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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Religion

Lieux de culte : l’interdiction de réunion bientôt levée ?

2020-05-20
20.05.2020
2020-05-20
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 Le Conseil d'État a « ordonné » au gouvernement, lundi soir, de « lever l'interdiction générale et absolue de réunion » dans les lieux de culte sous huit jours.

La nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par la sphère catholique sur les réseaux sociaux. Dans une décision inattendue, le Conseil d'État a « ordonné » au gouvernement, lundi 18 mai en fin d'après-midi, de « lever l'interdiction générale et absolue de réunion » dans les lieux de culte. Saisi par le président du Parti chrétien-démocrate, Jean-Frédéric Poisson, et d'autres associations catholiques traditionalistes, le Conseil d'État demande que le décret du 11 mai soit modifié sous un délai de huit jours en prenant de nouvelles mesures « proportionnées aux risques sanitaires encourus » en ce « début de 'déconfinement' ».

Cette décision signifie, pour les fidèles catholiques, que les messes publiques pourront désormais reprendre, très certainement avant le dimanche de Pentecôte, qui tombe le 31 mai. Reste néanmoins à savoir dans quelles conditions le culte catholique, et notamment la messe, pourra reprendre. Il s'agit de permettre la liberté de culte tout en assurant la protection sanitaire des fidèles.

Dès le 24 avril, la CEF avait envoyé un «plan de déconfinement» aux pouvoirs publics. Un texte toutefois ignoré par le premier ministre, qui demandait, le 28 avril, aux communautés religieuses d'attendre le 2 juin avant d'organiser des cérémonies.

Pendant que le Parti chrétien-démocrate et plusieurs associations catholiques traditionalistes choisissaient alors la voie juridique, la CEF, elle, choisissait «la voie amiable plutôt que le contentieux», défend Vincent Neymon, son porte-parole adjoint, auprès du Figaro. Une lettre était ainsi envoyée le 15 mai par le président de la CEF, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, au premier ministre, portant sur le décret du 11 mai et conduisant «à la même conclusion que celle du Conseil d'État».

Concertation entre la CEF et l'Intérieur

Mais bien avant cette date, fait valoir Vincent Neymon, la CEF «était en dialogue avec les services de l'Intérieur sur les détails concernant les célébrations et particulièrement la messe catholique avec de nombreux allers-retours». «Nous avons eu un échange pas plus tard qu'hier avec le gouvernement sur ces mesures, avant la décision du Conseil d'État, confie Vincent Neymon. Donc les deux choses se font parallèlement et c'est plutôt heureux. En tout cas, cette injonction du Conseil d'État pourra accélérer le travail».

«L'objectif est de montrer à l'État et à l'ensemble de la société que la reprise du culte se fera de façon raisonnable, comme pour d'autres activités, sans prendre de risques inconsidérés», poursuit celui qui est aussi secrétaire général adjoint de la CEF.

Si la CEF ne peut donner de consignes à valeur contraignante à l'ensemble des diocèses de France, elle entend toutefois envoyer des recommandations - une fois que celles-ci auront été «définitivement arrêtées en concertation avec l'État» - à ses évêques. Ces derniers pourront ensuite les partager aux curés de paroisse de leurs diocèses. «Ce sera plus un aide-mémoire que des règles obligatoires, explique Vincent Neymon. Mais nous faisons confiance aux responsables ecclésiaux».

Donner la communion avec une pincette, port du masque, chants limité...

Concrètement, à quoi pourraient donc ressembler les premières messes publiques du déconfinement ? Plusieurs consignes sont à l'étude. Il y a d'abord les règles de circulation au sein de l'édifice religieux : «Entrer par une porte et sortir par une autre, avec une personne physique sur place pour indiquer le chemin», précise Vincent Neymon.

Viennent ensuite les règles pour la communion : «y aller avec un masque, et pourquoi pas donner la communion avec une pincette», détaille le secrétaire général adjoint de la CEF. Et pendant la messe, «les chants pourraient être limités, car on postillonne. Il y aura donc peut-être des messes sans chants au début, ou juste avec une chorale de quelques personnes.»

Enfin, d'autres règles déjà en vigueur peu avant et pendant le confinement continueront d'être observées : «l'emploi du gel hydroalcoolique dans les gestes rituels des prêtres», ou encore «la distanciation physique dans l'église elle-même».

