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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 04 juin 2024
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Politique

Situation politique en RDC, qu'est-ce qui bloque ?

2016-04-18
18.04.2016
2016-04-18
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Le champ politique est actuellement caractérisé par deux variables dominantes : d’une part la faible mobilisation de la Majorité parlementaire/extra-parlementaire et le bas niveau de loyauté des grands Ténors de la Majorité envers leur Autorité morale et, d’autre part, la forte dispersion du Leadership au sein de l’Opposition, à cause de la lutte de positionnement politique à divers échelons et le faible encrage de partis politiques de l’Opposition dans l’opinion publique, dans les milieux urbains jadis acquis à sa faveur et le manque de son emprise dans les réseaux sociaux.

Ces deux facteurs influent sur l’immobilisme politique marqué par le manque d’initiatives porteuses de solutions, aussi bien dans le sens d’apaisement face aux grandes questions, comme celles liées aux échéances électorales ou à l’installation de nouvelles provinces, que dans le sens d’un dialogue constructif entre des partis politiques en toute responsabilité et avec une grande détermination patriotique.

Ainsi, le Chef de l’Etat n’a pas de troupes sur le champ politique, y compris au sein du gouvernement ou d’autres institutions politiques, mais plutôt des clients marchands qui ne se mobilisent qu’en échange d’intérêts matériels ou financiers et qui ne se sentent pas engagés pour défendre les idées et les actions du Chef de l’Etat.

De même, les forces politiques de l’Opposition sont désactivées par le manque de stratégies cohérentes avec une certaine lisibilité, ainsi que par l’absence d’un Leadership crédible, aussi bien du côté des fractions radicales (Tshisekedi , G7 et Forces du Changement) que du côté des fractions dites modérées ou consensualistes pro-dialogue national .

Aussi, est-il nécessaire de relever que face à cet immobilisme politique qui ne favoriserait pas un dialogue constructif et concluant, le Chef de l’Etat a la grande responsabilité de s’engager à un schéma réaliste qui l’épargnerait d’un poids politique inutile et assorti d’un assemblage hétéroclite des forces politiques dites de la Majorité et qui le préserverait d’une perte d’énergie face à une opposition avec un Leadership éparpillé et non constitué en Interlocuteur crédible et valable.

Car, il est clair sur terrain que le Chef de l’Etat n’a pas dans son camp des Chefs d’équipe et de grands mobilisateurs capables de soutenir une épreuve en cas d’un forcing politique de glissement du délai de la fin de son mandat et du côté de l’opposition, les différentes fractions ne pourront pas se mettre d’accord sur des stratégies visant à empêcher sans chaos ce glissement et moins encore se doter d’une candidature unique d’alternance.

Schéma légaliste ou constitutionnel pour la mandature ?

En conséquence, il s’impose un schéma légaliste ou constitutionnel pour la fin du mandat du Chef de l’Etat, tout simplement parce que le schéma politique ne pourra pas tenir par manque de combattants dans une épreuve rangée entre la Majorité et l’Opposition. Mais bien plutôt il y a risque de l’instauration d’un chaos qui réveillera les appétits de vautours internationaux et les vieux démons de balkanisation, surtout avec l’érection de nouvelles provinces en quête d’autonomie plus large et plus affirmée face au Léviathan central. Et personne n’y gagnera dans un tel schéma.

Le lent et tard réveil des défenseurs de la « thèse de glissement » fort affichés par d’éminentes personnalités très poches du Chef de l’Etat ou encore par des Dignitaires de Perchoirs institutionnels n’a pourtant pas convaincu l’opinion publique avec le vieux dada de l’article 70, alinéa 2 de la Constitution, mal lu et mal compris, ainsi qu’avec un discours proto-historique écorché, lequel confond la période du pouvoir de Mobutu ou celui du premier mandat du Président Kabila et la période du deuxième mandat de Kabila, où le débat politique est focalisé autour de la non-révision de la Constitution suivant le verrouillage de l’article 220 de la Constitution.

Du côté de l’Opposition, l’absence d’une stratégie cohérente de réplique oblige les Ténors à faire le profil bas au niveau de l’opinion des milieux urbains jadis acquis à leur faveur et il ne reste que la seule relève des réseaux sociaux encore mal implantés ou mal exploités par les relais internes.

L’issue d’un glissement

Au débat sur la fin du mandat du Chef de l’Etat après ses deux mandats successifs, il ne faudra surtout pas en rajouter celui portant sur le mauvais exemple du Sénat, d’anciennes et nouvelles Assemblées provinciales et des Gouverneurs de quatre provinces non démembrées. L’issue d’un glissement à la fin du mandat du Chef de l’Etat ne peut s’expliquer par analogie de l’article 70, alinéa 2 avec l’article 103, alinéa 2 pour le mandat du Député national et 105, alinéa 2 pour le mandat du Sénat, reliés à l’article 197, alinéa 6 relatifs aux Assemblées provinciales.

Notons que le Président de la République est une institution au terme de l’article 68 au point 1, tandis que les articles 103 et 105 concernent le mandat du Député national et celui du Sénateur qui ne sont pas des Institutions mais les Membres d’une Institution. La fin d’un mandat institutionnel est différente de la fin du mandat d’un membre d’une Institution.

