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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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La fin de règne tragi-comique de Donald Trump

2020-11-18
18.11.2020
2020-11-18
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Donald Trump, président américain

Les efforts du président sortant pour rester au pouvoir sont de plus en plus absurdes et désespérés.

Le samedi 7 novembre, lorsque CNN a annoncé que Joe Biden avait remporté l'État de Pennsylvanie, et donc la présidence des États-Unis, Donald Trump jouait au golf en Virginie, et son avocat, Rudy Giuliani, donnait une conférence de presse dans le parking d'une zone industrielle de Philadelphie, entre un sex-shop et un crématorium.

Cette allocution censée prouver l'existence d'une fraude électorale massive a eu lieu non pas à l'hôtel Four Seasons de Philadelphie, comme initialement annoncé par Trump, mais devant le Four Seasons Total Landscaping, une entreprise paysagiste dans un quartier décrépit de la ville.

Ce décor modeste –un podium devant une porte de garage décorée d'affiches– était loin du faste des premiers jours, lorsque Trump a annoncé sa candidature à la présidence, en 2015, après avoir descendu l'escalator doré de la Trump Tower à Manhattan.

«Là où ça a commencé, là où ça s'est fini.»

Micmac

Si le Four Seasons Total Landscaping a été choisi par l'équipe de Trump, c'est parce que dans une ville qui a voté Biden à 80%, il fallait trouver un endroit isolé où les déclarations de Giuliani ne seraient pas étouffées par une foule de manifestants.

En effet, quelques jours plus tôt, dans le centre-ville, le discours d'une conseillère de Trump sur la fraude électorale avait été rendu inaudible par un DJ local qui avait diffusé du Beyoncé à plein volume.

Selon le New York Times, le président sortant a mal compris une conversation avec un conseiller qui lui a parlé du Four Seasons Total Landscaping, et a donc tweeté qu'il s'agissait de l'hôtel de luxe, avant de devoir rectifier.

Cette erreur a rapidement été considérée comme l'une des meilleures blagues de la saison électorale. En quelques heures, ce recoin peu reluisant de Philadelphie est devenu culte, et les propriétaires de Four Seasons Total Landscaping ont annoncé qu'ils vendraient bientôt des t-shirts en ligne. L'incident était d'autant plus burlesque que la dernière fois que Rudy Giuliani, l'ancien maire de New York, faisait la une des médias, c'était pour son apparition dans le film Borat 2. Il s'est aussi avéré que Daryl Brooks, la première personne invitée au podium pour accuser les Démocrates d'avoir volé l'élection, avait fait de la prison dans les années 1990 pour exhibitionnisme et agressions sexuelles.

Afin de financer leurs recours juridiques pour remettre en question la légalité des scrutins dans différents États (notamment la Pennsylvanie, le Nevada, le Michigan et l'Arizona), l'équipe du président sortant envoie des dizaines de mails quotidiens à leurs supporters pour demander des dons. En toutes petites lettres, il est précisé que 60% de l'argent sera utilisé non pas pour ces frais juridiques, mais pour payer les dettes de la campagne de Trump. Les messages ont l'air de plus en plus désespérés.

«Olivia, j'ai besoin de toi, tout de suite.»

Trump raillé, mais loin d'être seul

Pour l'instant, aucune des plaintes déposées n'ont abouti et plusieurs cabinets d'avocats hésitent à aider le président sortant dans ce combat contre les institutions démocratiques du pays. En effet, aucune indication valable de fraude n'a été révélée, et les observateurs de l'OSCE (l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) parlent à ce sujet d'«allégations infondées». Quant à la ligne téléphonique anti-fraude de Trump, elle est pour l'instant inondée de canulars.

Même sur Fox News, un journaliste a choisi d'interrompre un discours de la porte-parole de la Maison-Blanche car elle parlait de «votes illégaux» sans donner aucun détail factuel. Kayleigh McEnany répète régulièrement que les observateurs républicains avaient été empêchés d'assister au comptage des votes, ce qui est faux.

 

Si les juges ne suivent pour l'instant pas Trump dans sa tentative d'invalider les résultats des élections, l'équipe du président sortant a des supporters déterminés, parfois dangereux, comme les deux hommes armés arrêtés à Philadelphie près d'un bureau de vote, et d'autres simplement très remontés, comme cet homme qui a interrompu un responsable électoral du Nevada en direct et est devenu célèbre grâce à son t-shirt «Beer Barbecue Freedom» («Bière, barbecue, liberté»):

Trump a aussi à ses côtés plusieurs pasteurs plus ou moins inquiétants, comme ce télévangéliste qui a encouragé ses fidèles à se forcer à rire après avoir déclaré: «Les médias ont dit que Joe Biden était président ahahahaha».

Ou encore l'ancienne élue républicaine Michele Bachmann, qui a prié en direct pour «briser l'illusion selon laquelle Biden est notre président»:

Plus subtil, le journaliste de Fox News Tucker Carlson s'est lancé dans une méditation sur l'existence même de Joe Biden: « Nous ne savons pas ce que Biden pense ou s'il est même capable de penser. [...] L'homme que vous avez connu dans les années 1980 n'est plus là, il n'existe plus.»

Pendant ce temps, Donald Trump continuait à tweeter qu'il allait gagner l'élection, alors qu'en Pennsylvanie, Joe Biden avait désormais plus de 45.000 voix d'avance. De nombreux élus républicains continuaient à nier la réalité, mais sans pour autant penser que Trump allait vraiment gagner, comme cet officiel républicain anonyme interviewé par le Washington Post:

«Pourquoi ne pas lui faire un peu plaisir? Personne ne pense que les résultats vont changer. Il a été faire du golf ce week-end. Il n'est pas en train d'essayer d'empêcher Joe Biden de prendre le pouvoir le 20 janvier. Il tweete sur des procès, ces procès n'aboutiront à rien, il tweetera un peu plus pour dire que les élections ont été volées, puis il s'en ira.»

Claire Levenson
Le Temps / Slate / MCP, via mediacongo.net
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