Réflexion sur la liturgie et sécurité sanitaire

Sur le terrain, les prêtres se demandent d'ores et déjà comment appliquer concrètement ces directives. Le père David Lerouge, curé de Notre-Dame-de-la-Baie-de-Saint-Pair-sur-Mer (Manche), résume ainsi ses interrogations : «On a très envie de se retrouver pour prier ensemble mais il faut avant tout réfléchir à un cadre pour que cela se vive sereinement. Les chrétiens ne devraient pas avoir à penser trop à leurs gestes pour prier.» Ce curé s'est ainsi donné un repère très concret : «chaque paroissien doit pouvoir prier le Notre Père sans trop penser à la position de ses mains !».

Chaque paroissien doit pouvoir prier le Notre Père sans trop penser à la position de ses mains !

Père David Lerouge, curé de Notre-Dame-de-la-Baie-de-Saint-Pair-sur-MerCe mardi matin, son équipe liturgie s'est réunie pour réfléchir spécifiquement à ce sujet. «Il y a un risque : celui d'après Vatican II, lorsque de nouvelles consignes ont été données et qu'on a cherché dans tous les sens trop rapidement», s'inquiète-t-il. Cet après midi, le père Lerouge poursuivra la réflexion sur la réouverture du culte avec son équipe «sécurité» sanitaire.

Sur Twitter, le curé a ainsi invité les «chrétiens motivés» à se proposer comme «bénévole sécurité/mise en place» pour permettre le bon déroulement de ces messes de déconfinement.

«Il faudra du monde pour indiquer comment s'installer, pour préparer les coupelles de communion avec des mains propres ou encore pour repasser après la messe et nettoyer, enlever d'éventuels mouchoirs - comme on le voit après chaque inhumation», prévoit-il encore.

Un «taux d'occupation» des églises plutôt qu'un nombre maximum de fidèles

Quid du nombre maximum de personnes autorisées au sein de l'édifice ? Le décret du 11 mai interdisait la présence simultanée de «plus de dix personnes» dans un «lieu public». Avec la décision du Conseil d'État, cette limite pourrait évoluer.

Dix personnes dans la cathédrale de Reims, cela n'a rien à voir avec dix personnes dans une église de campagne.

Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la Conférence des évêques de France.

«Il nous paraît plus logique de préconiser un 'taux d'occupation' des églises plutôt qu'un nombre de personnes, pour la raison évidente que les églises n'ont pas toutes la même taille, observe Vincent Neymon. Dix personnes dans la cathédrale de Reims, cela n'a rien à voir avec dix personnes dans une église de campagne. Dans ce cas, on pense par exemple à la proportion d'un tiers.»

Ce système par «taux d'occupation» vaudrait également pour les autres cérémonies comme les baptêmes, premières communions, mariages, et pourquoi pas pour les obsèques - où 20 personnes maximum sont autorisées pour l'instant.

«Il faudra offrir un espace suffisamment net - sans que ce soit une salle d'opération pour que l'on puisse prier ensemble, anticipe le père Lerouge. Ce sera forcément douloureux, car nous n'aurons pas assez de place pour accueillir tout le monde en même temps.» Et de regretter: «Cela ne fera pas la même impression que lorsque l'église est pleine, et qu'on chante à pleine voix épaule contre épaule. Cela risque de créer de grands vides.»

Son église a d'ordinaire une capacité de 600 personnes. Il faudra envisager d'en accueillir un tiers seulement. Pour ne léser personne, il faudra envisager d'augmenter le nombre de messes. «Mais désinfecter les moindres recoins de cette grande église après chaque messe est impossible. Il faudra donc espacer les célébrations», prédit le père Lerouge.

Quant à la date officielle de reprise des cultes, elle reste pour l'heure inconnue. «Quoiqu'il arrive, se réjouit Vincent Neymon, ce sera fait pour le dimanche de la Pentecôte, car huit jours se seront écoulés.»

 

Bénédicte Lutaud
Le Figaro / MCP, via mediacongo.net
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bobo @T3DJ93C   Message  - Publié le 20.05.2020 à 15:49
Mais c'est pour la france, qu'est ce que nous avons avoir avec ca ?

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