Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Afrique

En Afrique du Sud, l'ex-président Zuma devant la justice pour corruption

2018-04-05
05.04.2018
2018-04-05
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2018_actu/03-mars/26-31/zuma_jacob_17_005.jpg -

L'ex-président sud-africain Jacob Zuma

L'ex-président sud-africain Jacob Zuma a rendez-vous vendredi devant la justice pour y répondre d'accusations de corruption dans une vieille et rocambolesque affaire de ventes d'armes, deux mois à peine après avoir été contraint à la démission.

Près de vingt ans après les faits, M. Zuma est convoqué devant un tribunal de Durban (nord-est), la capitale de son fief du KwaZulu-Natal, pour la toute première audience d'un procès d'autant plus attendu qu'il a bien failli ne jamais se tenir.

Ancien député du Congrès national africain (ANC) au pouvoir, Andrew Feinstein ferraille depuis plus de dix ans pour que la vérité éclate sur ce dossier.

"J'espère un vrai procès et un verdict approprié. Si c'est le cas, Jacob Zuma devrait finir en prison", a-t-il dit à l'AFP, "les preuves de sa culpabilité sont écrasantes".

Alors "ministre" de l'Economie dans la province du KwaZulu-Natal puis vice-président de l'ANC et du pays, M. Zuma est soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin du groupe français d'électronique Thales, à la faveur d'un contrat d'armement de près de 4 milliards d'euros conclu en 1999.

Thales, qui a remporté une partie de ce contrat pour l'équipement de navires militaires, est également poursuivi dans ce dossier.

Selon l'acte d'accusation, M. Zuma est accusé d'avoir touché du groupe 4.072.499,85 rands - l'équivalent de 280.000 euros au cours actuel - versés par un homme d'affaires présenté comme son "conseiller financier", Schabir Shaik.

- 'Protection' -

L'une des principales pièces à conviction du parquet est un fax dans lequel le responsable d'une filiale sud-africaine de Thales, alors Thomson-CSF, décrit par le menu à sa direction parisienne les termes de l'accord passé avec Jacob Zuma.

Le groupe Thales "a conspiré avec M. Shaik, son entreprise Nkobi et l'accusé numéro 1 (Zuma) pour payer à l'accusé numéro 1 un montant de 500.000 rands par an [...] de pots-de-vin en échange de [sa] protection", résume l'accusation.

Sollicité par l'AFP, le groupe Thales a refusé de faire le moindre commentaire sur une "affaire en cours".

De son côté, M. Zuma a toujours fermement rejeté ces accusations, qu'il juge "politiquement motivées" par son grand rival de l'époque, Thabo Mbeki, alors président.

"Il n'y a pas une once de preuve démontrant que de l'argent a été versé à un quelconque responsable public", avait-il fanfaronné il y a deux ans à la remise du rapport d'une commission d'enquête qui l'avait lavé de tout soupçon.

C'est pourtant sur la foi des mêmes accusations que M. Shaik a été condamné en 2005 à quinze ans de prison.

Celui qui est devenu président de l'Afrique du Sud en 2009 avait, jusque-là, réussi à échapper aux poursuites.

Par deux fois, les charges retenues contre M. Zuma ont été annulées puis rétablies, au gré de vices de procédures ou de décisions de justice très controversées.

La dernière, quelques jours avant son élection à la magistrature suprême, semblait avoir enterré définitivement l'affaire.

Lâchage

Il a fallu l'obstination du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), et l'arrivée à la tête du pays en février de Cyril Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités, pour la ressusciter.

Le mois dernier, le procureur général du pays Shaun Abrahams, d'ordinaire plus docile vis-à-vis de M. Zuma, l'a renvoyé devant le tribunal pour fraude, corruption et blanchiment.

L'ANC, qui a poussé M. Zuma à démissionner en février à cause de ses ennuis judiciaires, a pris ses distances avec l'accusé.

Son secrétaire général Ace Magashule a invité ses militants à éviter les manifestations de soutien à l'ex-président "pour ne pas donner la fausse impression que l'ANC s'identifie ou approuve les méfaits dont peut être accusé un de ses membres".

Ses partisans ont malgré tout prévu une démonstration de force vendredi devant le palais de justice de Durban.

Muet depuis sa démission, M. Zuma est sorti de son silence la semaine dernière pour se présenter en victime. "Je suis parti mais ils sont toujours après moi", a-t-il lâché lors d'une messe.

Dans un pays fatigué par la litanie des scandales qui ont marqué la fin de l'ère Zuma, l'opposition et les ONG espèrent maintenant de la justice un verdict exemplaire.

"Il faut comprendre que ce dossier ne se résume pas à quelques pots-de-vin, c'est un coup qui a affaibli la démocratie pendant les quinze ans qui ont suivi", a commenté auprès de l'AFP le militant anti-corruption Hennie van Vuuren.

L'audience prévue vendredi devrait être de pure forme, selon les juristes, qui anticipent un très long procès.


TV5 / MCN, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites :
8446 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Lac Tchad : y a-t-il un espoir de salut pour ce lac en disparition ?
left
Article précédent L’Afrique subsaharienne peut gagner 2,6 points de croissance par an en comblant son déficit d’infrastructures, selon l’IFC

Les plus commentés

Politique Noël Tshiani Muadiamvita : ‘‘La Constitution actuelle empêche la RDC d’aller vite vers le développement’’

19.04.2024, 16 commentaires

Politique Les graves accusations du cardinal Ambongo contre le gouvernement congolais !

20.04.2024, 16 commentaires

Politique Spéculation autour du rôle de Maman Marthe : « Elle incarne la vision prophétique du parti, UDPS, devant guidé l’action politique du Président de la République. » ( Lisanga Bonganga)

19.04.2024, 15 commentaires

Société Justice : l'ancien vice-ministre des Hydrocarbures condamné à 20 ans de prison

17.04.2024, 14 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance