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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Société

Ceni : les chefs religieux très attendus pour dénouer la crise électorale

2020-08-13
13.08.2020
2020-08-13
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La nation est tout yeux, tout oreilles sur les confessions religieuses de la République démocratique du Congo pour décider dans la plus grande urgence du nouveau choix d’un président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni).

Après une saison de grabuge par voie médiatique entre les différents dignitaires des grandes communautés religieuses autour de la candidature de Ronsard Malonda, l’heure est à la retenue, à l’apaisement et à la réconciliation. Les uns et les autres sont appelés à mettre un peu d’eau dans leur vin. Il y a urgence. Faire preuve d’un dépassement de soi. Chasser les égos et sauver le processus électoral.

Les bisbilles enregistrées ces derniers mois (juin et juillet 2020) entre les leaders des grandes Eglises congolaises n’ont engendré que déshonneur et humiliation pour tout un peuple. Jamais pareil spectacle n’avait été vécu dans notre pays de toute son histoire. Une prise de bec sèche et très médiatisée entre les catholiques et les protestants d’une part, et le groupe de six autres confessions religieuses ayant porté la candidature controversée de Monsieur Malonda, d’autre part. Des espaces médiatiques systématiquement quadrillés par les pro-x ou les anti-y. L’histoire retiendra que nos pères spirituels s’étaient défaits de leurs toges consacrées pour patauger dans un antagonisme irrationnel. D’où le blocage installé dans le processus de désignation du président de la Ceni. Réfléchissons !

Malonda, une candidature maudite ?

Personne ne veut plus revenir sur l’épopée agitatrice et de mauvais goût ayant fait couler le sang dans le pays. Plus personne ne veut revivre la saga des démonstrations des manifastations de rue où toute la classe politique a choisi de se mesurer populairement, y compris les deux grandes tendances en coalition au pouvoir. Les dés sont jetés. Le pion Malonda est devenu toxique à la démocratie électorale, il faut le remplacer utilement par une pièce de valeur. Même si toutes nos investigations confirment les qualités techniques et professionnelles de Malonda, les suspicions n’ont quant à elles pas du tout été levées sur son rôle planificateur de la magouille électorale de 2018. Certains le chargent outrageusement d’avoir cogéré les finances des élections avec les membres du bureau de la Ceni. « Il existe un budget spécifique pour les opérations électorales lequel budget est destiné très précisément à la prise en charge des opérations électorales de terrain. Et c’est le Secrétaire Exécutif National qui a géré ces fonds en complicité directe avec le président de la Centrale électorale», avait confié un agent électoral gréviste de la Ceni en novembre 2019, calicot à la main.

En fin expert électoral, Malonda a toutes les qualités requises pour organiser la fraude des élections, renseignent des bonnes sources internes à la Ceni. Un acteur de la société civile qui croyait l’encenser ne disait-il pas dans un reportage télévisé : « Malonda sait où s’est organisée la fraude pour corriger, il sait où a été signalée la corruption électorale pour l’endiguer… ». Pour dire que le mal est profond dans la baraque. Et Malonda a été au cœur de la bourde.

A ceci s’ajoutent les manipulations politiciennes autour de sa candidature. Tantôt, ce sont des forces politiques identifiées qui le portaient, tantôt ce sont des soutiens improvisés et obscurs qui s’affichaient en plein soleil pour tambouriner sur l’image de sa personne. Reconnaissons-le, la carte Malonda a agité l’espace politique et médiatique sans convaincre de sa pertinence en intégrité électorale. Au point de diviser les grandes entités religieuses de la République Démocratique du Congo.

D’abord, c’est l’Eglise Kimbanguiste qui, la première, va récuser la candidature de Malonda. Celle-là même qui avait déclaré avoir parrainé son dossier. Ce désaveu va coûter cher à l’ancien délégué de Simon Kimbangu Kiangani à la Commission d’Intégrité et Médiation Electorales (CIME), institution technique des confessions religieuses chargée de la médiation et résolution pacifique des différends électoraux. Le révérend Elebe Kapalay sera relevé de ses fonctions de président de la CIME pour y être remplacé par un autre ambassadeur de Simon Kimbangu en la personne du Révérend Corvey Mududu Ndompaulu, celui-ci envoyé depuis Nkamba (Nouveau Jérusalem) avec visiblement un agenda très chargé.

