Afrique
Le Conseil de la République angolais, dirigé par le président José Eduardo dos Santos, a fixé au 23 août prochain la date des élections générales qui doivent marquer la fin du règne de trente-huit ans du chef de l'Etat sortant à la tête du pays.
"Sur proposition du président de la République [...] le Conseil de la République a approuvé lundi la date du 23 août pour la tenue des élections générales en Angola", a déclaré le porte-parole du Conseil, le procureur général de la République, Joao Maria de Sousa, lors d'une conférence de presse radiodiffusée.
Le chef de l'Etat doit maintenant formellement convoquer les 9,6 millions d'électeurs angolais.
Au pouvoir depuis 1979, M. dos Santos, 74 ans, a annoncé qu'il ne se représenterait pas lors de ce scrutin.
En février, son parti, le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), a désigné l'actuel ministre de la Défense José Lourenço pour lui succéder en cas de victoire, très probable.
M. Dos Santos est critiqué par ses adversaires pour avoir mis l'Etat et l'économie en coupe réglée, notamment en offrant à sa famille et à ses proches la direction de nombreuses entreprises. Isabel dos Santos, fille du chef de l'Etat, est ainsi PDG de la compagnie pétrolière nationale, Sonangol.
Son régime est aussi épinglé pour ses violations des droits de l'Homme, notamment par la police et la justice qui répriment toute contestation. La semaine dernière encore, sept manifestants d'opposition ont été condamnés à 45 jours de prison ferme pour avoir exigé la transparence lors des élections.
"Toutes les conditions politiques, législatives, financières, logistiques et de sécurité sont remplies pour des élections générales transparentes et sans contrainte", a estimé lundi M. dos Santos, cité par le procureur de Sousa.
L'opposition a toutefois déjà exprimé ses inquiétudes sur les conditions d'organisation du scrutin.
Le Conseil de la République, où elle est représentée, est un organe consultatif présidé par le chef de l'Etat.
L'Angola est classé 164e sur 176 pays au dernier classement de l'ONG Transparency International sur la corruption.
L'Angola est avec le Nigeria l'un des deux principaux pays producteurs de pétrole d'Afrique subsaharienne mais reste l'un des plus pauvres du continent. La chute des cours du brut en 2014 l'a plongé dans une sévère crise économique.
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