Société
Engbe Geneviève Aline, coordinatrice adjointe de l’Union des journalistes pour les droits de l’homme (UJDH) et porte-parole des victimes de la guerre des 6 jours à Kisangani, a eu la vie sauve, après quelques temps de frayeurs passés entre les mains d’une bande de criminels. Elle a porté plainte contre inconnu auprès de la police criminelle de Kinshasa.
Jeudi 4 août 2022, 17h40, une voiture aux couleurs taxi s’arrête à Batetela, sur le boulevard du 30 juin, en plein cœur de la capitale. Aline prend place à bord. Elle y trouve une autre personne de même sexe aux allures d’une cliente ordinaire. Comme à l’accoutumée, le chauffeur demande la destination finale de chaque client. Aline indique sa destination. Subitement, le conducteur change d’itinéraire, remonte toutes les vitres et accélère. C’est alors qu’un inconnu armé surgit du coffre de la voiture et braque son arme sur la journaliste et activiste des droits de l’homme. “A cet instant, je comprends directement que je suis mal barrée.
Au même moment, je ne savais pas qu’il y avait une troisième personne malheureusement armée cachée dans le coffre du véhicule. Celui-ci a tout de suite braqué une arme sur ma tête et m’a obligée de lui remettre mon téléphone. J’ai obtempéré et je le lui ai remis. Quelques temps après avoir fouillé mon téléphone, il me lance des avertissements”, peut-on lire dans la plainte adressée au commandant de la police criminelle.
Que voulaient réellement les criminels contre Engbe Geneviève ?
Selon les dires des kidnappeurs, la pauvre journaliste devrait cesser avec ses critiques contre le régime actuel et se réserver dorénavant de rappeler les massacres de Kisangani à l’époque du RCD-Goma à la suite de la guerre des 6 jours qui opposèrent les armées rwandaise et ougandaise à Kisangani du 5 au 10 juin de l’an 2000. “Tu dois arrêter tes prises de paroles déplacées contre le pouvoir, ton militantisme mais également arrêter avec ton association des victimes”, a menacé son ravisseur.
Les kidnappeurs d’Aline Engbe Geneviève ont brandi des photos et des vidéos de leur victime lors des cérémonies commémoratives du génocide congolais organisée à l’initiative des mouvements citoyens en juin dernier à la place des évolués à Kinshasa. “Je me suis mise à prier intérieurement, car les hommes armés me promettaient la mort et ils m’ordonnaient d’abandonner le combat de la lutte pour les droits de l’homme, mais aussi ma lutte pour que justice soit faite 22 ans après pour les victimes de la guerre de Kisangani et des six jours, mais également d’abandonner mon combat politique”, narre Aline Engbe Geneviève, toute abattue.
Des révélations qui font réfléchir sur l’identité réelle des kidnappeurs. Ces derniers ont été clairs dans leur avertissement , si je continuais mes actions, en paierai cette fois-là le prix le plus fort.
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