Le même dossier Malonda va interpeller la grande confession religieuse Eglise Orthodoxe qui, brutalement, va rappeler à l’ordre son ancien représentant dans la plateforme des confessions religieuses en la personne du professeur Théodore Fumunzanza Gimuanga, secrétaire diocésain de cette communauté pour être remplacé par le Révérend-Père Jacob. Autant des chamboulements qui ont laissé l’opinion perplexe quant à la sainteté de la candidature Malonda. Ce qui laisse d’aucuns penser que cette carte aurait été « maudite », « envoutée » ou tout simplement « désavouée par le Très-Haut ». C’est du passé. Passons !

Deux blocs des confessions religieuses se dessinent


Bokundoa et le Cardinal Fridolin Ambongo

Distanciation religieuse oblige, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) associée à l’Eglise du Christ au Congo (ECC) s’est distinguée depuis la dernière discorde pour prendre ses réelles distances. Leur position est claire : « pas de Malonda à la CENI ». Ces deux grandes communautés semblent être rejointes idéologiquement par la grande Eglise Kimbanguiste dont le nouveau délégué s’affiche peu bavard, discret et plutôt attaché à la tendance des catholiques. Il en est de même des Orthodoxes qui auraient formulé des fines observations à leur ancien représentant en raison de la dérive constatée dans le choix Malonda. Et pour éloigner définitivement le mal, le camp des catholiques a carrément changé d’agenda. Il n’est plus question de traiter de la désignation des membres de la CENI dans l’immédiat, il faut d’abord opérer des réformes électorales pour garantir un processus «équitable et apaisé», soutiennent-ils.

Dans l’entre-temps, le groupe des confessions religieuses ayant soutenus Malonda (par le passé) se dit respectueux de la procédure et attendrait d’être signifié par l’Assemblée Nationale de la suite à réserver à cet imposant dossier. Les six (6) ou (devenus) les quatre (4) n’excluraient aucune possibilité. D’après le Révérend Sony Kafuta qui réagissait aux attaques ciblées de son église par certains manifestants politiques, « on ne peut pas brûler le pays à cause d’une seule personne », avait-il déclaré à la presse, s’estimant personnellement visé par les autres confessions religieuses pour ses opinions. L’Eglise du Réveil du Congo (ERC), la Communauté Islamique au Congo (COMICO), l’Union des Eglises Indépendantes (UEIC) et l’Armée du Salut avec les Kimbanguistes et les Orthodoxes ont même procédé à l’investiture d’un nouveau président de la CIME (Commission d’Intégrité et de Médiation Electorales) à titre intérimaire pour poursuivre l’œuvre de stabilisation spirituelle du pays.

Tshisekedi et Mabunda pour booster le processus

Le président de la République avait déjà donné une orientation à ce dossier à travers le 38ème Conseil des ministres du gouvernement tenu à Kinshasa. Une grande résolution a été prise par le chef de l’Etat (dans sa communication du jour) au sujet du mécanisme de désignation des animateurs de certaines institutions, particulièrement à la Commission Electorale Nationale Indépendante (Ceni) en ces termes : « Constatant les irrégularités ayant entaché le processus devant conduire à la présentation du candidat de la plateforme des confessions religieuses.

Devant le risque d’instabilité que pareille situation est susceptible de créer, le président de la République, en tant que Garant du bon fonctionnement des institutions de la République, a recommandé qu’un tel processus qui impacte la politique générale du pays, soit conduit dans un esprit de consensus, d’apaisement et dans le strict respect des règles régissant la plateforme des confessions religieuses », fin de citation.

Il devient institutionnellement clair que l’Assemblée Nationale est dans l’obligation politique de notifier la plateforme des confessions religieuses pour débloquer la situation. Etant entendu que les décisions du Conseil des ministres sont exécutoires, voir l’article 91 alinéa 2 de la Constitution qui stipule que : « le Gouvernement conduit la politique générale de la nation » et l’ordonnance n°20/016 du 27 mars 2020 portant organisation et fonctionnement du gouvernement, modalités de collaboration entre le président de la République et le gouvernement ainsi qu’entre les membres du gouvernement. L’article 45 précise que : « Le Conseil des Ministres est l’instance de discussion, de concertation et de décision du gouvernement ».

