EPSP : environ 1 410 340 élèves affrontent le test de fin d'études primaires en RDC

Les élèves de l’école primaire se rendent dans les centres d’examen pour passer leur test national de fin d’études primaires aujourd’hui 1er juin et demain 2 sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.

Sauf changement de dernière minute, c’est le ministre de l’EPSP, Gaston Musemena, qui donnera le coup d’envoi de l’édition 2017. Jusque hier tard dans la nuit, le lieu de l’inauguration n’était pas clairement défini. Le ministre lui-même a parlé de la périphérie sans aucune autre précision. Citant à la volée, Maluku, Kimbwala, Malweka... 

Apparemment, le lieu importe peu. C’est la symbolique qui vaut la peine d’être retenue. Pour le ministre c’est en fait un geste d’encouragement des enfants défavorisés habitant ces milieux.

Selon des sources proches de l’Inspection générale de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel, près de 1 410 340 élèves finalistes du cycle primaire disséminés dans 5 873 centres de passation de l’épreuve sont attendus dans les 30 provinces éducationnelles de la RDC.

Aujourd’hui, ils passent les épreuves ayant trait au cours des langues et demain, ils affronteront les branches tournées vers les sciences et mathématiques.

BESOIN D’IMPACT

Hier, maîtres et élèves se sont donné rendez-vous dans leurs centres respectifs. Ils ont consacré le temps à la visite des locaux et autres installations. Egalement à l’assimilation des règlements intérieurs des épreuves.

Selon certains enseignants, il s’agit de mettre les élèves dans le bain. Pour une bonne participation des élèves à ce test, a déclaré Delphin Kumbu enseignant dans une école privée agréée, la visite des lieux est très importante. Elle permet aux élèves de s’adapter au milieu et de l’adopter aussi.

Quant aux parents, au lieu d’un exercice de routine, ils souhaitent que le Tenafep prouve son efficacité sur le terrain.

"Il faut que le Tenafep marque un impact réel dans la société en aval. L’Inspection doit rendre le test plus efficace", a souligné un parent fonctionnaire de son état.

« Maintenant, a commenté Fabrice Makelele, un autre parent, il faut préparer les enfants au travail, aux valeurs de travail, au lieu de brandir les 100 % au Tenafep. Le certificat doit refléter le niveau réel de nos enfants".

Pour Nicolas Tsumbu : "Il faut afficher clairement les objectifs assignés au Tenafep. Quand un élève a réussi, il faut qu’il affiche des comportements conformes aux résultats. La capacité de lire correctement un texte, l’habilité à faire des calculs, la performance dans l’écriture, notamment en orthographe...".

A l’époque, a déclaré un pasteur la soixantaine révolue, un élève de sixième année primaire était capable d’écrire et de lire correctement les lettres. La rigueur dans les tests de Tenafep peut ramener nos enfants à ces performances, a-t-il renchéri.

Evidemment, il faut nuancer ces déclarations. Mais une réalité, un grand travail doit être abattu dans la périphérie, parmi les défavorisés. Pour le moment, Gaston Musemena semble avoir choisi la meilleure part en donnant le go de l’édition à partir de la périphérie de la ville de Kinshasa.

L’INSECURITE AU KASAÏ, UN FREIN

Avec l’effet Kamwena Nsapu, des milliers d’élèves dans le Grand Kasaï seront, pour raison d’insécurité, privés de ce test. Certains sont des déplacés, internes ou externes. Dans la précarité du milieu d’accueil, le Tenafep n’est pas une priorité pour eux. D’autres ont vu leur école détruite. 

Là encore, la détermination du ministre national de l’EPSP, Gaston Musemena, permet encore que les uns et les autres croient que rien n’est encore perdu. Pour le ministre, les sessions spéciales seront organisées dans toutes ces zones où l’insécurité a provoqué des dysfonctionnements dans l’organisation de l’édition 2017 du Tenafep.