Politique
Des réponses données par le Premier ministre à la question orale avec débat du député Crispin Mbindule démontrent à suffisance que beaucoup a été fait par rapport aux objectifs lui assignés dans le cadre de son programme d’actions approuvé par l’Assemblée nationale en mai 2012. Il a été aussi démontré que des pesanteurs d’origine interne qu’externe n’ont pas permis de mobiliser toutes les ressources prévues pour un financement maximum du programme d’actions. Ces réponses du Premier ministre Matata Ponyo ont été jugées insuffisantes par l’auteur de la question, qui a annoncé une motion de défiance.
Pour rencontrer les préoccupations des députés nationaux, le Chef du Gouvernement avait classifié ses réponses à travers les questions d’ordre politique et juridique, les préoccupations portant sur le management public, les questions d’ordre économique et financier, les questions sociales, les préoccupations sur les infrastructures et les questions sur l’environnement.
La dynamique démocratique et les élections sont irréversibles
Au sujet des questions d’ordre politique et juridique, surtout du processus électoral et à son financement, il a rassuré la représentation nationale que la dynamique démocratique enclenchée depuis l’organisation des premières élections libres, transparentes et démocratiques en 2006, est irréversible.
Ainsi, depuis 2014, le gouvernement a décaissé en faveur de la Ceni un montant de 138,71 millions de dollars américains pour le processus électoral. Et depuis janvier 2016, la Ceni a déjà reçu 40 millions de dollars américains du Gouvernement. Ces sommes n’incluent pas le fonctionnement mensuel et la rémunération de cette institution (USD 56 millions) ainsi que le paiement des dettes de 2011 (USD 11,58 millions). Si on ajoute ceux-là, le total des décaissements en faveur de la Ceni se chiffre à 206,3 millions de dollars américains, montant qui se répartit sur les opérations à raison de 67,2%, les dettes de la Ceni pour 5,7% et les frais de fonctionnement ainsi que les rémunérations pour 27,1%.
Concernant les questions économiques et financières, surtout le prix de carburant à la pompe, point n’est besoin de rappeler que l’impôt et la taxe constituent des ressources régaliennes de l’Etat. Les prix des carburants terrestres procèdent d’une volonté publique. Laquelle volonté est traduite dans les chiffres se trouvant dans la loi de Finances 2016. La fiscalité pétrolière a généré au Trésor public des ressources additionnelles. Elle est passée de 28,60 milliards de FC en novembre 2015 à 35,02 milliards de FC en février 2016 chaque mois. Cette augmentation de la fiscalité ne compense que partiellement la baisse des royalties pétrolières.
En outre, la parafiscalité pétrolière instituée à travers la facilité de stock de sécurité procure une marge au gouvernement pour subventionner les secteurs sociaux, notamment le carburant fourni à certains Etablissements publics. Le meilleur exemple est le maintien du prix social de la course par bus TRANSCO à 500 FC que ce soit la plus longue distance (De bonhomme – Kinkole, 28 km) ou la plus courte (Gare centrale- Ngiri Ngiri, 10 km). Ce prix est très en deçà du coût de revient.
Dépréciation : Matata se veut rassurant
S’agissant du dérapage de la monnaie nationale, Matata Ponyo explique qu’au marché officiel, le taux de change acheteur est passé de 930 Francs congolais le dollar, en janvier 2015, à 950 Franc congolais le dollar aujourd’hui. Tandis que sur le segment parallèle, ce taux est passé de 935 francs congolais le dollar à 975 Francs congolais. Ainsi, la dépréciation est de l’ordre de 2% et 4% respectivement à l’indicatif est au parallèle.
« Avec des telles variations, il ne me semble pas approprié de parler de dérapage. Il s’agit plutôt, comparativement à ce qui se passe actuellement dans certains pays de la région, de frémissements consécutifs aux effets combinés de la baisse conjoncturelle des devises sur le marché et des anticipations spéculatives de la part de certains opérateurs économiques », dit-il, avant de rappeler ce qui s’était produit entre 2007 et 2009.
En effet, à la suite de la crise du secteur immobilier, en 2007, le Franc congolais s’échangeait déjà à 504,7 le dollar américain. On est passé à un taux de 657,4 Francs congolais pour 1 dollar en 2008, puis à 904,2 en 2009. Là, il s’est agi d’un dérapage, au regard de l’ampleur de la dépréciation qui a été de 23% et 27% l’an.
Il les a rassurés que leur gouvernement a activé un certain nombre de mécanismes qui, à coup sûr, devront permettre de stabiliser la situation. D’ailleurs, c’est grâce aux mesures prises anticipativement que la RDC montre des signes de résilience contrairement à certains de ses voisins.
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