La gravité de l’irrégularité de la reconduite du Sénat, des Assemblées provinciales et des Gouverneurs des Provinces non démembrées tient au fait que l’installation de la nouvelle Assemblée et du nouveau Sénat ne pouvait, en aucun cas, porter entorse aux premiers alinéas de deux articles concernés, au point de prolonger un mandat de cinq ans en mandat de dix ans, sans indication du renouvellement de l’ancien mandat.

En évoquant de manière magistrale cette analogie, on présage déjà la volonté de faire porter au seul profit du Président du Sénat la faveur du glissement après la fin du mandat actuel du Chef de l’Etat. Et la finesse de sa démarche consiste à faire croire aux tenants de la majorité qu’il s’est reconverti en disciple du Prétendant au glissement. Mais le moment venu, il deviendra le Chef de l’opposition consensuelle au détriment de l’opposition radicale. Le tour est joué en faveur de l’Occident et en faveur des tenants de l’opposition modérée pour une alternance.

A ce sujet, la fin du mandat du Chef de l’Etat actuel ne peut prêter confusion au terme de l’article 70, alinéa 2 de la Constitution, puisqu’il s’agit d’une fin du mandat dès l’installation effective du nouveau Président élu, en combinaison avec l’article 74 relatif à la proclamation des résultats définitifs, ce qui suppose qu’il y a déjà eu élection présidentielle. Au cas où il n’y aurait pas eu d’élection présidentielle, il y a l’application automatique des articles 74 et 75.

Il n’y a pas d’autres dispositions dérogatoires, pour lesquelles la Cour Constitutionnelle peut en faire recours.

Comment s’articulera le schéma légaliste ou constitutionnel dans un contexte où les échéances électorales ne se trouvent pas seulement butées à un manque criant de moyens matériels, financiers et logistiques, mais si elles sont aussi confrontées aux contraintes de temps ?

Il faudrait donc avoir un calendrier électoral qui commencera par les élections provinciales au mois de mai 2016 sur base d’un fichier à carte physique des électeurs. Ces élections provinciales seront suivies des élections sénatoriales et des Gouverneurs au plus tard au mois d’août 2016. Les élections législatives accouplées de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels auraient lieu en novembre 2016. La suite sera sans histoire et le Président de la République sortant se garde d’occuper majestueusement sa place au Sénat et au niveau proportionnel de la nouvelle majorité.

Jean-Claude Kashama NKoy
Le Phare
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BUAGNYA @F9K31AJ   Message  - Publié le 19.04.2016 à 09:41
vraiment nous ,congolais ne mérite pas une telle humiliation et une telle honte Au Congo,les hommes politiques sont devenus de fauves,si les hommes politiques se comportent ainsi que dira-t-on dira d'un homme vulgaire de rue?je me demande si KABILA a le sens d’être un homme d’état?

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Anonyme @7T7EJSQ   Message  - Publié le 18.04.2016 à 20:56
la MP nous parle tous les temps du nationalisme et de la souverainite mais quand un gouvernement(la MP)interprete malicieusement sa propre constitution,les occidents et les autres intellectuels du monde entier ne peuvent pas nous respecter ni prendre au serieux Si on est vraiment nationaliste,on ne peut pas volontairement creer une situation avec une telle gravite et faire semblant C;est de l'irresponsabilite et sous d'autres cieux,on demissionne par honneur et dignite.

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Congolais @JQAWHXH   Message  - Publié le 18.04.2016 à 17:07
Bonne analyse Mr le journaliste, les choses sont très claire que même un aveugle peut les voir. Le problème est que nous faisons face à ces illettrés de la MP qui font semblent de ne pas comprendre les choses que même un enfant peut expliquer ! Ils sont déjà au terminus, nous sommes en attente de leur dernier numéro et qui sera à la base de leurs dispersions. Attendons voir si la fameuse cour va manifester sa maturité ou son incompétence dans l'interprétation de ces articles qui pourtant sont clairs.

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Birosa @92RDRFB   Message  - Publié le 18.04.2016 à 12:26
Pour Kabilo, c'est le pouvoir à vie ou rien. Le chaos tant décrié serait le moindre mal pour lui que de quitter le pouvoir

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Evangéliste Robert @7KOUIUM   Message  - Publié le 18.04.2016 à 10:32
La traitrise est à la base de la faible mobilisation de la Majorité parlementaire/extra-parlementaire et le bas niveau de loyauté des grands Ténors de la Majorité envers leur Autorité morale,S E Monsiuer le Président de la République Joseph KABILA. Comme si l'histoire du Marechal Mobutu se répète lors de la transition chaotique. TOUS l'ont trahi même ceux qui se nourrissaient dans ses mamelles. Mais il n'est pas tard pour Joseph Kabila qui a donné sa jeunesse pour la paix en RDC Je le conseille de pouvoir nommer un Premier Ministre Technocrate que nous sommes ou gardez S E MATATA qu'il forme un nouveau GOUVERNEMENT QUE DES TECHNOCRATES AVEC MISSION d'appui à organisation du Dialogue national pour une durée de 2 semaines et des élections législatives(NATIONALES ET PROVINCIALES) accouplées de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels auraient lieu en novembre 2016 QU'il fait partir tous les politiciens du Gouvernement.

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