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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Société

La RDC doit "conjurer tout risque de retour en arrière", selon Matata

2016-04-12
12.04.2016 , Kinshasa
Politique / Economie
2016-04-12
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http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2016_actu/avril/matata_parle_16_001.jpg Kinshasa-

Les préjugés ont la vie dure, surtout lorsqu’il s’agit de la République démocratique du Congo (RDC) ! Ainsi, les observateurs qui se disent avertis savent-ils que mon pays arrive en 5e position parmi ceux dont le Produit intérieur brut par habitant a le plus progressé au monde depuis 2010, avec une avancée de plus de 20 % ? La RDC n’est dépassée que par l’Ethiopie, la Chine, la Côte d’Ivoire et l’Inde. L’essor éthiopien, la force de l’économie chinoise, le boom indien, le rebond ivoirien sont autant d’expressions entendues et ressassées. Mais que dit-on ou qu’écrit-on sur la République démocratique du Congo ?

La faillite et la gabegie économiques des années 1980-1990, la violence et la guerre durant la décennie qui a suivi et notre combat encore insatisfaisant contre la corruption sont autant de marqueurs indélébiles qui continuent à écrire notre histoire à notre place.

Au fond de la piscine

« La croissance ne se mange pas », rétorquent les esprits chagrins. Certes, mais il est illusoire de vouloir améliorer les conditions de vie des populations, réduire la pauvreté, construire des routes, des hôpitaux et des écoles, créer des emplois… sans croissance. La croissance est le moteur essentiel d’une économie puisqu’elle donne des marges de manœuvre aux Etats et du souffle aux entreprises. Il me semble observer la validité de cette règle en Europe…

« Mon Congo » en fait tout autant la démonstration puisqu’il a gagné dix places au classement 2015 de l’Indice de développement humain (IDH) du programme des Nations unies pour le développement (PNUD). C’est l’une des plus fortes progressions par rapport à 2014 tandis que notre taux de pauvreté a baissé d’un quart depuis 1990, en passant de plus de 80 % de la population à 63,4 % aujourd’hui.

J’entends déjà les mêmes « esprits chagrins » rappeler qu’étant tout au fond de la piscine, il nous suffisait de taper des talons pour remonter ! Je veux bien admettre cette apparente évidence bien peu académique, mais je tiens aussi à souligner quelques réalités congolaises vécues par la population, quotidiennement.

La part de l’éducation dans le budget de l’Etat est passée de 1 % en 1990 à 16 % aujourd’hui et les dépenses de santé ont progressé de 37 % en quatre ans. Sur fonds propres, le gouvernement finance actuellement la construction de 1 000 écoles et plus de 5 000 dispensaires ou hôpitaux. La RDC a créé sa compagnie aérienne nationale, Congo Airways, remis sur pied la société de transport à Kinshasa, Transco, et réhabilité plus de 6 000 kilomètres de routes depuis 2012. Des projets énergétiques comme celui du barrage Inga III sont relancés afin de remédier à notre pénurie d’électricité.

Mon pays importe chaque année pour plus de 1,5 milliard de dollars de denrées alimentaires alors qu’il dispose de 80 millions d’hectares de terres arables. Pour mettre un terme à cette ineptie, des parcs agro-industriels sont entrés en production (céréales, maraîchage…). Des secteurs comme la téléphonie, la banque, le bâtiment, le petit commerce – à forte intensité de main-d’œuvre – ont connu ces dernières années un fort développement. Tout cela a pu être engagé car la RDC a su stabiliser et consolider son cadre macro-économique.

Les Congolais ont en effet encore en mémoire leurs sacoches pleines de billets ne valant plus rien d’une journée sur l’autre avec une hyperinflation qui a atteint un pic de 9 800 % en 1994, une planche à billet tournant à plein régime et une monnaie nationale dégringolant sur le toboggan de la dévaluation. En 2015, l’inflation a été de 0,82 % et la monnaie est restée stable depuis 2010, avec un taux de croissance économique moyen de 7,8 % sur la même période.

Ces agrégats macro-économiques peuvent être perçus comme des abstractions. Mais il faut quand même une bonne dose de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que ces chiffres se traduisent forcément dans le panier de la ménagère et dans les conditions de vie des populations. Certes, notre économie n’est pas encore assez redistributive car trop dépendante du secteur extractif et insuffisamment génératrice d’emplois. Tout cela est vrai. Et je veux bien ajouter que notre environnement des affaires reste perfectible et qu’il pénalise les investisseurs et les acteurs économiques. Pour être plus clair encore, notre combat contre la corruption héritée des années Mobutu n’est pas encore gagné !

Il n’empêche, comme le dit Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la commission économique pour l’Afrique des Nations unies, dans la préface du livre que je viens de publier (Pour un Congo émergent, éditions Privé),« les Congolais peuvent aujourd’hui se fixer des objectifs de développement industriel, avec une économie diversifiée et une croissance inclusive. Le pays se transforme ». Carlos Lopes n’est pas congolais, et encore moins un politicien populiste et démagogique comme mon pays sait en produire en quantité, malheureusement. C’est un économiste spécialiste du développement, titulaire d’un doctorat en histoire de l’université de Paris I (Panthéon-Sorbonne), qui a écrit ou édité vingt-deux livres et qui a enseigné dans des plus grandes universités et institutions académiques en Europe et en Amérique latine.