Un retour à la normale des confessions religieuses s’impose

La plateforme des confessions religieuses de la République démocratique du Congo a été créée en 1991 à la faveur de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) avec vocation de contribuer qualitativement à l’amélioration de la gestion démocratique du pays. Elle est constituée de huit (8) grandes communautés religieuses du pays à savoir la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) assumant la présidence de la plateforme et dont est issu le Secrétaire Permanent de l’organisation ; l’Eglise du Christ au Congo (ECC) jouant le rôle de Vice-présidente de la plateforme ; la Communauté Islamique au Congo (COMICO) dont est issu le Point-focal des Chefs des Confessions religieuses ; l’Eglise du Réveil du Congo ; l’Eglise Kimbanguiste ; l’Eglise Orthodoxe ; l’Union des Eglises Indépendantes du Congo (UEIC) et l’Armée du Salut.

Face aux dernières chamailleries sur la candidature de la Ronsard Malonda à la présidence de la CENI, la plateforme des confessions religieuses s’est vue sérieusement fragilisée et décrédibilisée dans l’opinion même si les différents fidèles des églises et mosquées ont gardé leur foi en leurs pasteurs respectifs. D’où l’éphémère débat sur l’opportunité ou non de désactiver cette entité du processus de désignation des membres de la CENI. Un débat clos et sans objet, a-t-on noté dans les milieux intellectuels du pays au regard du caractère sacré des leaders religieux et du rôle qu’ils sont appelés à jouer dans la consolidation de la démocratie en République Démocratique du Congo.

Maintenant que la brouille est passée, les chefs religieux sont plus que jamais conviés à s’assumer définitivement par rapport au dossier CENI. Désigner une personnalité devant requérir le maximum d’adhésion de notre classe politique et sociale. Ils auront ainsi fait honneur à la République.

Athanase Mwenge
Ouragan FM / MCP, via mediacongo.net
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Créancière @PIWL6K4   Message  - Publié le 13.08.2020 à 20:18
CE COMMENTAIRE A ETE SUPPRIME (PUB)

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la perspicacité @5LBBWWK   Message  - Publié le 13.08.2020 à 15:19
Vianey K J | D4AT8JG - posté le 13 08 2020 à 15:00 pour ton information la designation s'etait passé entre chefs religieux sous la presidence d'Ambongo sans les representant des camp(FCC,CASH,LAMUKA, ) SEULEMENT le candidat d'Ambongo avait perdu face a MALONDA. dans le cas contraire le cardinal serait content.

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Vianey K.J. @D4AT8JG   Message  - Publié le 13.08.2020 à 15:00
Le choix de Malonda serait commandité par un camp politique. Comment on nous avez dit qu'il était le candidat de l'eglise Kimbaguiste, après ,l'église kimbanguiste le récuse et une plate forme politique s'acharne et le soutient. Représente-il l'église ou la plate forme politique. Soyons serieux, aidons le pays. Ne faisons pas de la politique pour la politique.

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Meso Mbuaki @9KYSFK8   Message  - Publié le 13.08.2020 à 14:50
Les chefs religieux se sont discrédités. Le cardinal Ambongo à manquer de hauteur qu’on aurait pu attendre d’un bon président de commission. Dommage que Mgr Utembi n’a pas pu rejoindre Kinshasa pour cause de Covid19, avec lui ça aurait été différent. Ceci une clé de sortie peut venir de la démission de Mr Ronsard Malonda mais comme la démission ne fait pas partie de nos mœurs

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la perspicacité @5LBBWWK   Message  - Publié le 13.08.2020 à 14:34
Ananie | PXV9MLR - posté le 13 08 2020 à 13:04 tu as raison;et pour rencherir on change pas les regles de jeux Durant le matche,car cela signifie de l'escroquerie.

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Ananie @PXV9MLR   Message  - Publié le 13.08.2020 à 13:04
Les confessions religieuses ne sont plus fiables. J'ai pris LA resolution de secher ma participation aux activites de l'eglise catholique. J'ai trouve le comportement du cardinal comme de l'escroquerie. Difficile a accepter tel comportement de la part d'un soit disant homme de Dieu. La haine et le tribalisme hante cet homme que je doute de son integrite morale pour parler a mon nom. Je note que je ne suis pas fan de Malonda, mais du respect des regles de jeux

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