Monde
Officiellement désigné candidat des républicains à la présidentielle, le milliardaire est devenu la force dominante du Grand Old Party. Quoi qu’il arrive, son influence se fera sentir pour de nombreuses années, estime un commentateur du New Republic.
“Le Parti républicain est devenu le Parti de Trump et il ne sera plus jamais le même”, estime un journaliste du New Republic. Le milliardaire, investi le 19 juillet candidat du Parti républicain à la présidentielle du 8 novembre, “n’est plus l’outsider mais la voix la plus importante de son parti”, écrit le magazine.
Le commentateur, Jeet Heer, rappelle que le parti qui fut celui de Lincoln “s’était lentement transformé avant même que l’homme d’affaires démagogique ne commence sa campagne. Aujourd’hui, le processus est achevé.”
Des électeurs séduits par “les bouffonneries et les injures”
La “trumpification” du Parti républicain, poursuit-il, était perceptible dans la rhétorique des délégués présents à la convention de Cleveland, qui ont repris les thèmes favoris de Trump, “Rendre sa grandeur à l’Amérique” et “Hillary la malhonnête”. Ou encore dans les cris du public lors du discours du gouverneur du New Jersey, Chris Christie, au sujet d’Hillary Clinton : “Enfermez-la, enfermez-la !”
Trump “n’a pas créé ces électeurs”, souligne le journaliste. Il a plutôt surfé sur “une vague de colère au sein de la base républicaine”, rendue furieuse par les changements que connaît la société américaine et par l’incapacité des dirigeants républicains à tenir leurs promesses et à inverser ces évolutions. Une base séduite par les “bouffonneries”, “les insultes et les injures” du milliardaire, qui “montrent qu’il est un homme qui ne respecte pas les règles étriquées qui ont permis à des politiciens jugés illégitimes [comme les Clinton ou Obama] de remporter la Maison-Blanche”. Les règles du politiquement correct, en d’autres termes.
La “trumpification” du Parti républicain est là pour durer, conclut le journaliste. Car elle repose sur une évolution démographique fondamentale : le parti est, de plus en plus, “un parti de Blancs âgés dans un pays de plus en plus divers”. Même si Trump est sévèrement défait en novembre, son influence pourrait bien continuer à se faire sentir dans les années qui viennent.
Des profondes divisions créées par la candidature Trump
Le septuagénaire novice en politique, qui espère l'emporter face à Hillary Clinton et succéder à Barack Obama, a subi un revers politique – et un véritable affront – lorsque son ancien rival Ted Cruz a refusé de lui apporter son soutien.
Même s'il a félicité le magnat de l'immobilier pour avoir emporté la nomination, il s'est gardé de prononcer la phrase que la salle attendait : Votez Trump ! “S'il vous plaît, ne restez pas à la maison en novembre”, a-t-il lancé, tenant la foule en haleine. “Votez selon votre conscience”, a-t-il alors ajouté, provoquant des huées, pendant que des délégués scandaient “Nous voulons Trump ! Nous voulons Trump”.
“Nous méritons des dirigeants qui se battent pour des principes”, a encore dit Ted Cruz, dans une allocution laissant penser qu'il avait déjà les yeux rivés sur le rendez-vous présidentiel de 2020.
Son discours s'est achevé sous une immense bronca dans la vaste salle omnisports de Cleveland où se tient cette convention boycottée par nombre de ténors républicains hérissés par les idées et le style abrasif de l'homme d'affaire new-yorkais.
Le délégué républicain anti-Trump Ken Cuccinelli a dit à Reuters qu'il avait escorté la femme de Ted Cruz, Heidi Cruz, vers la sortie, craignant pour sa sécurité. “Pendant le discours, de plus en plus de personnes s'approchaient d'Heidi et de Rafael (le père de Ted Cruz) [...] quand le discours s'est achevé, il y avait une foule derrière nous (...) elle a essayé de partir”, rapporte-t-il.
Mary Balkema, 49 ans, déléguée du Michigan, regrettait, furieuse, un discours “déplorable”. “Nous attendions vraiment une manifestation d'unité et cela n'a pas eu lieu”.
L'équipe de campagne de Trump avait pourtant tout fait pour placer cette soirée dans l'Ohio sous le signe de l'unité.
Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.
Les plus commentés
Politique Fervent Kabiliste jusqu'il y a peu, Henry Magie rejoint Nangaa et l'AFC dans la rébellion
28.03.2024, 14 commentairesPolitique Agression rwandaise : « Un jour d’une manière ou d’une autre, tout ceci s’arrêtera » (Félix Tshisekedi)
26.03.2024, 8 commentairesAfrique Pour Paul Kagame, l’armée sud-africaine ne devrait pas combattre le M23 « qui défend ses droits »
27.03.2024, 7 commentairesPolitique Diplomatie : Félix Tshisekedi en visite de travail à Lomé ce mercredi
27.03.2024, 6 commentaires
Ils nous font confiance
Donald Trump a été officiellement investi comme le candidat du parti Républicain pour la presidence des des États-Unis ! (© Alex Wong/Getty Images)