Avec l'appui de l'UNFPA des experts élaborent un plan national de prévention du VIH/SIDA

Le Fonds de nations unies pour la population (UNFPA) ne jure que par un investissement conséquent dans la prévention du VIH/SIDA en RDC. C’est dans cette optique qu’elle a organisé, hier jeudi 14 septembre, en partenariat avec le PNMLS et l’ONUSIDA, une réunion de consultation nationale sur la prévention contre cette maladie.

La rencontre organisée hier par l’UNFPA avait essentiellement pour objectif d’arrêter des stratégies devant renforcer davantage la prévention du VIH/SIDA en RDC. Au terme des travaux en plénière et en atelier, les participants ont élaboré une ébauche du plan national de prévention contre ce virus.

Ce document constituera la contribution de la RDC à la réunion de la coalition globale contre le VIH/SIDA qui se tiendra en octobre prochain à Nairobi, au Kenya. Il a été élaboré grâce à la contribution de toutes les parties prenantes dans la riposte nationale au VIH/SIDA.

IMPLICATION DES PARTENAIRES GOUVERNEMENTAUX

Représentant de l’Unfpa à cette rencontre, le Dr Atshiou, a félicité tous les experts venus différents ministères du pays, des représentants des organismes internationaux, ainsi que des partenaires financiers et techniques pour leur implication désintéressée dans les travaux conduisant à l’élaboration de ce document.

« Malgré la disponibilité d’un éventail de méthodes et d’outils efficaces pour la prévention du VIH, le chiffre annuel global des nouvelles infections chez les adolescents et adultes a très peu baissé et les cibles globales de prévention sont en train d’être ratées avec une marge très importante », s’est-il plaint.

Selon le délégué de l’UNFPA, les cinq piliers sur lesquels doivent s’appuyer le programme de prévention primaire au VIH/SIDA en RDC sont la prévention combinée par les adolescents, les jeunes filles et leurs partenaires masculins et la mise à l’échelle des programmes de prévention pour les populations clés et celles affectées.

D’autres axes importants préconisés par ce programme sont, le renforcement des programmes et politiques nationaux de prévention, l’expansion de la circoncision masculine volontaire et l’incorporation de la prophylaxie dans les stratégies nationales de lutte contre le VIH/SIDA.

BAISSE DES CAS DE NOUVELLES INFECTIONS

Les travaux de cette réunion ont commencé par l’exposé du Dr Bernard Bossiky. Le médecin a, d’entrée de jeu, brossé le profil épidémiologique de cette maladie, avant de se féliciter de la baisse de 62% des cas des nouvelles infections chez les nourrissons nés de mères séropositives. Cela, contre une prévision de 90%.

« Cette rencontre était d’une importance capitale, dès lors qu’elle a permis de définir des actions à réaliser et des engagements nécessaires à prendre en vue d’atteindre les objectifs fixés d’ici 2020 », a indiqué le Dr Bernard.

Avec ce document hautement stratégique, explique Alhadji Usedi, représentant de l’ONUSIDA, la RDC entend inspirer plusieurs pays du monde lors de la réunion de coalition globale de Nairobi. Ce, au regard de l’importance y accordée à la question de la discrimination et de la stigmatisation des séropositifs.

Apres discussions en plénière, les participants ont poursuivis les échanges dans les panels thématiques. Ils se sont retrouvés de nouveau en plénière pour une mise en commun des éléments collectés séparément. 

Une équipe restreinte a, in fine, été mis en place pour la mise en forme du document que la délégation congolaise amènera en octobre au Kenya.