Les agents de la Société commerciale des Transports et des Ports (SCTP) sont en voie d’obtenir gain de cause dans les revendications formulées en rapport avec le processus de réforme de leur entreprise.
Face aux différentes tractations ayant accouché d’une souris entre l’Intersyndicale de l’ex-Onatra et le Copirep (Comité de pilotage pour la réforme des entreprises publiques), sous l’arbitrage de la Primature, les agents de cette société des transports ont exprimé leur hargne hier mercredi 11 novembre, devant leur siège administratif, à Kinshasa.
c'est aux environs de 13 heures que le coin de voile a été levé lorsque l’Intersyndicale a apporté un message de soulagement. Un protocole d’accord a été signé entre l’Intersyndicale, la Direction générale de la SCTP, les experts du Copirep et le Directeur du cabinet du Premier ministre.
Ce document signale que les syndicats seront désormais impliqués dans tout le processus de la réforme, qui devra également tenir compte des préalables soulevés par le banc syndical, pour que la procédure ne soit pas biaisée.
Il exige également la poursuite des négociations avec le banc syndical et la reprise normale du travail. Aussitôt ce document signé, le président de l’Intersyndical a communiqué par téléphone le message à tous les affiliés des provinces pour une reprise effective du travail. Mais ce document ne détermine pas clairement si l’appel d’offres lancé par le Gouvernement sera momentanément reconsidéré. Il est également prévu l’établissement d’un chronogramme en vue d’évaluer ce processus de réforme initié par le gouvernement
Très applaudi, le DG Kimbembe Prône le Dialogue
Pour les syndicalistes de la SCTP, le premier préalable important est lié à une évaluation exhaustive du patrimoine de la société. Ce qui n’est pas encore fait à ce jour.
Le deuxième préalable fait valoir le respect des droits des travailleurs et d’autres avantages sociaux. C’est ce volet qui intéresse prioritairement les syndicats, " qui doivent s’asseoir autour d’une table avec l’employeur et le Gouvernement pour véritablement définir, calculer et dégager ce qu’il convient d’appeler la dette sociale ». Ce travail n’a jamais été effectué et jusqu’à ce jour, les représentants des travailleurs ignorent les chiffres repris dans l’appel d’offres.
Le Directeur général de la SCTP, Kimbembe Mazunga, qui accompagnait l’Intersyndicale de son entreprise dans les négociations de la primature, a été très applaudi par les travailleurs pour avoir combattu à leurs côtés. C’était lors de son entrée dans le bâtiment administratif.
Pour le numéro un de la SCTP, la reprise rapide du travail est le fruit du dialogue entre le patronat, les syndicats et le Gouvernement. Cet esprit de dialogue doit régner dans tous les aspects de la vie nationale, afin de maintenir la cohésion au sein du pays, a-t-il dit.