Covid-19: au Canada, les travailleurs infectés pourront travailler à certaines conditions !

Le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Christian Dubé, l'a fait savoir lors d'un point de presse où il a annoncé de nouvelles mesures pour faire face à la hausse du nombre de cas de COVID-19.

Le personnel de la santé ayant obtenu un résultat positif au test de la COVID-19 pourra continuer de travailler à certaines conditions, a précisé le ministre.

Le Québec est pris dans un étau puisque le nombre d’hospitalisations augmente alors que de plus en plus de travailleurs de la santé tombent eux-mêmes malades et doivent s’absenter, a signalé M. Dubé. Quelque 7000 travailleurs de la santé sont actuellement absents et le ministère s’attend à ce qu’ils soient bientôt 10 000.

Mardi seulement, 746 travailleurs de la santé de plus ont reçu un résultat de test positif à la COVID-19, selon des sources de Radio-Canada. Leur nombre augmente de jour en jour, alors que 598 autres travailleurs infectés de plus étaient enregistrés la veille.

On a un enjeu de société, a déclaré Christian Dubé en insistant sur la hausse fulgurante du nombre de cas de COVID-19 dans la province.

« On a de plus en plus de malades mais de moins en moins de monde pour les soigner. »

En conséquence, des travailleurs ayant reçu un résultat positif au test de la COVID-19 mais qui sont asymptomatiques pourraient, en suivant un protocole précis, continuer de travailler.

S’il y avait assez de soignants, cela ne serait pas nécessaire, a insisté le ministre, mais la hausse fulgurante du nombre de cas ne laisse guère de choix. On aime mieux faire ça que d’aller au dernier niveau de délestage, qui implique seulement les soins critiques, a précisé M. Dubé.

« On ne le fait pas de gaieté de cœur, mais on le fait dans un environnement contrôlé. »
M. Dubé a indiqué que la mesure s’appliquera également aux autres travailleurs essentiels, sans toutefois préciser lesquels.

Dans un monde idéal, on ne rentre pas des personnes malades dans un milieu [...], mais c’est là qu’on est en termes de gestion du risque, a ajouté le directeur national de la santé publique, le Dr Horacio Arruda, en réponse à la question d’un journaliste.

M. Arruda a donné l’exemple d’un cardiologue atteint de la COVID-19 qui pourrait, en prenant toutes les précautions nécessaires, s’occuper d’un patient ayant un problème aigu.

Le ministre Dubé a précisé que le maintien au travail de ces travailleurs se fera selon une liste de priorités et en tenant compte de la gestion des risques. Les détails seront rendus publics au cours des prochains jours.

Les travailleurs essentiels infectés pourront travailler à certaines conditions au Québec

Vaccination accélérée

Le ministre Dubé a également annoncé que l’accès à la troisième dose du vaccin sera élargi progressivement dès le 4 janvier. L’objectif? Vacciner la totalité de la population d’ici le mois de mars en suivant un calendrier selon le groupe d’âge.

M. Dubé s’est adressé directement aux personnes non-vaccinées, leur demandant de penser au fardeau qu’elles imposent au réseau de la santé, puisque ce sont elles qui se retrouvent proportionnellement en plus grand nombre aux soins intensifs. Vous pouvez faire partie de la solution, a-t-il soutenu, les enjoignant à se faire vacciner.

« Par respect pour [les travailleurs de la santé], je vous implore de prendre les mesures pour limiter la contagion. »

Le gouvernement du Québec a annoncé plus tôt ce matin son nouveau bilan, qui fait état d’un record de 12 833 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures et de 146 nouvelles hospitalisations, ce qui porte à 702 le total de personnes actuellement hospitalisées à cause du coronavirus.