Le parti Vent d’avenir plaide pour une révision de la Constitution afin de ramener le mandat du président de la République à 10 ans non renouvelable

Réuni en conclave du mercredi 16 au jeudi 17 août à Kinshasa, le parti Vent d’avenir a appelé à une révision constitutionnelle afin de ramener le mandat du président de la République à 10 ans non renouvelable. La formation politique de Justin Kiela propose aussi la suppression de la primature qui sera remplacée par la vice-présidence.

Pour maître Justin Kiela Ngoie, président et initiateur du parti Vent d’avenir, la Constitution de 2006 a montré ses limites. Ainsi, selon lui, il faudrait la revoir minutieusement pour répondre aux exigences ou réalités politiques et sociologiques actuelles. Dans son lot de propositions, maître Justin Kiela soutient que la suppression de la primature rendra le président de la République responsable devant le Parlement en tant que chef du gouvernement.

Pendant notre conclave, nous avons proposé 10 ans pour le mandat du président de la République non renouvelable. Mais aussi que la fonction de la primature soit supprimée au profit de la vice-présidence, pour que le président de la République soit directement responsable devant le Parlement et qu’il gère paisiblement ; que les sénateurs soient cooptés par le président ou tel que la loi le définit, au moins deux sénateurs pour chaque province, la suppression des Assemblées provinciales qui sont devenues des clubs de chantages, des pièges pour les gouverneurs. En plus de ça, que la question de la double nationalité ne soit plus un tabou, qu’elle soit revue, a déclaré Justin Kiela, le président du Vent d’avenir.

Le Vent d’avenir pour une double nationalité

En écoutant Kiela Ngoie, on sent l’ambition, l’intelligence, la capacité et le courage d’apporter avec finesse des réformes pertinentes pour corriger les limites de l’actuelle Constitution en déphasage avec les réalités du moment, après deux cycles électoraux. Le parti membre de l’Union sacrée cible également la question de la double nationalité. Le Vent d’avenir se dit favorable à la bi-nationalité mais sauf pour les pays limitrophes de la RDC, évoquant des raisons notamment sécuritaires.

Tenue pendant deux jours, l’assemblée du Vent d’avenir a réuni les différentes délégations des membres venues de l’intérieur du pays et de l’étranger, autour du thème principal “la feuille de route du parti”. Selon son président et initiateur, maître Justin Kiela Ngoie, cette rencontre était un exercice démocratique organisé dans l’objectif d’éclairer sur la vision du parti Vent d’avenir qu’il qualifie de “moteur du paquebot Les progressistes” de Samy Badibanga.

L’ex-Premier ministre Samy Badibanga, autorité morale du regroupement Les Progressistes, s’est imprégné, jeudi, de l’effectivité de ces assises qui ont par ailleurs tourné autour des élections à venir et la consolidation de sa plateforme.