Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Henri Mova Sakanyi, en séjour à Bunia, le député provincial Pierre Claver Bedidjo a exprimé sa déception de voir que pendant une semaine de présence à Bunia d’une forte délégation du gouvernement central, les massacres se sont plutôt « amplifiés ».
« L’espoir que votre arrivée avait suscité s’est évaporée comme de la fumée » écrit-il, rappelant que durant cette présence, des attaques des assaillants ont été enregistrées dans plusieurs villages, notamment Sala, Lonyo, Deli, Lutsu, Saikpa, Lodza, Nyamamba, Cafe, Jina et Loga, faisant de cette période la plus « sanglante » depuis le début des tensions interethniques en décembre dernier.
Pire encore, selon cet élu de Djugu, la dernière attaque survenue la nuit de samedi à dimanche 11 mars dans la chefferie de Bahema Baguru a, entre autres, couté la vie à un chef traditionnel, Timothée Risasi.
« Pendant ce temps, vous poursuivez les consultations de différentes couches de la population iturienne », s’etonne-t-il, estimant que ces consultations « n’aideront à rien » car « personne ne lui dira la vérité », a conclu M. Bedidjo.
C’est depuis le vendredi 09 mars que le vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Henri Mova Sakanyi, a foulé le sol de Bunia, accompagné du ministre de la Défense nationale, Crispin Atama Tabe, du conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, Me Jean Mbuyu Luyongolo, ainsi que du commissaire général de la PNC, le Général Amuli Bahigwa.
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