Economie
Intervenant mercredi 10 août à la Journée minière à la Fikin, le secrétaire général aux Mines est d’avis que la voie de sortie serait l’utilisation d’une partie des revenus provenant des produits miniers pour impulser les autres secteurs productifs de l’économie nationale tels que l’agriculture, la pêche et l’élevage.
" La chute des cours des produits miniers a mis en exergue les faiblesses structurelles de notre secteur minier ". Le secrétaire général aux Mines ne fait pas un simple constat. Intervenant mercredi 10 août dans le cadre de la Journée minière à la Fikin, Augustin Kasanda Ngoy propose en aval que la RDC capitalise cette impuissance en quittant le secteur primaire pour adopter l’entreprise de formation… Et en amont, cet expert du secteur des Mines suggère même la mise sur pied d’un Centre d’intelligence économique d’étude stratégique et géologique qui, à ses dires, devra appuyer le Gouvernement.
Face aux investisseurs, experts des services spécialisés du ministère des Mines et des services connexes, le secrétaire général aux Mines relève les conséquents de la chute des cours des matières premières (cuivre, cobalt, ...) tout en proposant les pistes devant permettre à ce secteur de participer à la modernisation de la RDC. Du point de vue étatique, explique Augustin Kasanda, la chute des cours du cuivre, du cobalt… impacte négativement. Il s’agit entre autres de la réduction des recettes budgétaires, la perte des points de croissance du PIB, le risque de rupture de l’équilibre macro-économique et la reprise de l’inflation…
Devant ces difficultés dues à la chute des cours des produits miniers, quelle serait la réaction de la RDC ? A cette question, le secrétaire général aux Mines pense que la voie de sortie serait dans l’ " utilisation d’une partie des revenus provenant des Mines pour impulser les autres secteurs productifs de l’économie nationale tels que l’agriculture, la pêche et l’élevage ". Mais également, poursuit patron de l’administration des Mines, la solution passerait aussi par la "formalisation de l’exploitation artisanale regroupant les exploitants miniers en coopératives ". Pas question pour lui que la RDC s’attriste sur la chute vertigineuse des produits miniers. " Par exemple, pendant que le cuivre connait une chute de son cours, la demande des câbles électriques fabriqués sur base de ce produit ne connaît pas un répit ", fait-il remarquer.
INVESTISSEMENTS PUBLICS ET DIFFICULTES A LA SOKIMO
La Société minière de Kilomoto (Sokimo) éprouve plusieurs difficultés pour participer activement à la modernisation de la RDC. Son Directeur général l’a reconnu hier à la Journée minière à la Fikin. Épuisement des gisements, manque d’intrants, détérioration des voies et communications, manque de partenariat… la liste des difficultés auxquelles est butée la Sokimo est loin d’être exhaustive même si " la relance des activités demeure une préoccupation de notre administration ". " Des efforts ont été réalisés, mais les objectifs n’ont pas été atteints", affirme le Directeur général de la Sokimo reconnaissant que " le problème c’est le manque de financement ".
Le Code minier appliqué depuis 2002 n’a pas du tout permis à la Sokimo de décoller une fois pour toute. "Le problème de trésorérie qui devrait être résolu ne trouve pas de réponse satisfaisante jusqu’à ce jour ", déplore le Directeur général de cette société minière qui date de l’époque coloniale. " Le défi c’est que nous n’avons pas une connaissance exacte de nos réserves qui devraient s’étendre sur une superficie de 82.000 km2 ". Néanmoins, explique-t-il lors du débat général, " les sondages réalisés sur deux gisements font état de 45 tonnes de réserve. Nous travaillons avec une firme autrichienne qui pourra nous permettre de se faire une idée sur la vraie réalité ", indique le Directeur général de la Sokimo.
Autre orateur du jour, M. Bokundula pose la problématique des investissements publics en RDC. Ce membre de la société civile œuvrant dans le secteur minier estime que les " Congolais ont un problème réel s’agissant de la maîtrise, du contrôle et de la gestion des investissements publics ". " Nous avons les compétences au Congo, mais on n’est pas encore en mesure de gérer les investissements publics ", affirme-t-il faisant allusion aux pays tels que le Ghana et la Tanzanie qui disposent d’une régie de contrôle des activités minières. Voilà sa critique à l’endroit de certaines autorités provinciales qui exigent parfois à son organisation une autorisation du ministère des Mines pour mener des actions en province. M. Bokundula se dit inquiet du fait que " nos services tel que l’OCC gardent leurs données en poches au lieu de les partager ".
Organisées chaque année dans le cadre de la Fikin, les journées minières sont une plate-forme de discussions où investisseurs, experts des services spécialisés du ministère des Mines et des services connexes viennent présenter les opportunités d’investissements, les réformes engagées, les difficultés rencontrées et définir les possibilités d’amélioration du secteur.
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