Bâtir un consensus national

La République démocratique du Congo est-elle pour autant sortie d’affaire, marchant sans ambages sur la route de l’émergence, de la paix et de la stabilité ? Non. Les Congolais – et tout particulièrement la classe politique – ont encore beaucoup à prouver et doivent accepter de rêver par eux-mêmes et pour eux-mêmes. Nos résultats économiques plaident pour nous. Mais notre défi est aussi et avant tout sociétal, politique et institutionnel. Sommes-nous capables d’élaborer un modèle pour « vivre ensemble », et de bâtir un consensus national au-delà des courants idéologiques, des batailles pour le pouvoir et des aléas politiques ? C’est nécessaire si l’on veut conjurer tout risque de retour en arrière. A défaut, la population ne nous le pardonnerait pas.


Le Monde / MCN
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Prince Mihigo @1P8AJD8   Message  - Publié le 13.04.2016 à 17:39
la croissance ne se mange pas; je suis presque sures que ma grande mere ne saurait comprendre ce que c'est. tout le beau discours ne vaut absolument rien si ces chiffres ne se traduisent pas dans le panier de la menagere se trouvant a des milliers des kilometres de Kinshasa tout ces discours ne valent rien si ces chiffres ne miroitent pas les conditions de vie de la population. la croissance moi je la sens pas et puis le congo n'est pas kinshasa le congo c'est l'ensemble des toutes les 26 provinces. savez vous combien il y'a des chomeurs qui esperaient et s'attendaient au rebond de l'economie congolaise trouver du travail?

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DBB @F3N8FCQ   Message  - Publié le 13.04.2016 à 11:59
Matata est le seul politicien à avoir un background et voici Diplome universitaire conseiller à la banque centrale conseiller au cabinet ministeriel dg Bececo Ministre de finance 1er ministre Avant de repondre,donner moi le profil du votre

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DBB @F3N8FCQ   Message  - Publié le 13.04.2016 à 11:52
Aux Etats unis,la croissance d'Obama pose aussi le même problème de visibilité Soutenons les évidences et discutons sur ce qui est à debattre Même le futur Président a besoin des conseils de son prédecesseur,c'est pourquoi dans les pays que nous voulons copier,les anciens présidents sont protegés à vie car detenant des secrets de survie de leur nation Elevons le débat cher intello congolais de la rdc

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Anonyme @YTMTYIO   Message  - Publié le 13.04.2016 à 10:40
Des ingrats, incapables de publier un article, qui s'attaque à un savant. La bassesse de vos raisonnement se font sentir sans peine. Ce technocrate reconnu mondialement à donné à la RDC, ce que tous vos politiciens , de depuis 1960, n'ont pu lui offrir , nous vous comprenons, au congo, un milliardaire voleur ,vaux mieux que savant. Matabaro, soit fier de toi. Ton père doit être le plus hereux de peres

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Anonyme @EFPJN5P   Message  - Publié le 13.04.2016 à 10:27
Matata et ta fameuse MP cassez vous et cessez de distraire les Congolais. Vous êtes entrain de parler de la croissance macro économique pendant que le peuple continue à mourir de la famine au Kivu, maniema, katanga, et aux KasaÏ

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Pierre @SPV26T9   Message  - Publié le 13.04.2016 à 10:22
Monsieur Matata, La croissance ne signifie rien si elle ne beneficie pas au peuple congolais et elle ne peut beneficier au peuple que si les lois de la chere Republic que semblez aimer bien sont respectes Tous les consencius sont dans la constitution. Faites nous un peux plaisir d'aller chez votre grand mere apres avoir lu ce message. Vous avez 80% de chance de trouver soit il n ya pas d'eau, soit il nya pas d'electricite.

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Hénoc @II89353   Message  - Publié le 12.04.2016 à 19:48
Matata avec sa tres grande croissance macro-économique est incapable de financer les elections dans le delais constitutionnel. Alors de quoi se vante-t-il? Cessez de distraire et se moquer du peuple congolais

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2016 Constitution @6VV8UN4   Message  - Publié le 12.04.2016 à 16:05
Monsieur Matata je vous prie de ne pas citer le nom de Mobutu dans vos histoires de la corruption. Vous etes au pouvoir cela va faire 20 ans, vous avez pille la RDC plus que meme Mobutu, la corruption est de 10% a 100%. Monsieur Matata pouvez vous nous expliquer l'origine de l'argent gardee par votre chef dans le paradis fiscaux(iles vierges 15,000,0000,000$US et actuellement sur le panama papers, nous savons bien le nom de la personne cite est ce que tu peux nous dire ou est qu'elle a eu cet argent avec de societes fictives, Le trait de vie de la population est tres faible et vous nous parler de macro economie.

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Anonyme @DAOHMCF   Message  - Publié le 12.04.2016 à 15:19
Qu'en est-il de la redistribution de cette croissance? Devons-nous croire à Lambert Mende qui avec sa peur d'être cité, nous certifie que notre agent est logé dans des paradis fiscaux au profit de la miniscule MP? Je pense monsieur Matata qu'on va pas à la pêche pour simplement compter le nombre de poisson dans sa gibecière mais plutôt pour nourrir sa famille. Ta croissance est appauvrissante ainsi donc elle ne sert à rien

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