Monde
Six semaines à Downing Street : un record de brièveté. La Première ministre britannique Liz Truss a démissionné ce jeudi 20 octobre, face à l'impossibilité de mettre en œuvre son programme. L'échec de son plan fiscal a conduit de plus en plus de députés à appeler à son départ. Le Parti conservateur doit désormais se trouver encore une fois un nouveau chef.
Une élection rapide, voilà une bonne manière d'éviter un scrutin fratricide comme à l'été, selon Michael Howard, ancien leader du parti.
Je suis très content que l'élection se tienne en une semaine. En réalité, j'espère qu'il n'y aura même pas d'élection et que tout le monde va se rassembler derrière une personne, afin de restaurer la stabilité et la responsabilité à la tête du gouvernement.
Hors de question de repasser par la case des législatives. Mais pour Brandon Clark Smith, seul un député a la légitimité requise et son choix ne se porte pas sur M. Sunak.
Boris Johnson, bien sûr ! Il a la légitimité de l'électorat général. Grâce à lui, nous avons remporté une majorité historique de 80 sièges. Nous avons besoin de quelqu'un qui peut nous faire remonter dans les sondages, d'un gagnant.
Cependant, le seuil de cent parrainages complique le retour de Bojo. Charles Walker, exaspéré par les déboires de son parti, appelle ses collègues à la responsabilité.
Le vainqueur doit composer son équipe ministérielle en fonction des compétences. Pas de faveurs, pas de copinage. Si nous sommes dans la pagaille actuelle, c'est parce que la condition pour entrer au gouvernement, c'était d'avoir soutenu le bon candidat. Nous avons beaucoup trop de gens ambitieux dans ce parti, dont l'ambition dépasse les compétences.
Et l'on reparle donc de Bojo
Trois mois après son départ, certains conservateurs s'agitent déjà sur Twitter autour du mot clé #BringBorisBack, « Ramenez Boris ». Un retour de M. Johnson qui, pour d'autres tories, serait cependant une insulte.
Quoi qu'il en soit, selon The Times, l'ex-Premier ministre compte y aller ! Si c'est le cas, il fera peut-être face à certains de ceux qui étaient en lice cet été pour sa succession, et dont les noms réapparaissent.
Rishi Sunak avait été battu dans la phase finale par Mme Truss. Ce tenant de l'orthodoxie budgétaire était le favori des députés conservateurs, mais les fidèles de Boris Johnson le considèrent comme un traître dont la démission du poste de ministre des Finances a provoqué la chute de leur champion.
Autres candidates potentielles : la charismatique Penny Mordaunt, ministre de la Défense sous Theresa May, ou encore Suella Braverman, la ministre de l'Intérieur qui a démissionné mercredi, une conservatrice très à droite rêvant d'avions de migrants partant pour le Rwanda.
Les règles pour être candidats sont connues depuis ce jeudi : il faut être parrainé par au moins cent députés conservateurs (sur 357). Si trois personnes y parviennent, les députés en retiendront deux, qui se soumettront alors au vote en ligne des adhérents du parti.
Analyse
Une nouvelle fois, tout va se passer en interne. Mais d'après le spécialiste des institutions britanniques Aurélien Antoine, c'est une faute politique des tories qui devraient se confronter à un scrutin législatif au lieu de désigner par eux-mêmes un nouveau Premier ministre.
Ils font de la politique politicienne. Quelqu'un de très honnête et de très courageux dirait : « Bon, écoutez, on va retourner devant les électeurs, on va se prendre une veste, mais admettons qu'on est nuls, qu'on n'est plus en capacité de gouverner au regard du Parti conservateur, qu'il faut accepter l'alternance. »
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