Société
Sur les grandes artères de la ville Kinshasa, particulièrement sur le boulevard du 30 Juin, le phénomène « mendicité sur la voie publique » gagne du terrain. A côté des personnes vivant avec handicap, d’autres plus aptes leur ont emboité le pas.
Dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, précisément au centre-ville, le nombre de personnes qui tendent le chapeau grossit chaque jour. Et cela devient inquiétant dans la mesure où, sur le boulevard du 30 Juin, au moindre feu rouge, ces personnes envahissent la chaussée demandant aumône. Le grand marché et les alentours sont également des lieux de prédilection de cette mendicité sur la voie publique. Parmi les mendiants se retrouvent des personnes vivant avec handicap, accompagnées des personnes valides.
Au centre-ville, même des malades de l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo) quittent leur lit pour se faire assister , en brandissant quelque fois les ordonnances médicales. Sans occulter les enfants de la rue, communément appelés ‘‘Shegués’’, qui règnent en maîtres au centre-ville de Kinshasa. Dans la capitale, la mendicité sur les trottoirs est devenue une profession. Au grand dam des autorités de la ville et des services des affaires sociales qui ne savent pas assister ces désœuvrés.
Pourtant, il y a bien moyen de recycler tout ce monde. Hormis ceux frappés de cécité partielle ou totale, les autres catégories de mendiants peuvent exercer un petit métier et gagner leur vie honorablement.
VERSIONS CROISÉES
« Tout le monde, à part les aveugles, a la capacité de faire quelque chose au l ieu de mendier. Ce n’est pas en vain qu’il est dit dans la Bible que l’homme mangera par la sueur de son front. Mais la plupart ne veulent pas travailler en avançant telle ou telle autre raison », a fait remarquer Joseph Katembwe, abordé par Le Potentiel. Et un autre jeune homme, mendiant de son état, s’est défendu en ces termes : « Je m’adonne à ce métier parce qu’il n’y a pas de boulot.
Et pour avoir un travail, il faut avoir des relations et les actionner. Sans oublier d’annex er des titres scolaires. Au regard de toutes ces réalités, au lieu de chercher à voler pour me nourrir ou nourrir ma famille, je préfère mendier ».
Concernant ce problème, le responsable d’un centre de formation professionnelle explique qu’elle reçoit les candidats de toutes catégories qui veulent apprendre directement un métier. Il s’agit de détenteurs de diplômes universitaires, de diplômes d’État, de femmes ménagères, d’illettrés. « La formation que nous dispensons en ces lieux a pour but d’inciter nos apprenants à l’auto-emploi », a t-elle fait savoir, estimant que le manque de diplôme ou de relation ne peut constituer une barrière pour s’autonomiser. « La mendicité, en quelque sorte, c’est mener une vie parasitaire, alors que l’homme doit dépendre de soi-même, faire face au combat de la vie », a-t-il rappelé, préférant s’exprimer sous le sceau de l’anonymat.
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