Politique
Encore, Didi Manara Linga, deuxième vice-président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) fait réagir les bords politiques et sociaux après son passage sur Top Congo. La coalition Lamuka par la voix du professeur Mathieu Kalele Ka-Bila insiste sur le fait qu’un “processus électoral indépendant et impartial doit être conduit par des membres d’une CENI dont l’intégrité et la maitrise du cadre légal des élections constituent de boussole”.
Il est de plus en plus évident aujourd’hui que la CENI veut défier tout le monde en s’appuyant sur les mensonges et la tricherie, dénonce le coordonnateur de Lamuka. L’exemple le plus frappant, à ce sujet, est celui du soi-disant audit du fichier électoral conduit par les cinq amis du président actuel de la CENI et dont le rapport produit par ces cinq experts est superficiel et ne rassure pas les parties prenantes, sauf évidemment la famille politique du président Félix Tshisekedi, poursuit le professeur Kalele. Ce rapport, dit-il, affirme de manière péremptoire que “le fichier est fiable”, sans le démontrer. “Il n’en fournit pas non plus les forces et les faiblesses, et ne formule nullement des recommandations pertinentes pour des améliorations à très court terme”, s’étonne le coordonnateur de Lamuka.
Manara en fait trop
La CENI-Kadima n’a nullement le souci d’offrir à la nation un processus juste, crédible et apaisé, souligne la déclaration de Lamuka. Pour Mathieu Kalele, M. Manara, le deuxième vice-président de la CENI a le mérite d’avoir mis à nu non seulement “la politisation de la CENI et la légèreté de ses membres mais aussi le manque de maitrise, par ses membres, du cadre légal général des élections”. En effet, le 30 juin dernier “c’est le président de la CENI qui crachait, sans sourciller, à la face des 4 candidats présidents de la République, qu’il était le premier à avoir instauré, pour l’enrôlement de 2022, la prise des dix empreintes digitales, alors qu’en 2017 les dix empreintes étaient déjà exigées (voir article 25 point 10 de la loi y relative qui n’a d’ailleurs pas été modifiée en 2022)”, a-t-il fait remarquer.
Le “résistant” rappelle que sur Top Congo FM, Didi Manara a évoqué l’article 6 alinéa 2 de la loi électorale qui n’a rien à voir avec les listes définitives. Outre que la publication des listes définitives prévue à l’article 8 ne peut, en aucun cas, remplacer ni être confondue à un audit fait par les experts indépendants pour s’assurer et rassurer de la fiabilité du fichier électoral.
Propos téméraires d’un vice-président illégitime
Du côté de la Commission africaine pour la supervision des élections (CASE), on accuse Manara d’être un délégué illégitime de l’opposition à la Ceni qui nargue tout un peuple face aux préoccupations de la Mission d’observation Cenco-Ecc pour un processus électoral inclusif. “Les membres de la Ceni font preuve de grave syllogomanie dans la conduite du processus électoral”, indique l’organisation. Simaro Ngongo met en relief les propos jugés téméraires du deuxième vice-président “illégitime” de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour la CASE, les arguments irresponsables soutenus par Monsieur Manara sur Top Congo FM viennent “jeter de l’huile au feu en rejetant toute idée de contrôle citoyen des listes électorales”. Conscient du traficotage du fichier électoral, sous fond des kits électoraux frauduleusement distribués aux leaders politiques de l’Union sacrée pour la fabrication illégale des faux électeurs, “la CENI opte pour l’accentuation de la crise électorale en lieu et place d’une issue honorable”, affirme Simaro Ngongo. L’activiste stigmatise les propos qualifiés d’incendiaires de Manara, dont la qualité de membre de la CENI fait défaut car, dit-il, ne venant pas constitutionnellement de la vraie opposition.
Le président de la CASE reproche à Manara d’avoir qualifié les Églises catholique et protestante de “véritables membres de l’opposition”. Raisonnement qui, selon lui, suppose que la CENI illégitime de Monsieur Kadima a reçu mission de tourner définitivement le dos aux acteurs politiques de l’opposition et de ne mener qu’un processus monocolore.
Une délinquance électorale
La CASE dit prendre acte de ce qu’elle qualifie de “délinquance électorale pilotée par Monsieur Denis Kadima” et appelle le peuple congolais à se retirer de ce processus dont l’issue est déjà connue d’avance et les résultats déjà en préfabrication très avancée. L’organisation fait observer à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et à l’Église du Christ au Congo (ECC) que la nation toute entière est aujourd’hui témoin du mépris explosif de la CENI à leur égard, ce qui dénote de leur “exclusion planifiée du processus électoral par Denis Kadima sur instigation du parti présidentiel dont il est membre”. La CASE rappelle à l’opinion tant nationale qu’internationale le contenu de ses déclarations précédentes, à travers lesquelles elle avait déjà souligné l’incapacité pour la CENI de jouer son rôle ainsi que sa dangerosité venimeuse pour la cohésion nationale.
Lamuka dénonce l’entêtement de la CENI
La Coalition Lamuka dénonce avec la dernière énergie ce qu’elle qualifie d’entêtement de la CENI à s’enfermer dans un manque de transparence criant du processus électoral en cours, et ce, depuis l’appel d’offres pour la passation des marchés jusqu’à la production de ce qu’elle appelle fichier électoral. Le professeur Mathieu Kalele rassure le peuple congolais du bien-fondé de sa décision de “ne pas déposer les candidatures de ses membres”. Celle-ci ne doit pas être interprétée comme un boycott des élections, insiste-t-il. Lamuka réaffirme avoir ses listes prêtes, mais attend l’annonce de l’audit indépendant pour les déposer. Elle met en garde les animateurs de la Ceni contre toute tentative de coup de force à travers ce processus et annonce qu’elle les tiendra pour responsables, solidairement avec le pouvoir en place, de tout ce qui pourrait résulter d’une crise politique dont ils sont les seuls géniteurs. La plateforme née en Genval demande “au peuple congolais de ne jamais accepter une parodie d’élections destinée à légitimer des personnes choisies d’avance, à travers une tricherie bien orchestrée et encourage la communauté internationale à accompagner la population dans sa quête légitime de démocratie en refusant de soutenir un tel processus”. Au peuple congolais de ne pas céder à la peur, aux chantages, aux intimidations diverses et aux promesses fallacieuses du régime en place. Pour Lamuka, “l’heure a donc sonné ! Il est temps que les Congolais se battent pour leur souveraineté en vue de construire un Congo libre, fort, digne et prospère”.
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Ils nous font confiance
Denis Kadima, le président de la Commission électorale et ses collègues du bureau.