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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Style et Beauté

La bague dans tous ses états

2021-11-15
15.11.2021
2021-11-15
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De g. à d. : Bague en or sertie d’une émeraude de 30 carats et de diamants, Chopard. Solitaire en platine serti d’un diamant poire de plus de 11 carats, Cartier. Bague double Eternal N°5 en or blanc sertie d’un diamant taille émeraude de 8 carats et d’un brillant de plus de 2 carats, Chanel Joaillerie.

De la chevalière au solitaire, ce bijou symbolise le serment depuis la nuit des temps. Il s’émancipe désormais en se prêtant à des portés différents.

Celle qui aurait pu devenir la bague la plus célèbre au monde repose à tout jamais sur une île, à l’abri des regards, dans l’anonymat. En route sur le chemin de la gloire, cet anneau d’or et de diamants a vu son destin se briser contre un pilier du tunnel de l’Alma. Dans la nuit du 30 au 31 août 1997, lady Diana et son amant Dodi Al-Fayed meurent dans un accident de voiture à Paris. Le milliardaire égyptien venait de déclarer sa flamme à la princesse en lui offrant une bague d’Alberto Repossi au nom évocateur de « Dis-moi oui ! ».

En or jaune, ornée d’une étoile en diamant, elle faisait partie d’une série éditée à une dizaine d’exemplaires. En croisière dans le sud de la France, la « princesse des cœurs » remarque ce bijou à Monaco dans la vitrine du joaillier italien. Dodi Al-Fayed la commande, la fait mettre à la mesure du doigt princier et demande à la récupérer le 30 août parce que, le lendemain, ils doivent, selon les propos d’Alberto Repossi, « faire une annonce très importante ». Le jour fatal, la Dis-moi oui ! est réceptionnée place Vendôme, à Paris. Après l’accident, la police trouve chez Dodi Al-Fayed un document à l’en-tête du joaillier faisant état d’une « bague de fiançailles », qui laissera penser au monde entier que les deux tourtereaux étaient sur le point de se fiancer.

À l’aube du XXIe siècle, l’histoire prouve que ce petit objet a traversé les millénaires sans perdre ses mythologies. « La bague jouit d’une place à part dans l’ordre des bijoux, constate Pierre Rainero, directeur du patrimoine de Cartier, car elle matérialise l’amour. On la voit quand on la porte et elle donne à voir, indiquant si l’on est fiancé, marié, célibataire… Comme la bague est intimement liée à son propriétaire, on pourrait dire qu’elle vit de sa vie. » Et la reflète aussi. Des Mimioui de Dior du début 2000, ces minuscules chaînettes « de peau » à glisser sous un solitaire comme de la lingerie fine, aux chevalières hypertrophiées portées à la façon d’un poing américain par les Hells Angels et les rappeurs dans les années 1970-1980, jusqu’aux pièces contemporaines laquées dans des tons fluo (Solange Azagury-Partridge, Marc Deloche), à chaque décennie sa typologie d’anneaux. Imitant les tatouages et piercings (Akillis, Cartier), courant sur plusieurs doigts (Van Cleef & Arpels, Chanel, Messika, Repossi), l’offre actuelle fait feu de tout bois. « Nous réfléchissons aux effets procurés par ce type de bijou en travaillant sur les accumulations de bagues sans distinction de genre, observe Claire Choisne, directrice artistique de Boucheron. Dans la haute joaillerie, il faut habiller la main dans son ensemble. La bague n’est plus conçue en tant qu’entité indépendante, mais comme un tout. Cela offre une plus grande liberté de création mais aussi de porté. L’aspect statutaire de la bague s’efface au profit du style. »

Les « bagues de foi » resurgissent au Moyen Âge, très souvent ornées de mots doux en français, langue universelle de l’amour

Si nul ne sait comment l’homme et la femme de Cro-Magnon portaient leurs bijoux en dents de bouquetin, le rôle de ces parures est établi très tôt en tant que médium – réceptacle des forces divines – et comme élément d’identification d’une tribu ou d’un rang. Chez les Sumériens, la bague se sophistique. Sa fonction est double : protectrice – un lion gravé confère au possesseur la force de l’animal, le pouvoir de le dominer et donc la faculté de s’en protéger – et fonctionnelle – l’anneau devient un cachet permettant de sceller dans de l’argile humide ou de la cire un engagement, de signer un document, de marquer un bien.

Aux côtés de bagues amulettes à l’effigie de scarabée, d’œil et de diverses divinités, les anneaux sigillaires marquent de leur sceau la période antique. Les Égyptiens mais surtout les Romains ne peuvent s’en passer. Les bagues à intaille (dont le motif ou le chiffre sont gravés dans une pierre dure) prennent du poids au fur et à mesure de la montée en puissance de l’Empire.

Pour montrer leur richesse, les patriciens les multiplient sur tous les doigts, y compris sur les phalanges, tandis que les garçons jouent à glisser entre leurs lèvres des anneaux gravés de phrases minuscules en mettant les jeunes filles au défi de s’approcher au plus près pour déchiffrer ce qui y est inscrit… Mars et Vénus ou encore Cupidon sont représentés sur les bagues de sentiment offertes en gage d’amour. Elles sont mises à l’annulaire depuis que les Grecs ont énoncé qu’une veine partant de ce doigt irriguait directement le cœur. On façonne aussi dans de l’or deux mains enlacées représentant l’engagement pris par le couple. Ces « bagues de foi » resurgissent au Moyen Âge, très souvent ornées de mots doux en français, langue universelle de l’amour. À la même époque arrive la bague jumelée. Composée de deux anneaux emboîtés, elle figure deux amants ou deux amis faisant chemin ensemble. Sans commencement ni fin, l’anneau d’or traduit la force immuable du lien.

Le XXe siècle engendre la bague de cocktail et déclare qu’« Un diamant est éternel »

Le XIVe siècle voit naître la première bague sertie d’un diamant aux noces de Charles V et Jeanne de Bourbon en 1350. La taille de cette gemme indestructible étant encore embryonnaire, le diamant apparaît dans sa forme naturelle en octaèdre. Au fil des siècles, ces quelques grammes d’or et de pierreries deviennent des messagers de premier ordre. À la fin du règne de Charles VII, les amoureux éconduits portent des bagues aux orteils pour signifier leur « amour désolé au pied ». Trois siècles après, les « bagues au firmament » composées d’une nuée de gemmes annoncent la grossesse de la reine. Le siècle des Lumières voit aussi la naissance des « alliances de sûreté », deux anneaux encadrant celui du mariage pour le prémunir de toute tentative de fuite… Au XIXe siècle, les bagues se conjuguent à la mode de l’auberge espagnole : portraits d’amants, cheveux de sa maîtresse… on y trouve ce qu’on y met. Le siècle du vaudeville met aussi à l’honneur les bagues rébus dont le plus fameux, formé de ces lettres « LACD », signifie trivialement : « Elle a cédé »…

Le XXe siècle engendre la bague de cocktail et déclare qu’« Un diamant est éternel ». Pendant la prohibition, les femmes revendiquent le fait de boire de l’alcool en attirant le regard sur leurs mains ; pour cela, elles arborent une bague volumineuse et colorée. La bague de cocktail est née. Quant au slogan génial, inventé en 1948 par une jeune publiciste américaine, Frances Gerety, il permettra au minier De Beers d’imposer la bague de fiançailles endiamantée dans le monde entier.


parismatch/ MCP, via mediacongo.net
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