Société
Une forte ambiance est observée dans les boutiques et magasins non loin du marché central de Kinshasa. C’est le plein des clients, surtout dans les maisons d’habillement.
Plusieurs personnes rencontrées sur place expliquent qu’elles ne veulent pas rater ce jour pour s’acheter de quoi se vêtir eux-mêmes, ainsi que leurs enfants pendant la fête de la Saint Sylvestre.
« Avec ce qui s’est passé hier [30 décembre], nous ne voulons pas rater ce jour. C’est le dernier », affirme un client rencontré dans une boutique d’habillement.
Mais devant cette marrée humaine, il faut avoir non seulement le temps mas aussi le courage pour se frayer un chemin afin de faire ses achats. Les gens se bousculent dans les portes des magasins.
Seul bémol pour eux : ils constatent que les prix des denrées ont augmenté sur le marché. Ils ne savent donc pas faire des achats comme prévu.
Devant les portes des banques, on remarque également une affluence des Kinois. Beaucoup n’ont pas pu sortir suite aux tirs d’armes à feu entendus dans la capitale. Mais ils se disent déçus de constater que les guichets sont encore fermés jusque peu avant midi.
« Je suis venu pour retirer l’argent, mais malheureusement, tous les guichets sont fermés. Il n’y a que les agents de sécurité. J’ai fait le tour des agences mais c’est la même chose. Certains agents trouvés sur place nous disent qu’ils vont ouvrir, d’autres racontent que c’est le 31 et que les banques ne fonctionnent pas à ces dates. Avec ce qui s’est passé hier, nous n’avons pas pu effectuer des opérations. Nous sommes inquiets », a affirmé un monsieur rencontré devant une banque.
Sérénité à Lubumbashi
Après les incidents de lundi 30 décembre, la ville a retrouvé sa sérénité. Jusque ce mardi dans la matinée, des militaires étaient encore visibles tant à l’intérieur de la résidence de Paul Mukungubila qu’à l’extérieur sur l’avenue Chuma au quartier Kabulameshi à Lubumbashi.
Plusieurs impacts de balles sont visibles sur les murs des maisons. Ce qui prouve l’ampleur des affrontements entre les éléments de FARDC et les adeptes de Mukungubila.
Le bilan non encore officiel de ces attaques fait état de plusieurs morts et de plusieurs blessés dans le camp des adeptes du pasteur Paul Joseph Mukungubila, mais aussi du côté des FARDC.
Dans ce bilan controversé, certains parlent d’une quarantaine de morts, de plusieurs blessés et des capturés dans le camp des partisans de Mukungubila. Les autres adeptes seraient en cavale. Du côté FARDC plusieurs sources parlent de 7 morts.
Entre temps, la sécurité a été renforcée à la radiotélévision nationale congolaise (RTNC). Les artères qui étaient bloquées notamment les avenues Tshinyama et Chuma sont déjà rouvertes et les habitant y circulent librement.
Kindu : des familles regagnent leurs maisons
La vie sociale a repris son cours normal dans la ville de Kindu (Maniema), un jour après que des personnes se réclamant comme fidèles du pasteur Joseph Mukungubila ont occupé, pendant deux heures, l’aéroport de cette ville.
Des sources concordantes affirment que des habitants qui avaient fui lors de cette attaque commencent à regagner leurs habitations. D’autres par contre, qui entretiennent des champs du coté de l’aéroport hésitent encore malgré l’assurance du gouverneur de la province, Pascal Tutu Salumu.
De nombreuses familles qui habitent aux environs de l’aéroport de Kindu commencent également à y retourner. Avec des matelas et autres objets sur la tête, elles y retournent, en se disant rassurées par le discours du gouverneur.
Après une brève occupation de l’aéroport de Kindu, les militaires avaient repris son contrôle. Le gouverneur du Maniema a affirmé que tout danger était écarté et que la population devrait rester calme et dénoncer tout incivique.
Mais dans la parcelle d’un certain Paul Kibondo Ngongo, représentant de l’Eglise du pasteur Mukungubila, des femmes et des enfants étaient en liesse et entonnaient des chansons de libération du Congo.
La police nationale qui a été alertée est arrivée sur place. Elle y a découvert deux fusils de calibre 12, des armes blanches et des bottines.
Dans les rues de la capitale provinciale du Maniema, les habitants se demandent comment des civils sans armes ont-ils réussi à casser le magasin d’armements de Air force, et y soutirer 17 armes pour contrôler l’aéroport pendant deux heures ?
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