RDC–Maroc : nouvelle impulsion dans les échanges économiques

L’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anapi) tient au succès de la Mission économique au Maroc qui a démarré le 27 février et devrait se clôturer le 4 mars 2023. Une forte délégation congolaise, constituée de près d’une quinzaine d’opérateurs économiques, séjournera tour à tour à Casablanca et Rabat, au Maroc.

Il s’agit, a expliqué le Directeur général de l’Anapi, Anthony Nkinzo, « d’impulser une nouvelle phase dans les échanges économiques entre le Royaume et la République démocratique du Congo ». Avant le grand départ, l’Anapi a apporté les dernières précisions sur la Mission économique au Maroc, un événement de taille dans la tradition des relations d’affaires entre le Royaume et la RDC.

Mission de prospection

Selon le dernier communiqué, la Mission économique est organisée dans la période du 27 février au 4 mars. Pour les enjeux, il s’agit d’une mission de prospection pour identifier les opportunités de coopération en matière d’échanges commerciaux et d’investissements dans des domaines d’importance vitale pour les deux pays.

En effet, depuis quelques années, le Maroc explore des secteurs clés de l’économie congolaise, comme l’électricité, les infrastructures, l’agriculture, l’agro-industrie, les mines et le tourisme. Des informations sont mises systématiquement à la disposition des partenaires marocains, notamment les avantages du Code des investissements, du Partenariat stratégique sur la chaîne de valeur, du Code des assurances, de la Loi sur la libéralisation du secteur de l’électricité, etc. En 2019, l’Anapi a remis, à une délégation officielle marocaine, un portefeuille de projets en quête de financement.

Zones économiques spéciales

L’autre information importante sur la Mission économique au Maroc est la présence, au sein de la délégation congolaise, de l’Agence des zones économiques spéciales (Azes), qui est devenue une entreprise publique avec un directeur général à sa tête, Auguy Bolanda. La problématique de ces Zones économiques spéciales mérite certainement des éclaircissements dans le souci d’attirer des capitaux étrangers lourds vers le pays.

Le Maroc est le deuxième investisseur africain en Afrique et le premier en Afrique de l’Ouest. Au-delà, la délégation congolaise est assez diversifiée, avec, au côté de l’Anapi, l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (Anadec), l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques, les délégations provinciales de la Mongala et de l’Ubangi, la Fédération des entreprises du Congo (Fec), la Chambre de commerce et d’industrie Maroco-congolaise (Ccmc), Affair’DC et la Chambre de commerce et d’industrie du Kongo central (Ccikc).

Temps forts

Quant au programme, il contient quelque temps fort, principalement l’ouverture officielle de l’Ambassade de la RDC à Rabat à 10 heures le même lundi.

Pour l’Anapi, le renforcement de la présence diplomatique congolaise participe à distiller les informations crédibles sur la RDC. Toujours le lundi, il y a les rencontres aux affaires étrangères de Rabat, à la Fédération des chambres de commerces, industries et de services à Rabat et la visite de MED Z (spécialisé dans l’aménagement territorial).

D’autres séances de travail vont avoir lieu avec les partenaires marocains, notamment les rencontres B to B avec l’Association marocaine des exportateurs (mardi 28/02), le Forum sur les investissements à la Confédération générale des entreprises du Maroc (mercredi 01 mars/03) et les échanges avec le ministère de l’Industrie et du commerce ainsi que le département des investissements à Rabat.

Dans la foulée, il faut compter aussi la visite d’entreprises marocaines (vendredi 03/03) et le séminaire des diasporas (samedi 04/03). Nous y reviendrons.