Monde
La présidente, Dina Boluarte, reste au pouvoir, soutenue par plusieurs de ses ministres. Le pape François a appelé dimanche 18 décembre à la fin de violences.
Les autorités affirment avoir la situation en main au Pérou, où des manifestations et des affrontements ont fait au moins vingt morts et 646 blessés, depuis la destitution et l’arrestation du président Pedro Castillo, le 7 décembre.
« Les informations que nous avons [montrent] que les mesures que nous avons prises fonctionnent (…). La violence des personnes qui ont manifesté dans les rues diminue », a dit le premier ministre, Pedro Angulo, à la télévision, dimanche 18 décembre.
Le ministre de l’économie, Alex Contreras, avait déclaré plus tôt dimanche sur une radio péruvienne que le pays était en « bonne voie » pour atténuer la crise déclenchée après la destitution du président Pedro Castillo.
« Nous allons rester ici, fermes »
La présidente, Dina Boluarte, refuse de démissionner. « Que résoudrait ma démission ? Nous allons rester ici, fermes, jusqu’à ce que le Congrès se décide à avancer les élections (…) », a-t-elle déclaré, samedi, dans un message télévisé. L’ancienne vice-présidente a appelé à reconsidérer le vote du Parlement, lequel s’était prononcé vendredi contre l’avancement des élections générales de 2026 à 2023.
Une partie du Congrès pro-Castillo souhaite également que l’ex-président fasse partie d’une assemblée constituante chargée de rédiger la nouvelle Constitution péruvienne, ce qui ne fait pas l’unanimité.
La proposition d’organiser les élections plus tôt, soutenue par 83 % de la population péruvienne, sera à nouveau soumise au vote du Parlement mardi, dans l’espoir de calmer la colère populaire.
Remaniement ministériel à venir
Issue du même parti radical de gauche que Pedro Castillo, la nouvelle présidente a expliqué que si les forces armées étaient descendues dans la rue, « c’était pour protéger » les citoyens, « parce que la situation devenait incontrôlable ». Elle a dénoncé la présence de « groupes violents » organisés.
Mme Boluarte a toutefois précisé qu’elle avait dialogué avec le chef des forces armées et qu’une enquête sur les civils morts lors des affrontements serait ouverte, puis portée devant la juridiction militaire.
Afin de mieux gérer cette crise, Dina Boluarte a aussi annoncé dimanche à la télévision qu’elle opérerait plusieurs changements dans son gouvernement mardi, dont un qui concerne le poste de premier ministre, en privilégiant l’expérience politique.
Prière du pape François
Le pape François a prié dimanche lors de son Angélus place Saint-Pierre au Vatican « pour que cesse la violence dans le pays et qu’on emprunte le chemin du dialogue afin de surmonter la crise politique et sociale qui frappe la population ».
Les manifestants exigent la libération de Pedro Castillo, la démission de Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et des élections générales immédiates.
Les protestations les plus intenses ont eu lieu dans la région andine du sud du Pérou, frappée par la pauvreté, où les revendications d’ordre social n’ont pas été satisfaites depuis longtemps.
Environ 200 touristes évacués
Quelque 200 touristes bloqués dans la célèbre région du Machu Picchu en raison des manifestations ont pu être évacués samedi, a constaté l’Agence France-Presse (AFP).
A bord d’un train, ils sont parvenus près de la ville de Piscacucho, dans la région de Cuzco, où un énorme rocher bloquait le passage. De là, les touristes, dont des Nord-Américains et des Européens, ont marché environ deux kilomètres pour embarquer dans des bus en direction de la ville de Cuzco, où se trouve un aéroport international.
Le maire du village proche du Machu Picchu, Darwin Baca, avait déclaré à l’AFP que « 5 000 touristes » étaient bloqués à Cuzco. L’aéroport de la ville a rouvert vendredi après-midi.
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