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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Economie

La société publique Transco est-elle une «escroquerie d'État» ?

2020-09-22
22.09.2020
2020-09-22
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Que se passe-t-il au sein de Transco, la société publique de transport de bus congolais ? L’ONG congolaise ODEP, a publié un rapport dénonçant des années de mauvaise gestion au sein de cette entreprise, voire même une « escroquerie d'État ». Elle réclame des enquêtes pour faire la lumière sur les raisons de sa mauvaise santé financière, alors qu’un plan de relance est en cours d’élaboration.

La sonnette d’alarme est tirée très tôt à Transco. En septembre 2014, la société d’audit KPMG fait un état des lieux et pointe de sérieux problèmes de gestion, parmi lesquels un structurel : l’absence de rentabilité lié au faible coût du ticket. Selon un rapport confidentiel, à l’époque, la toute jeune société publique dispose encore de quelque 500 bus, dont plus de 120 jamais utilisés, mais elle connaît déjà des soucis de traçabilité, entre autres, la gestion des stocks, de la trésorerie ou même le contrôle budgétaire ne sont pas « formalisés », note le rapport.

Il y a aussi des écarts entre les stocks annoncés et leur réalité. Pire encore, ce ne sont pas les pièces de rechange les plus vitales qui ont été commandées. Le résultat est que Transco doit se fournir au cas par cas et localement pour maintenir l’état de son parc. Envoyés pour aider à la création de la société, des « experts de la RATP », la société française de transport, ne vont pas tarder à claquer la porte, dénonçant eux aussi des malversations dans des notes internes rendus publics par la presse.

Un nombre de bus divisé par cinq

Six ans plus tard, il n’y a plus qu’une centaine de bus en activité. L’État doit remettre la main au portefeuille pour racheter 440 bus et relancer la société. Sans préjuger de la gestion passée, la direction actuelle pointe que le gouvernement n’a jamais payé l’intégralité des subventions prévues.

Elle ajoute que la société a perdu plus de 70 % de ses recettes depuis mai 2019 avec la construction des sauts-de-mouton et les embouteillages à Kinshasa, et plus encore depuis mars suite aux trois mois d’état d’urgence sanitaire lié à la pandémie de Covid-19, ce qui aurait empêché depuis toute maintenance du parc de véhicules.

Des discussions sont en cours entre le gouvernement et Transco sur la restructuration des dettes de la société, mais aussi de l'État à son égard et mettre en place un système de compensation. Parmi les dettes de la société, Transco ne paie plus les cotisations sociales patronales sur les salaires et les primes depuis des années, ce qui inquiètent les syndicats. La direction promet qu’il n’y aura aucune conséquence pour les employés.

Retards de salaires

Des agents de Transco ont décidé de monter au créneau. Ils disent cumuler des retards de salaires, mais aussi de primes et d'avantages pour des périodes allant de 6 mois à deux ans. « Les employés sont abandonnés, dans deux semaines, il y a la rentrée scolaire, ils ont des loyers, des charges à payer, il faut trouver de quoi manger », déplore Daddy Makambo Libulia du syndicat General Syndicale. « Il n'y a plus qu'un bus sur cinq en activité, il faut se poser la question, comment en est-on arrivé là ? »

 Pour ce syndicaliste, les explications de la direction ne suffissent pas à expliquer la mauvaise santé financière de l'entreprise. Il dit avoir transmis deux mémorandums depuis un an au chef de l'État pour dénoncer des malversations, réclamer un audit sur la gestion de l'entreprise depuis 2013 et dit depuis subir des menaces et des intimidations.

De son côté, la direction assure que les primes et avantages ont été payés. Son directeur affirme également ne pas reconnaître M. Makambo Libulia comme président de la délégation syndicale de son entreprise. Le syndicat dit avoir contesté la révocation de ce dernier par Transco auprès de l’inspection du travail, estimant les raisons fallacieuses.


RFI / MCP, via mediacongo.net
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Etat de droit @YL7MM52   Message  - Publié le 22.09.2020 à 17:21
SYSTÈME YA BA COOPS KABILISTES. DES PARTICULIERS ONT BRADÉ CETTE SOCIÉTÉ COMME UN LIKELEMBA PRIVATISÉ. MENDE EST DANS LE COUP, IL SAIT TRÈS BIEN COMMENT IL A PROCÉDÉ AVEC DES CONGOLAIS DE LA DIASPORA . FAITES UNE ENQUÊTE ET VOUS DÉCOUVRIREZ TOUTE LA MAFIA DERRIÈRE TRANS--ESCROCS

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Meso Mbuaki @9KYSFK8   Message  - Publié le 22.09.2020 à 16:23
@ Anonyme | SS8IHQA - ce n’est pas nous qui parlons de vol . L’article parle d’un audit de KPMG ( grande société d’audit mondiale) en 2014 et des experts de la société de transport en commun parisienne ( RATP) qui ont claqué la porte pour divers malversations observées. Trouvez-vous normal que la facture de carburant que payé est toujours la même alors que le nombr des bus est passé de 500 à 100 ? Vous avez raison de dire que le transport en commun est toujours déficitaire dans toutes les villes du monde mais ici il y’a détournement.

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Anonyme @SS8IHQA   Message  - Publié le 22.09.2020 à 16:03
les entreprises de transport ont souvent été non rentable. lorsque l'état impose le prix comme c'est le cas avec transco pour des raisons d'ordre sociales, l'on ne doit pas s'attendre à une quelconque rentabilité. comparez transco 500fc la course. esprit de vie 700fc congolais la course. ne voyons toujours pas les voleurs partout.

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LE GLAS des imposteu @1XVY75Q   Message  - Publié le 22.09.2020 à 15:26
Routes quasi-inexistantes, trop des postes crées inutilement avec un effectif pléthorique alors que pour une société de transport on vise la rentabilité par rapport aux charges, et aussi megestion Sont là les problèmes qui ont envoyés Transco au tapis.

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Meso Mbuaki @9KYSFK8   Message  - Publié le 22.09.2020 à 15:25
Transco, c’est cette société que Mapon cite parmi ses grandes réalisations après la la lecture de cette article il n’y a pas vraiment de quoi en être fière. La gestion de cette société n’a jamais été très claire, il suffit de voir les gesticulations de Mr José Makila qui est cité dans l’article de RFI pour s’en convaincre.

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bobo @T3DJ93C   Message  - Publié le 22.09.2020 à 15:09
Congo eza pas Moyibi na ba miyibi, medicres ++

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