Politique
Ce lundi matin, le Premier ministre, Charles Michel, a fait le point sur la diplomatie belge devant les chefs de postes diplomatiques et consulaires belges à l’étranger. Comme chaque année, les 86 ambassadeurs, 21 consuls généraux et 8 représentants permanents de la Belgique se sont rassemblés à Bruxelles pour y rencontrer ministres, hauts fonctionnaires, représentants des entreprises et de la société civile. Retour sur le discours du Premier ministre, marqué par deux appels :
1. Le respect des Constitutions en Afrique
Le Premier ministre et son chef de la diplomatie, Didier Reynders, ont tous deux appelé lundi au respect des Constitutions en Afrique. Ne citant aucun pays en particulier, Charles Michel a déclaré : « Il n’y a pas de démocratie sans légitimité, il n’y a pas de légitimité sans respect pour le pacte constitutionnel qui unit les peuples et leurs dirigeants ».
« Vu les échéances électorales que connaît le continent africain en cette période, ce respect prend tout son sens. Le mépriser ouvre la porte à l’instabilité et au chaos, dont les populations civiles sont les premières à faire les frais », a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, a lui été plus explicite en mentionnant précisément la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi, tous deux en proie à des risques et des violences politiques. Alors que la fin de son mandat approche, le président congolais, Joseph Kabila, laisse toujours planer le doute sur ses intentions. Au Burundi, l’obstination du président, Pierre Nkurunziza, à se maintenir au pouvoir par un troisième mandat a mené le pays vers une grave crise politique.
Didier Reynders a appelé le président congolais à « parachever » l’œuvre menée au cours de la décennie en assurant, pour la première fois dans l’histoire de la RDC, une transition démocratique et pacifique, l’invitant implicitement à quitter le pouvoir à l’issue de son second mandat, qui expire en décembre. « Le peuple congolais attend ce moment, la communauté internationale aussi », a ajouté Didier Reynders.
Malgré les difficultés que représente l’organisation d’élections dans un pays de si grande taille, le ministre des Affaires étrangères a insisté pour que ces élections aient lieu « conformément à la Constitution et dans les délais impartis par celle-ci », ajoutant que « toute autre perspective serait inquiétante ».
L’élection présidentielle, couplée à des législatives, devrait avoir lieu le 27 novembre, soit trois semaines avant la fin du second mandat de Joseph Kabila, fixée le 19 décembre.
Didier Reynders a également exprimé une nouvelle fois son « inquiétude » face à l’évolution de la situation au Burundi, tout en rappelant que la Belgique n’y prenait pas parti « pour un tel contre tel autre, pour l’opposition contre le gouvernement par exemple » – contrairement aux fréquentes affirmations du parti présidentiel, le CNDD-FDD. Le Ministre a plaidé pour un « dialogue inclusif, sans préconditions et sans exclusive » pour éviter une dégradation de la situation « qui pourrait être dramatique ».
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