Politique
Le chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange, à travers la Majorité Présidentielle, a traduit sa volonté et sa détermination d’aller aux élections. Ce, conformément au chronogramme prévu par l’accord de la Saint-Sylvestre. Et pour ce faire, il a lancé, il y a deux jours la Centrale électorale de la Majorité Présidentielle. Une structure qui a comme prérogatives essentielles de préparer techniquement les élections en ses trois phases pré-électorale, électorale et postélectorale.
Entre-temps, les discussions directes entre les délégués de la Majorité Présidentielle et ceux du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement ont du mal à prendre l’élan. C’est ainsi que depuis la signature de l’accord du Centre Interdiocésain de Kinshasa, c’est seulement aujourd’hui mercredi que les travaux doivent commencer entre les différentes composantes.
Selon une source proche de la CENCO, il sera question de finaliser les arrangements de l’accord inclusif du dialogue de la CENCO, notamment la taille du Gouvernement, le chronogramme. Bref, toutes les annexes y relatives. A en croire la même source, la Majorité Présidentielle a déposé depuis lundi dernier dans la soirée ses propositions particulières sur cet arrangement. Elle aurait également proposé la taille du Gouvernement. De son côté, le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement a déposé ses propositions d’arrangement avec différents aspects en suspens.
Les deux camps s’opposent
De plus en plus, l’on se rend compte que la signature de l’accord du 31 décembre est importante pour conduire le peuple aux élections à la fin de cette année. C’est dans cette perspective que trois ministres du Gouvernement Samy Badibanga ont saisi, à travers une correspondance adressée à Mgr Utembi, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), pour justifier leur refus de ne pas signer l’accord, en disant qu’il n’a fait que reprendre, en d’autres termes, les acquis essentiels de l’Accord du 18 octobre 2016 ! La crise électorale n’a pas été réglée.
Pour motiver leur décision de boycott, José Makila, Jean-Lucien Busa et Azarias Ruberwa ont expliqué qu’alors que l’Accord du 18 octobre avait le mérite de proposer un chronogramme précis du processus électoral, celui du 31 décembre, par contre, n’apporte aucune précision ni clarté sur les dates. Il renvoie à des horizons incertains. Aussi pour eux, le compromis du 31 décembre 2016 s’est focalisé sur des réponses à donner à quelques personnes, non au peuple congolais. « Il semble être conçu pour l’exclusive satisfaction de la composante Rassemblement dans la gestion des Institutions remaniées ou créées à l’issue de ces dialogues », fustigent-t-ils.
Enfin, ils récusent la mise en écart de l’Opposition politique signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 dans les discussions sur la Primature, pourtant déjà acquise à l’Opposition sur base d’un accord et occupée par un membre de ladite Opposition régulièrement nommé. « A la rigueur, les discussions sur cette question n’auraient même pas dû concerner la Majorité Présidentielle qui par engagement, urbi et orbi, avait cédé cette charge à l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre 2016 », ont-ils conclu.
Il convient de noter que les signataires de cette missive adressée aux princes de l’église ont insisté sur le fait qu’aucun délégué aux discussions dites « directes » du Centre Interdiocésain n’avait reçu le mandat de les engager sans approbation préalable de la plénière. Ainsi, aucun autre délégué de l’Opposition signataire de l’Accord du 18 octobre ne peut engager ni les délégués aux discussions politiques conduites par la CENCO, moins encore l’Opposition politique au Dialogue.
Regroupée autour de Vital Kamerhe, chef de file de l’Opposition au Dialogue de l’Union africaine, l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre a réaffirmé, hier mardi 10 janvier 2017, son engagement au combat pour la paix et la concorde nationale. « Nous, signataires de l’Accord du 18 octobre 2016, rappelons à l’opinion nationale et internationale que notre participation à ce Dialogue n’était motivée que par le souci d’offrir au peuple congolais un climat de paix et de concorde nationale. Climat mis à rude épreuve par la crise politique née de la non organisation de l’élection présidentielle dans le délai constitutionnel », indique le communiqué dont les signataires sont, entre autres, Mokonda Bonza, Mbikayi, etc.
Et de renchérir que : « consolider le processus entamé à la cité de l’Union Africaine pour l’obtention d’un consensus plus large était notre seul objectif. Nous appelons, en outre, ceux qui hésiteraient encore d’adhérer à l’Accord du 31 décembre, de tenir compte de l’intérêt général ». « Nous sommes convaincus que la mise en œuvre de l’accord du Centre Interdiocésain est un gage de stabilité pour notre pays, à même de conduire le peuple congolais à une alternance démocratique et pacifique. Aussi, demandons-nous à tous les délégués de l’opposition au Dialogue de la cité de l’Union Africaine de se joindre à nous pour l’intérêt supérieur de la nation », concluent-ils.
Faire diligence
Au vu de positions tranchées entre ces deux camps, le moment est une fois venu pour les Evêques de la CENCO de prendre une fois de plus leur bâton de pèlerin, afin de convaincre ceux qui refusent de signer cet accord sur la nécessité de donner une chance à la paix. Si les deux accords, notamment celui du 18 octobre 2016 et du 31 décembre dernier, insistent sur la nécessité de l’organisation des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, le temps n’est plus aux tergiversations et autres manœuvres inutiles. Sinon, le chef de l’Etat qui a confié la mission de bons offices aux Evêques de la CENCO a voulu que ces derniers aboutissent à un compromis qui, non seulement apporte le calme au pays, mais aussi donne des signaux clairs sur la convocation des scrutins.
C’est dans cet objectif de donner une chance à l’accord de la Saint-Sylvestre que les Alliés de l’UDPS, avec en tête Jean-Pierre Lisanga Bonganga, Coordonnateur de ce regroupement, ont proposé que ça soit l’UDPS qui choisisse un candidat à la Primature. Et c’est le nom de Félix Tshilombo qui est cité dans tous les salons huppés de Kinshasa. « Nous ne trouvons aucun inconvénient que l’UDPS présente un candidat au poste du Premier ministre », a-t-il brièvement déclaré.
Soulignons que pour sa part, l’Alternance pour la République a confirmé officiellement qu’elle ne présentera pas un autre candidat Premier ministre. « Nous voulons maintenir la cohésion au sein du Rassemblement. Voilà pourquoi l’Alternance pour la République propose que l’UDPS désigne un candidat à ce poste », a précisé Delly Sessanga, président de cette plateforme qui soutient la candidature de Moise Katumbi à la prochaine présidentielle dans le pays.
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steve Mbikayi lors de sa signature de l’accord de la Saint-Sylvestre