une de Kinshasa à Sakania dans la province du Katanga.

S’agissant du projet de la sécurité aérienne, le ministre Kalumba a affirmé qu’il est financé à hauteur de 86,600 millions USD par la BAD et 14,260 par la RDC. Il  a pour objectif à désenclaver l’intérieur et l’extérieur de la RDC et fiabiliser le trafic aérien selon les normes internationales en la matière.

Le projet consiste à construire des bâtiments et chaussées aéronautiques et de fourniture des équipements techniques sur les sites de N’djili à Kinshasa, de Luano à Lubumbashi et Bangkoka à Kisangani, dans la Province Orientale.
En ce qui concerne les deux premiers sites, le ministre Kalumba a relevé que les travaux de construction des bâtiments et des chaussées aéronautiques sont exécutés à 85%, la fourniture des équipements se situe à 75% tandis que l’exécution financière est effectuée à 50 % pour les villes de Kinshasa et Lubumbashi.

Dans la Province Orientale, les travaux des bâtiments et chaussée et la fourniture se situent à 0% tandis que l’exécution financière est 10%.

Aménagement progressif et bitumage de la nationale une

Par ailleurs, les projets d’infrastructures sous financement de la BAD, notamment Loange-Pont Lovua (63km), Pont Lovua-Tshikapa (56km) et Tshikapa-Kamuesha (87 km) sous financement de la BAD, ont pour objectif de désenclaver les provinces du Bandundu et les deux Kasai afin d’assurer leur connexion à la Capitale Kinshasa, a dit Théophile Ntela, coordonnateur de la cellule infrastructures, ajoutant que le bitumage vise également l’amélioration des conditions de vie de la population dans la zone du projet.

M. Ntela a, à ce sujet relevé des difficultés qui entravent le bon déroulement des projets routiers sous financement de la BAD. Il a cité entre autre l’impraticabilité des routes d’accès à Batshiamba-Loange et Lovua-Tshikapa.

Il s’agit également de la finalisation du montage financier pour la partie route de la section Pont Lovua-Tshikapa et le  paiement partiel de la contrepartie congolaise auprès de la Société Sinohydro, un montant évalué à ce jour à 15,8 millions des dollars américains.

La délégation de la BAD venue au dialogue est rentrée ce samedi par le Beach Ngobila pour Brazzaville en République du Congo.

La BAD pour la nationale n°1 bitumée de Kinshasa à Kananga d’ici trois ans

M. Kabanguka Jean Kizito, Chef de division infrastructures à la Banque africaine de développement, en mission d’un dialogue de son institution en RDC, organisé du 16 au 18 octobre à Kinshasa, s’est déclaré pour le bitumage de la route nationale une de Kinshasa la capitale à Kananga dans la province du Kasaï Occidental.

M. Kabanguka a fait cette déclaration vendredi au cours d’une qu’il a effectuée sur le tronçon routier N’sele-Lufimi (93,8 km) de la nationale1 pour se rendre compte de la qualité travaux y exécutés sur financement de la BAD.

Conduit par Henri Lutete, coordonateur des projets BAD, Le chef de division infrastructures s’est réjoui de la maintenance de la route en état de praticabilité convenable par des travaux d’entretien et de la réalisation des ouvrages connexes dans le cadre du projet BAD N’sele-Lufimi et Kwango-Kenge.

Il a, à cet effet, préconisé la construction des aires de repos et des parkings le long de la route pour les usagers dont le stationnement sera payé afin d’aider le gestionnaire du réseau à mobiliser des moyens nécessaires pour l’entretien permanent de la route.

Il a insisté pour que le gouvernement installe une station de pesage avant le pont N’sele afin de préserver l’ouvrage réhabilité dans le cadre du projet contre la surcharge à l’essieu qui est une source de l’affaissement des ponts.

Les contraintes du milieu du projet BAD

Par ailleurs, un expert du ministère de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat, des infrastructures, des travaux publics et la reconstruction a relevé à l’intention du Chef de division à la BAD certaines contraintes à la base du coût élevé de la reconstruction au km sur l’axe Kinshasa-Kananga.

Il a indiqué que ce coût élevé est dû à la nature du sol qui sablonneux, à l’absence des carrières de grés dans l’environnement du projet et à la difficulté de trouver la roche quant il s’agit de la construction de différentes couches de la chaussée.

La Banque africaine de développement, indique-t-on, est un grand partenaire de la RDC. Elle finance plusieurs projets dans de différents secteurs de la vie nationale, notamment dans le domaine des infrastructures, de l’agriculture, et de la santé.