Société
Des entreprises privées de placement non en règle, employant des travailleurs au mépris des lois du pays, prolifèrent depuis des lustres dans le secteur de l’emploi en RDC. Non seulement elles ne sont pas enregistrées à l’ONEM, mais ne versent pas les cotisations sociales (INSS, INPP, IPR, ONEM) de leurs travailleurs placés dans les sociétés bénéficiaires. Cela fait désordre, amplifie la concurrence déloyale et décourage quelques bonnes volontés qui ont investi des fonds, des énergies et leur expertise.
C’est donc dans le souci de remettre de l’ordre dans le secteur, et œuvrer pour le renforcement de la législation, afin de la rendre plus souple et adaptée aux réalités socio-politiques de notre pays que la Fédération des entreprises du Congo, par le biais de son comité professionnel des entreprises privées de placement, a organisé hier jeudi 16 février 2017, une réunion d’échanges avec le ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale et l’Office national de l’emploi.
L’administrateur-délégué de la FEC, Kimona Bononge, a saisi cette occasion, pour présenter la FEC, comme une véritable école où l’on apprend aussi bien la gestion de l’entreprise que celle des ressources humaines, dans le respect des lois qui régissent plusieurs secteurs d’activités. Il a rappelé par exemple qu’à la suite de plusieurs grèves de chauffeurs de transport routier, le Chef de l’Etat avait invité la FEC à tout mettre en œuvre pour résorber le mouvement de débrayage.
L’organisation patronale a travaillé avec les transporteurs membres, et mis en place une commission spéciale qui a trouvé des voies et moyens pour résoudre la crise. Kimona Bononge a fait savoir que la FEC a tout mis en œuvre pour que les travailleurs soient bien payés et que les transporteurs routiers soient en règle avec la législation. Et depuis, les véhicules qui font le trafic routier entre Kinshasa et Matadi payent les timbres INSS, INPP, IPR et ONEM.
Le président du comité professionnel des entreprises privées de placement a pour sa part, déroulé la carte de visite de sa structure qui regroupe une centaine de membres enregistrés à l’ONEM. Le comité professionnel, a précisé M. Mbanzi E. Moupondo, est un service technique qui joue le rôle de chambre de commerce, collabore avec l’ONEM, appuie le gouvernement à élaborer des lois qui favorisent la promotion et la prospérité des entreprises privées de placement. Ainsi elle participe aussi au renforcement de la politique nationale de l’emploi, en oeuvrant aussi pour asseoir la paix sociale dans les entreprises. Il a cependant déploré la non ratification par le gouvernement de la Convention n°181 de l’O.I.T., qui régit les activités des entreprises privées de placement au niveau national et international.
Ses membres ont pour objectif de mettre à disposition des sociétés bénéficiaires, du personnel qualifié et performant, et développent une expertise dans tout ce qui touche à la mobilité professionnelle.
La DG de l’ONEM a quant à elle, évoqué les problèmes auxquels son organisme fait face dans le secteur. La faiblesse de la législation, le désordre suscité par les entreprises non enregistrées et qui ne transmettent pas des rapports et l’absence d’un pouvoir coercitif dans le chef de l’ONEM. Mme Angélique Kikudi a exhorté les agences privées de placement à s’organiser en corporation, édicter leurs règles déontologiques et dénoncer les agences qui opèrent dans la clandestinité. Elles devraient aider l’ONEM, pour obtenir de petites quotités professionnelles, afin de placer les jeunes en stage professionnel. Sur 400 entreprises contactées, une centaine a répondu favorablement. Objectif ultime, pouvoir placer 10.000 jeunes. Angélique Kikudi en a profité pour parler de la bourse de la BAD destinée aux stagiaires.
Dans son intervention, le ministre d’Etat, ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, a réaffirmé la volonté de son gouvernement de tout mettre en œuvre pour favoriser l’emploi des jeunes. Après avoir évoqué la mesure d’interdiction frappant certaines entreprises privées de placement, Lambert Matuku a signalé qu’il entend organiser des rencontres avec les partenaires sociaux, afin de mettre un terme au désordre dans le secteur.
Le directeur juridique de la FEC, Laurent Yogo, a donné l’économie de la nouvelle loi sur la sous-traitance dans le domaine de l’emploi promulguée dernièrement par le chef de l’Etat. Cette réunion d’échanges s’est terminée par un jeu débat houleux et instructif.
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