Culture
Un nouveau livre produit par la Haute Cour Militaire de la RDC et présenté lors du 29ème Sommet de l’Union africaine qui vient juste de se clôturer à Addis-Abeba, a révélé que beaucoup de travail a été accompli pour rendre justice aux victimes des violences sexuelles et mettre fin à l’impunité des crimes de viol comme arme de guerre.
Ouvrage de 369 pages, écrit par les magistrats de la Haute Cour militaire de la RDC en partenariat avec le Bureau de la Représentante personnelle du Chef de l'Etat en charge de la Lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants – a été lancé le 4 juillet dernier lors d’une activité qui a réuni le président du Gabon, Ali Bongo Ondimba ; le commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité, Smail Chergui ; et d’autres voix influentes dont celle de Mme Bineta Diop, envoyée spéciale de l’UA pour les femmes, la paix et la sécurité.
Dans ses commentaires M. Chergui a félicité le gouvernement de la RDC pour les efforts qu’il déploie pour mettre fin au fléau. « L’Union africaine félicite le Président Joseph Kabila pour son engagement personnel à mettre fin à des pratiques barbares qui consistent à subjuguer les plus faibles dans la société femmes et enfants à toutes les formes de violences sexuelles ».
Au nom du Chef de l'Etat, le ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, a déclaré que ce livre est « un important jalon marquant l’intolérance totale du pays pour ceux qui commettent des actes de violences sexuelles ».
Notons que ce livre, dont l’avant-propos est écrit par Zainab Bangura l’ancienne Représentante spéciale des Nations-Unies sur les violences sexuelles dans les zones de conflits, a documenté et rassemblé des cas de violences sexuelles commis par des hommes qui servent dans l’armée, cas portés devant la Haute Cour militaire.
Il met en lumière le travail du système judiciaire congolais dans la lutte contre le fléau conformément au Statut de Rome, travail rendu possible par les amendements de deux lois qui mettent en place un cadre juridique adéquat y compris les amendements au Code pénal afin d’assurer la protection juridique des victimes de violences sexuelles, et de modifier le Code de procédure pénale permettant ainsi de faciliter l’accès des victimes à la justice.
« Nous voulons changer la perception et améliorer l’éducation sur ces crimes au niveau local. Et nous voulons informer les victimes que la prise en charge est disponible, et qu’il n’y a aucune honte à se présenter… et qu’ils ne sont pas seuls dans cette lutte » ont appuyé unanimement ses auteurs.
Notons que certaines principales poursuites sont détaillées dans cet ouvrage. Notamment, les tristement célèbres affaires du général de brigade Jérôme Kwakavu (idevenu le premier général congolais à être déclaré coupable de viol et de meurtre en 2014), et la poignante saga de Songo Mboyo qui a vu un certain nombre de militaires condamnés pour des crimes de violences sexuelles et les victimes être indemnisées.
« Le message est clair. Personne, personne du tout, quel que soit le niveau de son grade ou quelle que soit l’étendue de son influence, n’est hors de portée de la Loi… nous sommes fermement convaincus que la poursuite des auteurs, tous grades confondus dans l’armée, est une étape cruciale dans la lutte pour la justice en faveur des victimes et il est donc important de mettre en évidence les progrès que nous accomplissons et c’est exactement ce que ce livre a fait », a, pour sa part, expliqué Mme Mabunda, représentante personnelle du Chef de l'Etat.
Dans l’avant-propos de l’ouvrage, Zainab Bangura a écrit : « Ces dernières années, la question de la responsabilité pour les crimes de violences sexuelles en RDC est restée au centre des efforts nationaux et internationaux… en 2013 le gouvernement et l’ONU ont signé un communiqué conjoint sur la lutte contre les violences sexuelles dans lequel le gouvernement a réaffirmé son engagement à renforcer une politique de "Tolérance zéro" envers les crimes de violences sexuelles et d’adopter des mesures visant à lutter contre l’impunité en tenant les auteurs de violences sexuelles responsables de leurs actes. »
« Récemment, nous avons reçu des informations motivantes émanant d’un rapport des Nations-Unies sur les violences sexuelles liées au conflit. Le rapport a constaté qu’il y a eu une baisse de 85% des cas de violences sexuelles liées au conflit en RDC au cours des trois dernières années. Il s’agit d’une amélioration significative [et] c’est un témoignage non seulement de nos efforts, mais aussi pour ceux de nos estimées organisations partenaires locaux et internationaux, dont le soutien est inestimable », a dit Jeanine Mabunda.
« Nous voulons changer la perception et à améliorer l’éducation sur ces crimes au niveau local. Et nous voulons informer les victimes qu’une prise en charge est disponible, et qu’il n’y a aucune honte à se présenter et qu’ils ne sont pas seuls », a-t-elle conclu.
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