Agopa exige l’intégration du projet Sicomines dans le budget

L’ONG AGOPA-DH exige que le Parlement intègre dans le budget de l’exercice 2023 le projet Sicomines. Cette ONG estime que la convention de collaboration entre la Sicomines et le gouvernement ne profite pas au congolais.

AGOPA-DH est une Agence pour la Gouvernance Participative et Droits Humains. Elle a publié ces déclarations dans un communiqué de presse rendu public le 17 octobre.

C’est à l’occasion de l’ouverture de la session budgétaire à l’Assemblée nationale du 15 octobre dernier. Elle appelle à cet effet, les députés à intégrer dans la loi des finances pour l’exercice 2023, les crédits d’investissement de projets d’infrastructures tirés de la convention Sicomines. Cette convention prévoit une valeur d’au moins un milliard de dollars américains.

”Les infrastructures listées pour être financées en contrepartie de l’extraction minière par la joint-venture Sicomines sont aujourd’hui jetées dans les oubliettes. Pendant ce temps, l’exploitation minière va bon train avec autant d’impacts négatifs. C’est sur les communautés riveraines et l’environnement”, indique le communiqué de AGOPA-DH.

Infrastructures

C’est ainsi que AGOPA pense que ”le Parlement doit intervenir pour insérer les projets convenus dans la loi des finances 2023. C’est avec objectif de parvenir à une exécution sans failles du volet infrastructures de cet accord”.

On précise que c’est depuis le 22 avril 2008 que la RDC avait conclu la convention dite de Collaboration. C’était avec le Consortium des Entreprises Chinoises. Et l’objectif était celui de financer la construction des infrastructures. En contrepartie, la RDC s’était engagée à mettre à la disposition de ce Consortium, les gisements miniers pour exploitation.

Il fallait, par exemple, pour le chemin de fer 3.735Km dont 1.015Km à construire et 2.720 Km à réhabiliter. Pour ce qui est des routes, il fallait 6.538 Km dont 3.656 Km bitumées à construire.

Il fallait réhabiliter 364 Km bitumées et 2.518 Km en terre. Deux aéroports à construire, deux centrales hydroélectriques et deux réseaux de distribution urbains à construire ; 32 hôpitaux de 150 lits à construire avec équipement, dont 31 en provinces et 1 à Kinshasa ; et 145 centres de santé de 50 lits en raison d’un par territoire et 50 centres de santé de 50 lits à construire.