Société
Le débat autour de l’assainissement de la ville de Kinshasa refait surface, l’opération Kin bopeto bat de l’aile. Cette initiative pourtant lancée en grande pompe par le Chef de l’Etat à Bandalungwa, une des communes animées de la capitale, n’est pas suivie. Les kinois résistent. Jour après jour Kinshasa pue, est remplie d’immondices, les maladies de mains sales signent leur retour, la pollution a atteint un niveau où la question de la gestion quotidienne des ordures par les Kinois se pose.
En effet, il s’agit bien de cela, le rendez-vous du « samedi salongo » perd son sens. Les déchets rassemblés attendent la prochaine pluie pour boucher les canalisations d’eau…
A cela s’ajoutent les gestes habituels : se débarrasser d’une bouteille d’eau ou de jus vide à même le trottoir, jeter à même le sol les emballages en plastique, et autres déchets ménagers. L’absence des poubelles publiques aident à pérenniser ce comportement incivique. De plus, le manque de contrôle de la brigade d’assainissement n’arrange pas les choses.
D’autant que par ailleurs, les nettoyeurs de grandes artères de la Gombe ont presque disparu, et quasiment absents sur certaines routes. Que se passe-t-il au juste depuis leur dernière apparition devant la primature réclamant les arriérés de salaire ?
Un travail d’investigation a permis de constater la présence timide de certains d’entre eux. A titre d’exemple, pendant que les conducteurs, empêtrés dans les embouteillages de Mondjiba liés aux travaux de saut-de-mouton roulaient sur cette artère, ces femmes et hommes ont balayé nuitamment la route, mais malheureusement au petit matin, le sable rassemblé en petits tas à chaque mètre continue à attendre l’évacuation. Une situation devenue normale dans la capitale.
A qui donc jeter la pierre ?
La compétence d’assainir la ville de Kinshasa est une matière exclusivement réservée au gouvernement provincial. Il peut puiser dans le fond d’investissement pour ce faire, et s’appuyer également sur la Régie d’Assainissement de Kinshasa et la Brigade d’assainissement.
Rendre la capitale propre exige de moyens conséquents. Raison pour laquelle, le gouverneur Gentiny Ngobila a sollicité l’implication du Gouvernement pour accéder à la taxe colletée au nom de la ville par la REGIDESO.
Quant aux éboueurs municipaux, constitués en grande partie des veuves ou épouses des militaires employées par les ONG de salubrité, ils travaillaient pour enrichir un réseau qui ponctionnait au trésor public, le mois, la somme d’un million de dollar américain.
Il faut rappeler aussi que plusieurs jours de manifestation devant la Primature de ces techniciens de surface soutenus par des repas chaud et petits déjeuner servis par les bourreaux qui se partagent le gros des sous en leur rétribuant des miettes en francs congolais, ont permis de comprendre l’arnaque dans cette affaire.
Il faut donc trouver une nouvelle formule, pour que la ville redevienne propre, sans pour autant ruiner le trésor. En attendant, chacun peut mettre la main à la pâte, et d’abord, en redonnant du sens à l’opération Kin-Bopeto, loin de la propagande populiste.
Les autorités provinciales de Kinshasa disposent de tous les services nécessaires pour rendre la capitale propre : elles doivent les mettre au travail.
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