Politique
Dans une note circulaire datée du 10 octobre 2024, le secrétaire général et président intérimaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) mobilise les instances de son parti pour une campagne de sensibilisation en faveur de la révision de la constitution. Celui qui est aussi membre du présidium de l’Union sacrée de la nation semble ne pas bénéficier du soutien des autres formations membres de la plateforme présidentielle.
Le secrétaire général de l’UDPS a concrétisé sa promesse faite il y a deux semaines, d’initier une campagne de sensibilisation pour la révision constitutionnelle. Dans sa note circulaire, il rappelle que l’UDPS avait boycotté le référendum pour le vote de la constitution du 18 février 2006 et que celle-ci « a démontré ses limites dans l’exercice du pouvoir public ».
Soutenant qu’ « elle est appelée à évoluer pour une adaptation correcte à la gestion politique et au progrès de la société congolaise », Augustin Kabuya a paraphrasé de propos du fondateur de l’UDPS, feu Étienne Tshisekedi au sujet de la constitution.
Ces propos sont: « Si le peuple nous fait confiance, une fois l’UDPS au pouvoir, nous reviendrons sur cette constitution en l’adaptant aux réalités congolaises…».
À cet effet, a poursuivi Augustin Kabuya dans sa note circulaire aux présidents fédéraux, présidents sectionnaires et aux présidents cellulaires, « nous invitons, à partir de ce jour, chacun dans son ressort, à mobiliser et à conscientiser la base du parti, afin d’imprégner aux militants le bien-fondé de la mise en œuvre du processus de révision de la constitution en vigueur selon les normes prévues par cette dernière ».
Kamerhe, Bahati et Bemba devant un dilemme
À l’Union sacrée de la nation, c’est le silence radio. En effet, tous les partis politiques de la coalition au pouvoir et leurs leaders ne disent mot au sujet de la révision constitutionnelle voulue et réclamée par l’UDPS.
Une certaine opinion estime que l’UNC de Vital Kamerhe, l’AFDC/A de Modeste Bahati et le MLC de Jean-Pierre Bemba notamment sont dans une position délicate, mieux devant un dilemme. Ces leaders qui sont considérés à tort ou à raison comme lorgnant sur le fauteuil présidentiel en 2028 au terme du second mandat constitutionnel du président Félix Tshisekedi seront tôt ou tard appelés à prendre position contre ou pour la révision constitutionnelle dans la forme et les conditions voulues par l’UDPS.
Sinon, redoutent des analystes, ils seront poussés à quitter les fonctions qu’ils occupent dans les institutions du pays dont le premier à la tête de l’Assemblée nationale, le second à la deuxième vice-présidence du Sénat et le dernier au ministère des Transports et voies de communication.
Au-delà de ces trois leaders, c’est la loyauté au chef de l’État tant clamée et réitérée par les sociétaires de l’USN qui est en rude épreuve, sachant qu’on est encore au début du second mandat et que 2028 ce n’est pas dans deux ou trois jours.
Pour l’instant, le débat n’étant pas encore porté au niveau institutionnel, à savoir le gouvernement et l’Assemblée nationale, Augustin Kabuya est seul au front pour réaliser ce projet qu’il présente décrit comme relevant du testament politique de Étienne Tshisekedi Wa Mulumba.
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