Santé
L’OMS tire la sonnette d’alarme au sujet des e-cigarettes, produits prisés par les jeunes adultes, dont la consommation doit être plus encadrée et règlementée, selon l’organisation.
Mettre un coup d’arrêt aux stratégies de l’industrie du tabac pour séduire de nouveaux consommateurs. C’est l’objectif affiché de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à travers son rapport publié ce mardi sur la lutte contre le tabagisme. « La nicotine est très addictive et les inhalateurs électroniques de nicotine sont dangereux et doivent être mieux réglementés », a déclaré le président de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Aujourd’hui, 84 pays n’ont pas de garde-fous contre la prolifération de ces produits. Michael Bloomberg, ancien maire de New York très engagé dans la lutte contre le tabagisme, insiste au sujet de ces industriels : « Leur but est simple : rendre une nouvelle génération accro à la nicotine et nous ne pouvons pas les laisser faire ».
Les adolescents et jeunes adultes, cibles prioritaires
C’est précisément l’utilisation de la cigarette électronique par les moins de 20 ans qui inquiète particulièrement l’OMS. Dans son rapport, l’agence onusienne évoque les effets néfastes de la nicotine sur le développement du cerveau à cet âge-là. Les différents arômes alléchants qui se multiplient contribuent à séduire de plus en plus de jeunes consommateurs selon l’organisation, qui ajoute que l’utilisation de la cigarette électronique augmente les chances de fumer plus tard.
« Les gouvernements devraient adopter des mesures adéquates pour protéger leur population du danger de ces inhalateurs électroniques de nicotine, et empêcher que les enfants, les adolescents et d’autres groupes vulnérables ne les utilisent », insiste Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Ces produits sont divers et évoluent rapidement »
C’est la raison pour laquelle l’OMS souhaite une meilleure réglementation de la consommation de ces produits au niveau national. Toutefois, la tâche s’annonce délicate. « Ces produits sont divers et évoluent rapidement. C’est l’une des manières dont les fabricants subvertissent et minent les mesures de contrôle », développe le docteur Rüdiger Krech, directeur pour la promotion de la Santé à l’OMS.
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