Science & env.
Avec ses 155 millions d’hectares de forêts et deuxième poumon de la planète, la RDC évolue sans boussole pour la gestion de ses forêts. Pour cette « année de l’action », le ministre de l’Environnement et Développement durable a lancé, hier, les travaux d’élaboration de la politique forestière de la RDC.
C’était un moment historique, hier mercredi 4 mars 2020 à Béatrice Hôtel de Kinshasa. Devant les ministres provinciaux de l’Environnement, des experts et des partenaires, le ministre de l’Environnement et Développement durable, Claude Nyamugabo, a ouvert l’atelier de lancement officiel du Plan d’élaboration de la politique forestière nationale.
Dans son discours d’ouverture, M. Nyamugabo a regretté que la RDC qui détient plus de 60% de la superficie du deuxième massif forestier tropical du monde ne puisse pas disposer d’une politique forestière à l’instar d’autres pays avec lesquels elle partage ce massif. Aussi, le ministre de l’Environnement a déploré le fait que « soixante ans après l’indépendance, malgré nos 155 millions d’hectares de forêts, la RDC ne dispose pas à ce jour d’une politique forestière ; or cette dernière est la boussole dans la gestion de nos forêts ».
Claude Nyamugabo a insisté sur la fin du moratoire dans ce secteur. « Il faut lever le moratoire, ceci nous permettra d’élever le taux de contribution de l’environnement au budget national. Nous le ferons en toute transparence », a-t-il dit en substance.
RENTABILISER LE SECTEUR
Devant les participants, M. Nyamugabo a énuméré quelques objectifs poursuivis par ces travaux, notamment d’informer et sensibiliser les parties prenantes (au niveau national et provincial) que vous représentez ici, sur l’engagement irréversible de mon ministère à produire, dans les meilleurs délais et dans une approche participative, holistique et concertée, le document de la politique forestière nationale.
L’atelier vise également à susciter une prise de conscience collective et effective en vue d’un accompagnement et d’une prise en charge financière, logistique et matérielle du processus par le gouvernement de la République au titre de sa contribution aux appuis des partenaires techniques et financiers. Mais il va aussi susciter l’intérêt des partenaires techniques et financiers en vue d’un accompagnement technique du processus et d’une mobilisation des moyens financiers pour combler le vide budgétaire actuellement observé pour faire aboutir ce processus.
Partenaire de la RDC dans le domaine de l’environnement, présent à cet atelier, l’ambassadeur du Japon en RDC, Hiroshi Karube, a salué l’initiative du ministre et espère que l’élaboration de cette politique contribuera à consolider les relations entre son pays et la RDC.
« Le gouvernement japonais comprend que la gouvernance forestière est l’un des thèmes les plus politiques dans le secteur de l’environnement en RDC. De ce point de vue, l’élaboration d’une politique forestière nationale est une étapeclé à franchir par le gouvernement congolais (...) Le gouvernement japonais va continuer à soutenir vos efforts à travers les activités et conseils techniques. Espérons que les conseillers techniques vont jouer un rôle crucial pour mener le projet de manière transparente et participative », a-t-il déclaré.
Cet atelier, c’est aussi une opportunité pour le ministère de l’Environnement de lancer un appel à collaboration dans le cadre des projets en cours sur le terrain pour mettre à disposition les données et autres informations collectées susceptibles d’alimenter et d’orienter la politique forestière nationale.
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