Provinces
« Je pense que oui », les nouvelles mesures de lutte contre les embouteillages à Kinshasa sont une réussite, estime, invité de l'ÉDITION SPÉCIALE, sur TOP CONGO FM, Jean-Pierre Bemba Gombo, vice-Premier ministre chargé des Transports.
Mais, « il y a certainement des réglages à faire et nous le faisons chaque jour », avoue-t-il tout de même.
Pour lutter contre les embouteillages dans la capitale, il avait notamment décidé, sur proposition du gouvernement provincial de Kinshasa, de la circulation alternée à sens unique sur certaines artères de la capitale à des heures précises de la journée. Ces nouvelles mesures sont diversement appréciées. Les uns les décrient et les autres les trouvent salutaires. Qu'à cela ne tienne, il y a toujours d'énormes embouteillages à Kinshasa.
« On oublie d'où l'on vient pour que le gouvernement prenne ces mesures pour rendre la circulation fluide », tente-t-il de rappeler.
4 causes d'embouteillages
Comme pour se défendre, il évoque « 4 piliers (ou causes, à la base des embouteillages à Kinshasa). Ce n'est pas seulement une affaire du ministère des Transports. C'est d'abord le travail de régulation de la circulation qui se fait au niveau de la Police, ensuite les infrastructures. Autour du boulevard, il y a 19 avenues qui sont impraticables, surtout quand il pleut, les gens préfèrent ne pas les prendre ».
Raison pour laquelle, il en profite même pour annoncer que « le Chef de l'État a donné des instructions claires et les travaux commencent dès (ce jeudi). Ils se feront jour et nuit. Ils vont se terminer dans trois semaines, maximum un mois et il y aura une plus grande fluidité. Nous avons également les mauvaises habitudes des usagers de la route et des autorités dont les gardent descendent et ouvrent les barrières pour passer. Nous avons des films avec des plaques et il faudra sanctionner ces actes».
Embouteillages partout au monde
En guise de défense, Jean-Pierre Bemba expose même quelques photos de grandes villes du monde où il y a des embouteillages dont Pékin, Le Caire, Abidjan, Lagos et Paris.
« Tout le monde parle des embouteillages aujourd'hui parce qu'on a décidé de s'y attaquer. Il n'y avait pas d'embouteillages avant ? », s'interroge-t-il.
« On a identifié avec la Police et la Commission nationale de prévention routière (CNPR) les raisons, par exemple, qui font que le boulevard soit encombré. La conclusion a été que les artères secondaires, défoncées, ne sont pas empruntées. Si elles sont réparées, les 19 artères, la circulation sera fluide », promet-il.
« Nous avons donné les noms de ces artères au ministre des Infrastructures. Il a reçu les instructions du Chef de l'État. Je les ai reçus aussi directement. Elles seront réhabilitées », rassure Jean-Pierre Bemba.
« Ce qui est autorisé et prévu dans la Constitution, c'est la révision » (Bemba)
« Ce qui est autorisé et prévu dans la Constitution, c'est la révision », rappelle, invité de l'EDITION SPECIALE, sur TOP CONGO FM, Jean-Pierre Bemba Gombo, président du Mouvement de libération du Congo (MLC), parti politique membre de l'Union sacrée de la nation, plate-forme de la majorité qui soutient le président de la République.
Favorable donc à la révision Constitutionnelle, « je vois 4 articles qui pourraient nous aider à évoluer (s'ils étaient retouchés). Mais, il faut attendre parce que le président de la République a dit qu'il va mettre en place une commission ».
Il s'agit notamment de « de l'article 10 sur la nationalité congolaise, des articles 13 et 51 sur les minorités et de l'article 198 sur la désignation des gouverneurs et des sénateurs. Il faut passer par la révision Constitutionnelle pour changer cela », insiste-t-il.
Et de s'interroger : « de quoi at-on peur ? ».
Un des belligérants
Considéré comme un des belligérants en faveur de qui la Constitution de 2006 a été rédigée parce qu’à l’époque à la tête du mouvement Politico-militaire MLC ( qui a depuis abandonné les armes pour ne mener qu’une lutte politique ), Jean-Pierre Bemba se considère plutôt comme « un des acteurs qui, entre 2003 et 2006, a participé à la réunification de ce pays, des armées et des administrations ».
Il avoue tout de même qu'à cette époque, « il fallait mettre en place une Constitution. Il y a des particularités que nous avons dû accepter et des concessions qui ont été faites. Je ne comprends pas pourquoi les gens ont peur de la révision de la Constitution ».
Il rappelle que « les 3 belligérants (sans les citer) se sont mis d'accord pour rédiger cette Constitution. Et il y a eu des experts étrangers, pas des moindres. De grands experts internationaux qui nous ont aidé dans l'architecture de cette Constitution. Mais, ce n'était pas un diktat » , nuance, cet ancien chef rebelle.
Contrairement aux affirmations et craintes de plusieus acteurs de l'opposition, « je parle avec le président de la République. Nous parlons de toutes ces questions. Le fond de sa pensée est ce qu'il a dit. Ce n'est pas quelqu'un qui veut s'accrocher au pouvoir. Fais lui confiance. Le président est quelqu'un de raisonnable. Ce n'est pas un insensé ».
Des politiciens en robe
« Quand vous entendez certains politiciens, en robe ou en veste parler, je ne citerai le nom de personne, les positions qu'ils prennent sont exclusivement des attaques envers le Chef de l'État avec une haine viscérale », regrette-t-il.
Faisant allusion à Delly Sesanga actuellement farouchement opposé à la révision ou au changement de la Constitution, il signale que « je connais un homme politique qui prônait, il y a pas un an la révision constitutionnelle. C'est un garçon avec qui j'ai travaillé. Il est brillant. Je ne peux pas m'expliquer qu'il puisse changer comme ça. Il y a de la manipulation. Certains voulaient obtenir ce qu'ils n'ont pas obtenu par les élections ».
Dénonçant « ce type de discours haineux vis-à-vis du régime », Jean-Pierre Bemba révèle que « le président à donné la possibilité à 47 diocèses de l’église catholique d'avoir un million de dollars chacun pour des œuvres caritatives. Qui a fait ça ? Mais, c'est systématiquent des discours pour l’attaquer et soulever la population ».
Et de prévention : « ce pays appartient à tout le monde. Ce qu'on attend des hommes d'Église, ce qu'ils rassemblent, parlent de paix, d'unité. Nous sommes en guerre. Le pays est attaqué. S’ils continuent avec ce genre de discours, la prochaine fois, je vais commencer mon interview par : j’accuse. Et je vais accuser avec des preuves ».
Hypocrisie à l'Union sacrée de la nation
À l'union sacrée, « tout le monde n'a pas joué franc jeu. Je ne vais pas revenir sur le passé. Je ne citerai pas de noms ni des partis », indique celui dont le parti n'a pas été récompensé à la hauteur de son poids politique à l'issue des dernières élections.
« L'union sacrée existe, malgré tout. Comme dans toutes les familles, il peut y avoir des tiraillements, mais nous devons tout faire pour faire exister l'Union sacrée », tempère-t-il.
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