Provinces
Le silence qui entoure désormais l’occupation illégale des territoires entiers congolais par les armées rwandaise et ougandaise, interpelle les mouvements citoyens de la République démocratique du Congo. 366 jours de captivité d’une immense portion du territoire national où les populations sont soumises à la terreur et aux corvées au quotidien.
Le mouvement terroriste M23 qui aligne des soldats majoritairement de l’armée rwandaise, opère en toute impunité dans l’entièreté du territoire de Rutshuru, une importante partie de Nyiragongo et Masisi. Dans ces zones congolaises, les officiels rwandais se pavanent et terrorisent les Congolais, insultant et dénigrant le gouvernement de la République. Les éléments du M23 ont subitement changé d’apparence, ceux qui étaient tout maigres, ont joufflu et ceux qui étaient mous, s’adonnent au bavardage médiatique. Plusieurs éléments M23 se dissimulent à volonté, tantôt habillés en tenue des armées de l’EAC, tantôt en uniforme des Forces de Défense du Rwanda (RDF), tantôt en tenue de l’armée ougandaise (UPDF). Une cacophonie entretenue par les gouvernements des États membres de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC).
Exploitation des ressources naturelles congolaises
Outre les nombreuses perceptions illégales aux postes frontaliers de Bunagana et tous les autres points d’entrée du territoire qui profitent à tous les États membres de l’EAC, la guerre du M23 est utilisée comme une ouverture anarchique à l’exploitation des ressources naturelles du Nord-Kivu. Le Rwanda et l’Ouganda y ont déployé à la fois du matériel militaire que des engins destinés à puiser des minerais et autres richesses du sol et du sous-sol.
Ayant pris goût au pillage, l’EAC ne se gêne pas de partager le butin de guerre avec de jeunes recrues du M23 abandonnés à leur triste sort par une armée rwandaise discriminatoire qui ne nourrit que ses soldats et pousse les traîtres du M23 à se nourrir sur le dos des habitants apeurés.
L’ONU, principal parrain du M23 ?
Tous les témoignages recueillis jusqu’à présent attestent que le groupe M23 bénéficie des largesses de la communauté internationale représentée dans la région. Certains diplomates occidentaux basés en Ouganda et au Rwanda auraient d’ailleurs célébré les progressions militaires du Rwanda et de l’Ouganda à l’intérieur du Congo afin, estiment-ils, de faire fléchir le gouvernement congolais. C’est ce qui avait justifié les propos polémiques du secrétaire général des Nations unies estimant que la Monusco (mission onusienne) ne peut pas battre le M23 parce que ce mouvement dispose des armes plus modernes et sophistiquées.
En mars dernier, Antonio Guterres a rendu public son rapport préliminaire sur la situation en RDC. Dans ce document, qui couvre la période du 1er décembre 2022 au 20 mars 2023, il décrit une situation alarmante, particulièrement dans trois provinces de l’est de la RDC, avec une forte augmentation de la violence perpétrée principalement par les Forces alliées démocratiques (ADF), la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco) et le Mouvement du 23 mars (M23). Le samedi 4 mars à Kinshasa, Emmanuel Macron et Félix Tshisekedi étaient revenus, au cœur d’une conférence de presse commune, sur le conflit dans l’est de la RDC qui oppose les rebelles du M23 à l’armée congolaise. “Ce que nous attendons du Rwanda et des autres (acteurs), c’est de s’engager et de respecter les rendez-vous qu’ils se donnent sous la supervision des médiateurs. S’ils ne respectent pas, alors oui, il peut y avoir des sanctions, je le dis très clairement”, avait averti le président français, Emmanuel Macron.
Aucune condamnation officielle du Rwanda pour son soutien aux rebelles du M23, mais de nouvelles mises en garde avaient été formellement affirmées. Depuis lors, les dirigeants de la région des Grands lacs se méfient les uns des autres sans parvenir à une entente parfaite. D’ailleurs, Félix Tshisekedi et Paul Kagame s’évitent et s’imposent une distanciation diplomatique.
Triste anniversaire pour Bunagana
Nicole Kavira, coordonnatrice du Mouvement des indignés de la situation sécuritaire de la République démocratique du Congo, appelle les Congolais à une grande mobilisation ce mardi. Nous disons qu'un an d’occupation et de tueries par les RDF, les UPDF, le M23, les ADF et les armées du monde (EAC, Monusco, SADC), le spectre même de la balkanisation est à son comble. À Bunagana, Rutshuru, Masisi, Beni, Ituri, Sud-Kivu, Maï-Ndombe, Kwamouth, Maluku et j’en passe. Sous une distraction honteuse des autorités politiques et militaires qui se spécialisent actuellement plus dans les alertes et une diplomatie maladroite, en lieu et place d’organiser et d'équiper les FARDC pour mener les offensives foudroyantes. Voilà pourquoi le Mouvement des Indignés de la situation sécuritaire appelle à des rassemblements pour s’approprier les mécanismes de sécurisation populaire afin de protéger nos vies et nos terres. Le rendez-vous est fixé au 13 juin 2023, dans toutes les villes du pays, pour dénoncer le complot international. C’est-à-dire, le Mouvement des indignés avec la dynamique des mouvements citoyens invite la population congolaise à effectuer un grand rassemblement le 13 juin 2023 dans toutes les villes du pays pour dénoncer ce complot international.
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