Politique
L’on semble conclure à une adhésion de l’ensemble de l’opposition au processus électoral alors que deux blocs non négligeables demeurent intraitables au sujet de la conduite des élections par l’équipe Kadima. Joseph Kabila Kabange maintient son mot d’ordre de “boycott” et le tout nouvel opposant Corneille Nangaa prend des allures d’une radicalité non négociable.
« Denis Kadima doit serrer la ceinture ! Si toute l’opposition choisit de surveiller la VÉRITÉ DES URNES, il doit dorénavant renoncer à son plan de passage en force en faveur de son candidat. Sinon, le processus accouchera d’une flambée de violences », a averti samedi sur X ( ex-Twitter), Simaro Ngongo Mbayo, le président de la Commission africaine pour la supervision des élections (Case). Sa mise en garde traduit le climat peu rassurant du cycle électoral engagé en dépit des dernières annonces de candidatures faites spécialement par certains leaders de l’opposition tels que Martin Fayulu Madidi, Frank Diongo Shamba, Adolphe Muzito Mfumu Mpa, en plus de Moïse Katumbi Chapwe et Augustin Matata Ponyo Mapon.
Un professeur de droit public rappelle que le processus électoral devrait être mieux fignolé. « Le 5 décembre 2018, un homme disait de la part de Dieu que le processus électoral en cours engendrerait divisions et inimitiés au sein du peuple. En conséquence, le Seigneur appelait à l’arrêt de ce processus. Chacun de nous peut faire une analyse objective et répondre à la question de savoir si “Oui” ou “Non”, nous sommes plus unis ou divisés comme peuple y compris sur le plan physique en termes d’administration du territoire ». Pour ce scientifique sexagénaire, le système politique qui nous gouverne nous éloigne du trajectoire du destin de notre pays. « L’heure a sonné de nous arrêter », insiste-t-il.
Risque de guerre et d’implosion
Alors que la majorité présidentielle réunie au sein de l’Union sacrée de la nation (USN) vient de plébisciter Félix Tshisekedi comme candidat unique, des inquiétudes subsistent quant à l’issue du processus électoral. « Nouveau problème de la Ceni Kadima : Les NT (non traités)! Comment aller dans des élections qui vont enflammer le pays ? Sans fichier vérifié, sans modalités de vote claires, une Ceni unicolore, une Cour Illégale, une chaîne de commandement électorale tribale : Ceni, Cour constitutionnelle, VPM Intérieur, ministre de la Justice, des Finances, gouverneure BCC. L’histoire sera sévère avec la complaisance et la cécité de l’élite qui nous mènent dans le gouffre », a fait observer un radical de Lamuka.
Pendant ce temps, des affrontements sont signalés dimanche après-midi dans le territoire de Masisi entre les Forces armées de la République démocratique du Congo et le M23. Ce qui a suscité des commentaires en sens divers dans les milieux de l’opposition. « Il faut observer attentivement que cette guerre qu’on vient d’amorcer avec le Rwanda risquerait de ne plus permettre à la RDC d’organiser les élections en décembre 2023. Pourquoi on a attendu que le mois d’octobre pour en faire, pensez-vous en finir et gagner avant l’organisation des élections ? », s’est interrogé un membre du Front commun pour le Congo de JKK. À ce sujet justement, l’armée congolaise a rejeté l’accusation selon laquelle elle aurait attaqué une quelconque position des terroristes du M23 et de leurs alliés de l’armée rwandaise dans le territoire de Masisi et plus précisément aux environs de la localité de Kirolirwe le dimanche 1 octobre 2023.
Les Kabilistes en colère
Dans une déclaration signée le vendredi 29 septembre dernier, les communicateurs du Front commun pour le Congo, (FCC), plateforme politique du président de la République honoraire et sénateur à vie Joseph Kabila Kabange, ont alerté l’opinion publique sur les violations graves des droits de l’homme, les arrestations arbitraires et les enlèvements dont ils sont victimes de la part du régime Tshisekedi. « En date du 11 septembre 2023, à 18 h, l’un de notre, le communicateur Nestor Kipala Esango a été l’objet d’un enlèvement par des hommes lourdement armés en tenue civile présentés comme étant les agents des services spécialisés et l’ont conduit dans une destination inconnue jusqu’à ce jour », ont-ils dénoncé. Une semaine plutôt, leur camarade recevait des menaces téléphoniques incessantes suite à sa prise de position dans une vidéo devenue virale lors de la démolition du mur de la résidence de leur autorité idéologique. « Sans nul doute, c’est cette vidéo qui a fait l’objet de son enlèvement ce jour dont on ignore où il se trouve », a indiqué Aristote Ngarime, l’une des bouches autorisées du FCC. Ils dénoncent le climat de terreur créé et entretenu dans le but, disent-ils, d’accentuer les arrestations arbitraires et enlèvements par le régime en place.
Un collaborateur de Nangaa attenté
Alors que son leader est toujours en exil en Europe, le secrétaire général de l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP), parti politique cher à Corneille Nangaa, a été attaqué et blessé à sa résidence par des inciviques non encore identifiés. D’après un tweet partagé par le parti, Michel Yav Tshoz a été hospitalisé et sa situation n’est pas à craindre. Corneille Nangaa qui tourne le dos au processus électoral comme Joseph Kabila, multiplie des tribunes médiatiques hostiles à Félix Tshisekedi dont la plupart suscitent des vives réactions chez les pro-Tshisekedi.
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